Plusieurs sources au sein de l'UMT conviennent que le congrès marquera une rupture avec l'ère Mahjoub Benseddik, notamment au niveau de la gestion de la centrale. Depuis la réunion du 7 octobre du conseil national, Miloudi Moukharik, qualifié d'homme de consensus, est donné comme le successeur naturel de Benseddik. Après plus de 16 ans de mise en jachère forcée, l'UMT renoue avec les congrès. Une issue que le décès de Mahjoub Benseddik, le fondateur de la centrale, a rendue opérationnelle. Ainsi les 11 et 12 décembre, l'Union a rendez-vous avec son congrès. Une échéance dont les préparatifs ont commencé, quelques jours après le décès de Benseddik, par une réunion restreinte des têtes d'affiche du syndicat sur la nature de la seconde phase de son histoire. Une fois l'accord conclu entre les figures de proue de la centrale, la concertation a été élargie aux représentants des autres forces qui se meuvent au sein du syndicat. Dès le jeudi 21 octobre, le conseil national s'est réuni afin d'élire les membres de la large commission préparatoire, composée de 180 membres dont ceux et celles qui siégeaient au CN ainsi que des «acteurs syndicaux» connus pour leur savoir-faire dans les préparatifs des grand-messes et la rédaction des rapports. Ladite commission a tenu sa première réunion le 30 octobre. Au fil des jours, elle a maintenu une cadence de deux réunions hebdomadaires. Plusieurs sources au sein de l'UMT, que le Soir échos a contactées, conviennent que le congrès marquera une rupture avec l'ère de Mahjoub Benseddik, notamment au niveau de la gestion de la centrale. Un air, contrôlé, de démocratie pourrait souffler sur le syndicat, puisque ses principales composantes se sont mises d'accord sur le principe de limiter le mandat du secrétaire général à deux de quatre ans seulement. Et c'est pareil pour les postes de secrétaires nationaux des sections qui forment le syndicat. Une opération de lifting nécessaire après 55 ans de règne sans partage de Mahjoub Benseddik. Cette proposition devra figurer sur le nouveau statut fondamental de la centrale. Une mesure qui devrait rassurer certains prétendants sur leurs chances d'accéder un jour au gouvernail de l'UMT. Une proposition entérinée lors de la réunion secrète tenue entre les têtes d'affiche de la centrale au lendemain du décès de Benseddik. Les dés sont-ils jetés à l'UMT ? Depuis la réunion du conseil national, le 7 octobre, Miloudi Moukharik, qualifié d'homme de consensus, est donné comme le successeur naturel de Mahjoub Benseddik. D'ailleurs, il a été choisi par ses pairs pour le poste de coordinateur général de l'UMT en attendant la tenue du congrès. Une élection qui s'est faite à l'unanimité. Devrions-nous nous attendre à une surprise lors du congrès de l'UMT ? Des sensibilités au sein de la centrale répondent par la négative, estimant que la tenue du congrès est en elle-même une surprise pour nombre de ses militants. Finances L'opacité prévaut Les finances de la centrale sont la question lancinante lors de ce congrès. Comment feront Miloudi Mokharik, l'actuel coordinateur national, et ses proches pour que les congressistes puissent adopter le rapport financier de 15 ans d'exercice marqués par l'opacité, sachant que la dernière grand-messe de l'UMT remonte à 1994 ? La pilule sera dure à avaler, à moins qu'un consensus s'installe entre les différentes sensibilités, de gauche comme de droite, qui composent le syndicat, pour ne pas ouvrir la boîte de Pandore et éviter ainsi que l'après-Benseddik ne commence infirme et boiteux. Une option qui risquerait de remettre tout ce monde en question. Une sous-commission est chargée par ailleurs du décompte des biens de la centrale. Une tâche qui est loin d'être une sinécure, sachant l'opacité qui a marqué la gestion de la chose financière au sein de l'UMT, au point de devenir une marque déposée de la centrale.