"Il est préférable de négocier d'abord le salaire mensuel fixe" Il y a deux types de lauréats. Il y a ceux qui sont à l'affût des pratiques salariales sur le marché de par leurs stages successifs dans l'entreprise, la proximité de leur discipline avec les RH ou les sciences de gestion en général ou encore leur curiosité quant à ce qu'ils peuvent valoir sur le marché du travail. Et puis il y a ceux qui présentent des profils diamétralement opposés en termes de type d'enseignement suivi (une formation ne donnant pas lieu à des stages professionnels) et de filière de formation (orienté savoir plutôt que savoir pratique), ou qui manifestent une indifférence à l'égard du marché de l'emploi. Ce dernier type de profil ignore ou connaît très mal les repères en matière de salaires, de conditions de travail ou de spécificités sectorielles. Dans ce dernier cas de figure, au mieux, le lauréat risque d'accepter une rémunération inférieure à ce que l'employeur aurait été prêt à payer. Or, multiplié par le nombre d'années dans le futur poste, le manque à gagner peut représenter une somme considérable. Dès lors, il serait difficile de convaincre l'employeur d'une augmentation de salaire substantielle une fois qu'on se rend compte du décalage. Outre les considérations économiques, la taille et la situation de l'entreprise, les facteurs comme le diplôme, l'école ou l'établissement de référence, l'expérience et la filière professionnelle déterminent en effet le montant que la société est prête à débourser. Plus le profil sera rare et plus vous aurez de chances de négocier un salaire intéressant. Reste ensuite à bien préparer ses arguments. Inutile cependant de répéter un texte appris par cœur la veille. D'autre part, il est recommandé de toujours laisser le recruteur aborder la question du salaire. Le candidat peut obtenir un montant plus élevé que celui dont il a rêvé. Certains signes ne trompent pas : le recruteur interroge sur les détails du préavis, pose des questions très précises sur les références du candidat, il est bienveillant et détendu ou fait part de certains dossiers confidentiels. Il détaille en plus les avantages sociaux de la société… Tout cela dénote que l'heure de la négociation salariale approche. A la traditionnelle question «Quelles sont vos prétentions», il ne faut pas donner un seul chiffre, mais plutôt une fourchette comprise entre le salaire annuel brut minimal au-dessous duquel vous ne pouvez pas descendre et la borne supérieure qui se situerait à +20% de la borne minimale. Il est préférable de négocier d'abord le salaire mensuel fixe (octroyé réellement chaque mois), puis les avantages en nature (retraite complémentaire, voiture de fonction, ordinateur, téléphone portable…) et, s'il y a lieu, le salaire variable. Parler brut ou net ? Vaut mieux négocier le net et ensuite demander des informations sur la composition du salaire.
A lire aussi :
– Prétentions salariales : comment estimer sa vraie valeur – Prétentions salariales : Avis de Bouchaib Serhani DG de Gesper services – Prétentions salariales : Avis de Khalid Lahbabi DRH de CMCP International Paper