Les indicateurs sont au vert. Le déficit budgétaire et le taux d'inflation sont en constante baisse, alors que les recettes de l'Etat s'améliorent au même titre que les exportations et les IDE. Des tendances qui reflètent le dynamisme de l'économie nationale. Suivez La Vie éco sur Telegram Le déficit budgétaire s'est stabilisé à la fin de l'année dernière à moins de 3,9%, sans avoir eu recours à aucune opération de privatisation. Un exploit en soi qui reflète d'ailleurs une trajectoire descendante, amorcée depuis quelques années. Ainsi, après avoir enregistré 7,1% au cours de l'année 2020, 5,2% en 2022 et 4,4% en 2023, le déficit budgétaire passe désormais sous la barre de 4%. «Nous aspirons à réduire ce déficit à 3,5% au cours de cette année et à poursuivre les efforts visant à le contrôler à moins de 3% au cours de l'année à venir», a souligné Aziz Akhannouch lors de son passage mensuel, ce mardi, devant la deuxième Chambre. Malgré les nombreuses pressions qui ont affecté le système de financement des politiques dans divers pays du monde, «l'année 2025 dans notre pays sera une année de continuité, à travers laquelle nous cherchons à consolider les résultats honorables obtenus au cours des dernières années et poursuivre les efforts visant à maintenir la viabilité de nos finances publiques», a notamment affirmé le Chef du gouvernement. Pour cela, le gouvernement a mis en place des mesures exceptionnelles pour maintenir le rythme d'exécution des grands projets. Et ce, en mobilisant les budgets d'investissements publics, selon une ligne ascendante, qui se sont élevés à environ 340 milliards de dirhams au cours de cette année. Et avec les changements qualitatifs qui affecteront la répartition régionale des investissements, ceux-ci joueront un rôle direct dans l'amélioration du dynamisme du développement et de l'équité territoriaux. Il s'agit là, ajoute Aziz Akhannouch, d'une «tendance positive qui s'est confirmée en matière d'efficacité économique de maîtrise des taux d'inflation». À ce propos, ajoute-t-il, le taux d'inflation poursuit sa baisse progressive à moins de 1% au cours de l'année écoulée après avoir dépassé 6% au cours des années 2022 et 2023. Un recul qui s'explique par les différentes mesures entreprises qui ont visé à soutenir les prix et les intrants et donc l'inflation importée. Résultats: malgré les conditions climatiques difficiles, le bon dynamisme des activités non agricoles leur a permis d'augmenter leur production brute de 5,4% au troisième trimestre de l'année dernière au lieu de 3,2% au cours de l'année 2023, et a contribué à atteindre un taux de croissance de 4,3% à la fin du troisième trimestre 2024, au lieu de 3% au cours de la même période en 2023. Il est prévu que l'économie nationale connaisse une reprise notable au début de 2025. Dans le même ordre d'idées, le taux de la valeur ajoutée dans le secteur secondaire a également enregistré une hausse significative de 7,6% au cours du troisième trimestre 2024 au lieu de 1,1% au cours de la même période en 2023, notamment dans les secteurs exportateurs, les industries manufacturières et le secteur des travaux publics. Dans cette même lancée, le Chef du gouvernement est revenu sur les chiffres réalisés par le secteur des services, notamment le nombre de touristes qui a atteint un nouveau record, atteignant près de 17,4 millions de touristes. Soit une augmentation de 35% par rapport à l'année 2019, et avec des recettes totales dépassant 112 milliards de dirhams, ce qui représente une hausse de 7,5% par rapport à l'année 2023. «Cela reflète l'efficacité de la feuille de route touristique et consolide la position du Maroc comme première destination touristique en Afrique», souligne Aziz Akhannouch, tout en évoquant le volume des IDE qui ont connu une hausse remarquable, atteignant 43,2 milliards de dirhams à fin 2024, soit une hausse de 24,7% par rapport à l'année 2023. S'ajoute à cela l'évolution positive des transferts des MRE qui se sont élevés à 117,7 milliards de dirhams à fin 2024, au lieu de 115,3 milliards de dirhams au cours de l'année 2023. De même, les exportations ont également poursuivi leur dynamisme sans précédent, enregistrant 455 milliards de dirhams à fin décembre dernier, avec un taux de croissance estimé à 5,8% par rapport à l'année 2023. Par ailleurs, les chiffres encourageants des finances publiques ont été soutenus par l'amélioration constatée des ressources ordinaires. Lesquelles ont augmenté de plus de 49 milliards de dirhams, pour s'établir à 372,6 milliards de dirhams en 2024, soit une hausse de 15,2% par rapport à 2023, notamment les recettes fiscales qui ont augmenté de 37,6 milliards de dirhams, soit 14,3% par rapport à 2023. En définitive, et les organismes et les institutions internationaux en témoignent dans leurs rapports, le développement progressif de la gouvernance des dépenses publiques et le contrôle des équilibres macro-économiques dans notre pays «sont devenus une réalité, et même un indicateur distinct de la vigilance stratégique de nos finances publiques». D'autre part, le gouvernement a redoublé d'efforts en vue d'accélérer la mise en œuvre de la loi-cadre liée à la réforme fiscale. Cette dernière constitue la principale porte d'entrée pour restaurer le dynamisme des ressources financières et parvenir à l'équité fiscale.