Miloudi Moukharik rempile. Le secrétaire général de l'Union marocaine du travail (UMT) a été reconduit par les congressistes à la tête du syndicat pour un nouveau mandat de quatre années. Né en 1950, il est arrivé à la tête de l'UMT en 2010 après le décès du fondateur et dirigeant historique Mahjoub Benssedik. Moukharik enchaîne donc un deuxième mandat consécutif. C'est tard dans la nuit du samedi à dimanche que l'élection du numéro un de l'UMT est intervenue. La centrale syndicale avait, en effet, ouvert son 11e congrès vendredi en début d'après-midi avec la participation de plus de 2.000 délégués représentant toutes les fédérations et les organisations de l'UMT. Outre l'élection de Moukharik, les congressistes ont décidé d'introduire des changements au niveau de la composition des instances de la centrale. Dans ce sens, les membres de la commission administrative passent de 160 à 332. S'agissant du secrétariat général, 15 membres y siègeront. Le 11e congrès national ordinaire a également été marqué par la création d'un bureau national qui sera composé de 23 membres. Dans la déclaration finale du congrès, les dirigeants de l'UMT se disent «satisfaits» de la tenue de cette assemblée coïncidant avec le 60ème anniversaire de la création de la centrale syndicale. Ils ont également appelé le gouvernement à répondre «dans les meilleurs délais aux revendications économiques et sociales adoptées lors du 11ème congrès de l'UMT». La centrale a aussi insisté sur la nécessité pour l'Exécutif «de mener des négociations collectives, sereines et responsables pour aboutir à des accords et engagements contraignants». Par la même occasion, la centrale a rejeté «les mesures unilatérales et impopulaires entreprises par le gouvernement et tous les projets de lois tendant à saper les acquis de la classe ouvrière et l'ensemble des salariés». Concernant le dossier de l'intégrité territoriale du Royaume, l'UMT a réitéré sa position constante sur la cause nationale et son attachement à l'unité territoriale du Maroc, appelant la communauté internationale à assumer ses responsabilités dans la levée du blocus imposé aux Marocains sahraouis séquestrés dans les camps de la honte à Tindouf. A noter enfin que la cérémonie d'ouverture du congrès de l'UMT a connu la participation de plusieurs personnalités politiques et syndicales, notamment le chef de gouvernement Abdelilah Benkirane. Actualité oblige, Moukharik est revenu dans son allocution sur le dialogue social. Il a déclaré dans ce sens que le dialogue social doit être considéré comme un choix stratégique irréversible. Pour rappel, l'UMT a été la première centrale syndicale créée au Maroc en mars 1955. Elle compte aujourd'hui 26 fédérations, 58 unions locales et régionales et 9 syndicats nationaux professionnels.