Unique candidat à sa propre succession, El Miloudi Moukharik est parti pour être aux manettes de l'UMT pour les quatre années à venir. Suivez La Vie éco sur Telegram Deux en un. Ce vendredi 21 février, l'UMT ouvrait les travaux de son 13ème congrès, dans une ambiance de célébration du 70ème anniversaire de la naissance de la plus ancienne centrale syndicale marocaine. Dehors, l'événement donnait du fil à retordre aux services de l'ordre qui géraient la circulation, sur le boulevard des FAR, aux environs du siège central du syndicat des héritiers de Mahjoub Benseddik. Dans le chapiteau principal, le ton est aux slogans. Les congressistes, plus de 1.800 selon les staffs chargés de l'organisation, sont chauffés à blanc. En prévision de cette présence massive, la direction du syndicat a planté deux chapiteaux. En arrivant sur place, on a droit au « cérémonial » d'un tel événement : tout est à la gloire de la centrale, de son histoire et des « luttes menées ». Mais, aussi aux attentes « de la classe laborieuse ». Or, comme il fallait s'y attendre, le syndicat « dénonce » et « revendique ». Tout dans son rôle, en somme. Avec, en plus, plusieurs performances artistiques, greffées à un documentaire sur la centrale, dans la même matrice. Avec deux séries de témoignages en toile de fond. Figure historique de l'UMT, et ancien membre du secrétariat national, Hassan Benaddi déroule son récit, tout comme Moukharik développe son récit. Avant le coup d'envoi officiel, le secrétaire général sortant, avec un regard qui balaie dans tous les sens, reçoit ses « invités de marque », nationaux comme ceux venant des « quatre coins de la planète ». Vers 17 heures, comme annoncé dans le programme officiel, c'est en escorte que le maître de cérémonie se dirige, accompagné de ses invités, vers le grand chapiteau. A la première rangée, on le verra entouré de Nabil Benabdellah, secrétaire général du PPS, à sa droite, et Nabila Mounib du PSU, à sa gauche. Cote à cote avec le patron des patrons, Chakib Alj. On reconnaitra, aussi, des figures emblématiques de ces deux formations et d'autres dirigeants syndicaux et de responsables de certaines organismes publics. En revanche, contrairement à certaines us et coutumes, aucun membre du gouvernement encore moins de représentants des partis de la majorité n'auraient été invité. Moukharik n'en parlera pas. Les organisateurs, à qui on a demandé, auraient été avisés de ne pas piper mot. Ils étaient évasifs. Ceci dit, dans son allocution, devant une audience où on comptait plusieurs représentants du mouvement syndical à l'international, le secrétaire général a planté le décor, que ce soit au niveau national que sur le plan international, sur la situation socioéconomique et les attentes des « classes ouvrières » dans un contexte de changements radicaux. On en saura davantage au terme de ce 13ème congrès.