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Croissance, inflation, déficit public... L'économie marocaine sous la loupe de Valoris Securities
Publié dans L'opinion le 26 - 02 - 2024

D'après Valoris Securities, le Maroc pourrait encore profiter d'une reprise de son dynamisme économique grâce à deux leviers.
La croissance économique, selon le HCP, aurait atteint 3,3% au 4ème trimestre de 2023, comparé à 2,8% au 3ème trimestre, mais devrait ralentir en janvier 2024 à 2,4%. Ce dynamisme est principalement porté par les industries extractives et chimiques face à un contexte international peu favorable, ainsi que par le renforcement des services non-marchands. C'est ce qui ressort d'une nouvelle étude de la société de Bourse Valoris Securities (VS), intitulée « Une résilience des finances publiques malgré une montée du chômage historique et une sécheresse imminente ».

D'ailleurs, poursuit la même source, Bank Al-Maghrib (BAM), lors de sa dernière réunion en décembre 2023, prévoit une croissance économique de 3,2% pour l'année 2024. Cette projection repose sur l'hypothèse d'une production céréalière moyenne de 70 millions de quintaux et d'une augmentation de la valeur ajoutée non agricole de 2,7% durant l'année en cours, soutenue par la reprise anticipée dans les secteurs de l'industrie et du BTP.

Décélération de l'inflation

Concernant l'inflation, les analystes de VS indiquent que son taux, après avoir atteint un pic à 10,1% en février dernier, a progressivement décéléré, aboutissant à une moyenne annuelle de 6,1% pour l'année 2023. Cette tendance de décélération des prix s'est manifestée dans toutes les composantes, à l'exception de l'énergie. À titre de rappel, lors de sa réunion de décembre 2023, BAM prévoit une inflation d'environ 2,4% pour 2024 et 2025. Cette prévision prend en considération essentiellement trois facteurs : diminution anticipée des pressions inflationnistes externes, effets directs des mesures fiscales de la Loi des Finances 2024, hypothèse de stabilité quasi totale des prix des produits alimentaires à prix volatils.

Pertes d'empois enregistrées exclusivement en milieu rural

Concernant le marché du travail, VS souligne que 157.000 emplois ont été perdus en 2023, résultat d'une diminution de 198.000 postes en milieu rural et d'une augmentation de 41.000 en milieu urbain. En conséquence, le taux de chômage national a augmenté pour atteindre 13% en 2023, comparé au taux de 11,8% enregistré en 2022. Cette détérioration de l'emploi s'explique en partie par la récurrence des années de sécheresse qui a exercé une pression supplémentaire sur l'économie, affectant particulièrement les secteurs agricoles et entraînant des pertes d'emplois importantes.

Par secteur, le BTP a contribué à la création de 19.000 postes d'emploi, celui des services à 15.000 postes, celui de l'industrie, y compris l'artisanat, à 7.000 postes, alors que l'agriculture, la forêt et la pêche ont perdu 202.000 postes.

Allègement du déficit budgétaire

VS fait remarquer, par ailleurs, que la situation des charges et ressources du Trésor dégage un déficit budgétaire de 73,7 milliards de dirhams à fin décembre 2023, contre un déficit budgétaire de 76,3 milliards de dirhams un an auparavant, soit une baisse de 3,5%.

Ainsi, les recettes ordinaires affichent une hausse de 10,6%, atteignant 338,9 milliards de dirhams, principalement soutenue par l'augmentation des recettes non fiscales de 41,1% à 63,2 milliards de dirhams, tandis que les dépenses ordinaires augmentent de 5,6% à 324,6 milliards de dirhams, affectées par l'évolution des intérêts de la dette qui ont augmenté de 15,8% à 33,4 milliards de dirhams, dégageant ainsi un solde ordinaire positif de 14,4 milliards de dirhams. En conséquence, le taux de réalisation des recettes ordinaires est de 115,6%, ce qui est supérieur au taux de réalisation des dépenses ordinaires, qui est de 107,4%.

L'évolution des recettes ordinaires a été essentiellement marquée par la poursuite de la hausse des recettes non fiscales de 41,2% à 63,2 milliards de dirhams, profitant de la hausse significative des « autres recettes » de 51,1% à 47,2 milliards de dirhams.

Les recettes fiscales ont, de leur part, connu une légère croissance de 5,4% à 275,7 milliards de dirhams contre 261,6 milliards de dirhams à fin décembre 2022, soit une résultante de la hausse des recettes douanières de 0,4% et de la fiscalité domestique de 7,7%.

Les dépenses ordinaires se sont, quant à elles, appréciées essentiellement à la suite de la croissance des dépenses de biens et services de 8,2%, de la hausse des charges d'intérêt de la dette de 15,8%, et de l'augmentation de 4,3% des remboursements, de dégrèvements et de restitutions fiscaux.

Baisse des approvisionnements en gas-oils et fuel-oils

Citant les derniers indicateurs mensuels de l'Office des Changes, VS fait observer, d'autre part, que le déficit commercial du Maroc s'est établi à 286,4 milliards de dirhams à fin de décembre 2023. Ce qui représente une baisse de 7,3% par rapport à la même période de l'année 2022.

Dans le détail, les importations ont reculé de 2,9% à 715,7 milliards de dirhams alors que les exportations ont connu une légère hausse de 0,2% pour se situer à 429,31 milliards de dirhams.

