Le placement dans un dépôt à terme (DAT) ne comporte certes aucun risque, ni en termes de capital investi ni en termes de rendement, mais les gains qui peuvent être dégagés sont moins bien intéressants que l'immobilier, la Bourse ou encore l'or. Le placement dans un dépôt à terme (DAT) ne comporte certes aucun risque, ni en termes de capital investi ni en termes de rendement, mais les gains qui peuvent être dégagés sont moins bien intéressants que l'immobilier, la Bourse ou encore l'or. Cela est dû en grande partie aux taux de rémunération offerts par les banques qui augmentent d'à peine quelques points de base chaque année. Par exemple, avec 1 MDH placé dans un DAT à 12 mois en 2007, un investisseur arrive à réaliser, cinq ans plus tard, une plus-value de près de 120 000 DH seulement, déduction faite de la taxe sur les produits de placement à revenu fixe (TPPRF) de 30%. Il faut dire que la majorité des banques de la place ont maintenu inchangé à 3% le taux des DAT sur un an proposé pour des placements de l'ordre de 1 MDH. Le taux moyen des DAT, observé par Bank Al-Maghrib suite à son enquête mensuelle auprès des établissements bancaires, est situé certes à un niveau supérieur à 3%, mais il s'agit d'une moyenne pondérée qui tient compte des dépôts de taille des investisseurs institutionnels. Par ailleurs, sur le terrain, on peut relever des disparités entre les banques. Cela étant, la négociation du taux des DAT est possible et reste tributaire du profil du déposant, du montant à bloquer et de la durée de placement. En tout cas, un DAT de 1 MDH rémunéré en 2007 à 3% peut être négocié actuellement à 3,50%. Ces 50 points de base supplémentaires sont la conséquence du manque de liquidité qui caractérise le secteur bancaire depuis 2008. En effet, les banques souffrent d'un déficit structurel de trésorerie ces dernières années en raison notamment du creusement du déficit commercial suite à une hausse plus prononcée des importations par rapport aux exportations, ainsi que de la baisse des recettes touristiques et des transferts des MRE. Actuellement, ce déficit dépasse les 70 milliards de DH. Les établissements de la place sont dans ces conditions forcés à recourir aux avances de Bank Al-Maghrib pour financer leurs besoins à court terme mais font aussi de plus en plus appel aux comptes rémunérés pour faire face à leurs besoins de financement de l'économie. En effet, le taux d'emploi du secteur qui représente le rapport entre les crédits octroyés et les dépôts collectés dépasse les 100%. Cela se traduit par une concurrence acharnée entre les banques de la place pour attirer les gros déposants. On rapporte sur le terrain que pour les dépôts colossaux, les banquiers peuvent même aller jusqu'à 4,5%, voire 5% pour recruter le client d'un autre établissement. Cela affecte certes les marges, mais permet de préserver les parts de marché.