Le déficit budgétaire s'est allégé à 73,7 milliards de dirhams (MMDH) l'année dernière, contre 76,3 milliards un an auparavant, selon la Trésorerie générale du Royaume (TGR), soit une baisse de 3,4%. Suivez La Vie éco sur Telegram Ce déficit tient compte d'un solde positif de 31,1 MMDH dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l'Etat gérés de manière autonome (SEGMA), fait savoir la TGR dans son récent Bulletin mensuel de statistiques des finances publiques (BMSFP). Les recettes ordinaires brutes ont augmenté de 10,6% à 339 MMDH, suite à la hausse des impôts directs de 5,4%, des droits de douane de 12,8%, des impôts indirects de 3,6%, des droits d'enregistrement et de timbre de 11,1% et des recettes non fiscales de 41,2%, précise la même source. Concernant les dépenses émises au titre du budget général, elles ont été de 532,7 MMDH en 2023, en progression de 15,3% par rapport à leur niveau en 2022, en raison de l'augmentation de 4,5% des dépenses de fonctionnement, de 24,2% des dépenses d'investissement et de 39,6% des charges de la dette budgétisée. L'augmentation des charges de la dette budgétisée s'explique par la hausse de 51,4% des remboursements du principal (89 MMDH contre 58,8 MMDH) et de 15,8% des intérêts de la dette (33,4 MMDH contre 28,9 MMDH). Par ailleurs, la TGR indique que les recettes des comptes spéciaux du Trésor (CST) ont atteint 182,1 MMDH, tenant compte des versements reçus des charges communes d'investissement du budget général pour 32,7 MMDH. Les dépenses émises ont été de 151,6 MMDH, intégrant la part des CST au titre des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux pour 5,2 MMDH. Le solde de l'ensemble des comptes spéciaux du Trésor s'est élevé à 30,5 MMDH. Pour ce qui est des services de l'Etat gérés de manière autonome (SEGMA), leurs recettes ont dépassé 3,26 MMDH en 2023, en progression de 27% comparativement à 2022. Les dépenses ont été de près de 2,65 MMDH en 2023, en augmentation de 3,2%. À fin décembre 2023, les recettes ordinaires ont été réalisées à hauteur de 115,6% des prévisions de la Loi de finances, les dépenses ordinaires ont été exécutées pour 107,4% et les dépenses d'investissement ont été émises pour 112,4%.