Sur les 90 000 logements programmés, 13 600 sont achevés dont 80% de logements sociaux. Al Omrane Tamansourt réfléchit à la création d'une ligne de bus à haut niveau de service pour améliorer la liaison avec Marrakech. Il ne s'agit pas d'une ville fantôme ni d'une ville-dortoir. Il s'agit d'une cité à part entière. L'affirmation est celle du management d'Al Omrane Tamansourt qui veut dissiper toute idée reçue à ce sujet. Sept ans après le début des premières constructions, et bien qu'étant loin de l'objectif des 90 000 logements arrêté au départ, la ville nouvelle prend progressivement forme. En témoignent les chiffres de l'aménageur public de ce projet qui coiffe le groupement d'intérêt économique (GIE) créé à cet effet, et qui compte parmi ses membres, en plus d'Al Omrane Tamansourt, des promoteurs privés à l'instar des groupe Saâda, Jamaï, Akwa, Ichrak Sakane et Soukainia. A fin septembre 2012, sur les 35 conventions conclues avec ces promoteurs intégrant divers programmes d'habitat, plus de 13 600 logements ont été achevés, dont 1 557 à 140 000 DH, 11 034 sociaux, 325 villas économiques et 700 autres constructions. La ville abrite aujourd'hui 45 000 habitants. La population devrait augmenter beaucoup plus rapidement à mesure que le nombre de lots de terrains valorisés augmente, notamment au niveau des tranches dont les titres fonciers sont disponibles, selon la direction d'Al Omrane Tamansourt. Pour consolider cette dynamique d'affluence des familles, les travaux de 17 300 logements ont été entamés au premier semestre 2012. Ce sont 3 201 logements à 140 000 DH, 12 582 logements sociaux, 817 villas économiques et 700 autres constructions. Un autre lot de 3 680 logements est en cours de mise en chantier, dont 45% concernent des logements sociaux. S'agissant de la gestion de la ville, Al Omrane prend déjà en charge, par ses propres moyens, la collecte des déchets, la réalisation et l'entretien des espaces verts, le nettoiement de la voirie, la sécurité, la signalisation et le mobilier urbain. Plusieurs autres projets d'équipements publics sont programmés au fur et à mesure que la densité s'accroît : un campus universitaire, des écoles d'ingénieurs et d'architecture. La ville est mieux desservie par le réseau routier Le management d'Al Omrane Tamansourt tient particulièrement à corriger une autre idée reçue par rapport à l'accessibilité de la ville qui est à 15 km de Marrakech. Elle est aujourd'hui desservie par une ligne de bus à partir de Bab Doukkala à une fréquence d'un bus par heure, ce qui n'est pas sans poser de vrais problèmes aux habitants qui ne trouvent pas d'alternative que de se rabattre sur le transport informel. Pour y remédier, un projet de transport de type Bus à haut niveau de service (BHNS) sur site propre est en cours d'identification entre les deux localités. «Tamansourt se caractérise aussi par sa proximité avec l'autoroute vers le Nord et le Sud, le péage est à 500 m. Avec l'élargissement de la route Tamansourt-Marrakech et le dédoublement du pont Oued Tensift, la ville nouvelle se trouve dorénavant à 15 minutes du centre de Marrakech», apprend-on auprès d'Al Omrane Tamansourt. Sur le plan économique, la ville devrait garder une certaine autonomie vis-à-vis de Marrakech. Plusieurs zones d'activité économique ont été réalisées sous forme de lots équipés d'une superficie de 250 à 2 000 m2. Leur attribution et suivi sont du ressort d'une commission composée, entre autres, du Centre régional d'investissement (CRI), de la Chambre de commerce, d'industrie et des services (CCIS) de Marrakech et de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Selon l'aménageur public du projet, la ville abrite également un parc industriel sur 180 ha qui offre une diversité de lots équipés. Suivra une zone dédiée à l'offshoring qui sera aménagé par MedZ sur un terrain de 20 ha.