Le taux de couverture a ainsi augmenté de 1,9 point pour atteindre 60% a fin 2023.
La baisse du niveau des importations a été essentiellement tirée par l'allègement de la facture énergétique de 20,4%, suite à la baisse des approvisionnements en gas-oils et fuel-oils de 23,9% ainsi que le recul des prix à 17,6% et en volume de 7,3%, en plus de l'impact de la réduction des achats des demi-produits de 10,5% et des importations des produits bruts de 28%.

En parallèle, l'évolution des exportations a été marquée par la contraction des exportations des phosphates et dérivés de 34,1% à 76,1 milliards de dirhams contre 115,4 milliards de dirhams à fin décembre 2022. Cette contraction a été contrebalancée essentiellement par la montée en puissance des exportations du secteur automobile de 27,4% à 141,7 milliards de dirhams (soit 30,4 milliards de dirhams supplémentaires), ainsi que des ventes du secteur de l'électronique et électricité (+28,4% à 23,8 milliards de dirhams) et du secteur textile et cuir (+5% à 46,1 milliards de dirhams).

Toujours montée en flèche des recettes voyages et des transferts des MRE

Toujours au volet des échanges commerciaux, VS note que les recettes voyages et les transferts des MRE continuent sur leur lancée positive depuis le début de l'année. Ainsi, les recettes voyages s'élèvent à 104,6 milliards de dirhams àfin décembre 2023, en hausse de 11,7% par rapport à la même période de l'année dernière, confirmant ainsi la relance du secteur touristique.

Pour leur part, les dépenses voyages à fin décembre s'établissent à 23,7 milliards de dirhams en hausse de 23,4%.

Compte tenu de ces éléments, le solde de la balance de voyage ressort à 80,8 milliards de dirhams, contre 74,4 milliards de dirhams à fin décembre 2022.
S'agissant des transferts MRE, ces derniers ont progressé de +4% à 115,2 milliards de dirhams à fin décembre 2023.

Sur un autre registre, VS nous apprend que les recettes des Investissements Directs Etrangers (IDE) accusent, cependant, une baisse de 17,8% à 32 milliards de dirhams à fin décembre 2023.

En parallèle, les dépenses augmentent de 25,6% à 22,3 milliards de dirhams, réduisant ainsi le flux net des IDE de 53,3% à 10,6 milliards de dirhams.

Compte tenu des éléments précités, l'encours des avoirs officiels de réserves selon BAM, au 29 décembre 2023, s'affiche à 358,9 milliards de dirhams, soit une couverture d'importations de biens et de service de 5 mois et 15 jours.

Pour conclure, VS estime que, malgré les circonstances difficiles, nationales et internationales, le Maroc pourrait encore profiter d'une reprise de son dynamisme économique, grâce notamment à deux leviers, à savoir la préservation de l'équilibre budgétaire et les politiques d'investissement dans le dessalement des eaux et le remplissage des barrages.


Les pronostics rassurants du FMI
Le Maroc devrait connaître une croissance économique de 3,5% à moyen terme, stimulée par la hausse des investissements, selon FMI.
La croissance s'est déjà renforcée en 2023 grâce à un investissement accru, à la reprise de la demande intérieure et au dynamisme des exportations, a souligné récemment l'institution de Breton Woods dans un récent communiqué.
Le FMI indique aussi que « la politique monétaire actuelle est appropriée, compte tenu de la baisse de l'inflation ».
De même, l'institution affirme que les réformes entreprises par le Maroc, notamment la réforme de la TVA, la mise en place du Fonds Mohammed VI et la nouvelle Charte de l'investissement, devraient stimuler l'investissement privé, la création d'emplois et la croissance économique à long terme.
Le FMI n'a pas manqué enfin de féliciter Bank Al-Maghrib pour sa gestion efficace des chocs sur les prix des matières premières et la baisse des anticipations inflationnistes.
Baisse du rythme des levées du Trésor en 2023
À fin décembre 2023, le Trésor a vu une baisse du rythme de ses levées avec un besoin de financement de 72,1 milliards de dirhams contre 73,5 milliards de dirhams à fin décembre 2022.
Les souscriptions sur le marché de la dette intérieure ont totalisé 255,2 milliards de dirhams depuis le début d'année, contre 128,8 milliards de dirhams sur la même période de l'année précédente, selon Valoris Securities citant les données de la TGR (Trésorerie Générale du Royaume).
En parallèle, le niveau des remboursements à fin décembre 2023 a atteint 221,6 milliards de dirhams, contre 109,7 milliards durant la même période de l'année dernière.
Dans ces conditions, le Trésor a eu recours au financement intérieur pour un montant net de 37,8 milliards de dirhams, contre un recours au financement intérieur pour un montant de 68,5 milliards de dirhams à fin décembre 2022.
En parallèle, le financement extérieur net a été positif de 34,3 milliards de dirhams.
Les remboursements du principal de la dette extérieure ont atteint 10,6 milliards de dirhams et les tirages ont été de 44,9 milliards de dirhams, dont 26,1 milliards de dirhams auprès du marché financier international, 7,6 milliards de durhams auprès de la BIRD (Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement) et 3,2 milliards de dirhams auprès de la BAD.


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