SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan reçoit à Casablanca le Président chinois    Miguel Ángel Rodríguez Mackay, ancien MAE du Pérou : La RASD n'a aucune existence selon le droit international    L'équipe nationale U17 qualifiée pour la CAN !    M. Motsepe se prononce sur le football féminin et le rôle du Maroc dans le développement du football en Afrique    Un derby stérile, à l'image du championnat    Coup d'envoi de 5 centres de santé dans la région de Dakhla-Oued Eddahab    CMGP Group franchit le pas    L'exploitation des enfants sur les réseaux sociaux au Maroc, une réalité préoccupante    Les entreprises industrielles espagnoles se tournent vers le Maroc pour contourner les barrières commerciales américaines    Des experts discutent du rôle de l'IA en tant que nouvel allié des managers    Les israéliens unis derrière le criminel de guerre    Plus de 50 morts au Liban, Biden s'oppose à la CPI et soutient les criminels sionistes    Triomphe à la Palestine !    Palestine : Benkirane compare le soutien de l'axe chiite à celui des sunnites et du Maroc    Le régime algérien actuel est une bombe à fragmentation qui explosera au visage de tous si la communauté internationale reste tacite    Le scandale Miraoui entraîne le départ du directeur du budget au sein du ministère de l'enseignement supérieur    Diaspo #364 : Hasnaa Chihab, une vie consacrée au soutien des migrants et réfugiés en Italie    AfroBasket 2025 : deuxième défaite consécutive du Maroc    La Bourse de Casablanca dans le vert du 19 au 22 novembre    Hot weather and strong winds expected in Morocco from Saturday to Monday    Un hub des artistes et des professionnels de la filière musicale africaine    Les arts, l'avenir et les enjeux de l'IA...    UNAF U20: Les Lionceaux, en balade , se qualifient haut la main !    UNAF U17 : L'équipe nationale qualifiée pour la CAN    L'Equateur met fin à la présence du Polisario sur son territoire    Tanger Med Port Authority : hausse de 11% du CA à fin septembre    L'Académie Africaine des Sciences de la Santé, un projet stratégique pour le développement de la santé sur le Continent (Pr Belyamani)    Trafic d'or et blanchiment : Les douanes intensifient leurs enquêtes    Le sourire du président : une analyse psychologique entre sarcasme et gêne    Malgré son procès en cours, Dr Tazi reprend ses activités chirurgicales    Conservation des Thonidés de l'Atlantique : Le Maroc défend ses intérêts    Rabat : un agent de sécurité suspendu pour soupçons d'abus de fonction et de détournement de matériel    Scientists announce the extinction of a bird last seen in Morocco in 1995    Les dimensions de la visite du président chinois au Maroc : des transformations stratégiques    Arrestation de Boualem Sansal : l'hallucinante rhétorique antisémite du régime algérien contre Emmanuel Macron et la France qui appuie sa folle dérive autoritaire    Qualifs. CAN de Basketball 25 : Le Maroc obligé de vaincre cet après midi    Botola D1 J11. Acte II : IRT-MAT et RSB-HUSA au programme d'aujourd'hui    Mohamed Khouyi remporte le prix du meilleur acteur au CIFF    Bensaid : Le théâtre, vecteur de la culture marocaine à l'international    Cinéma : Avec plus de 10 semaines en salles, Triple A" brille au BO    Speed-meetings : le sésame des artistes à Visa For Music    Les températures attendues ce samedi 23 novembre 2024    Le temps qu'il fera ce samedi 23 novembre 2024    Le Maroc, un modèle en matière d'égalité et de parité dans le monde arabe    La COP29 prolongée, en l'absence d'un compromis    L'Algérie libère deux groupes de 43 Marocains emprisonnés depuis des années    Sophie De Lannoy : "Chaque personnage est inspiré d'une personne réelle"    Protection du patrimoine marocain : Mehdi Bensaïd affûte ses armes    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les prix attractifs du marché de bouche privent les fabricants de jus de matières premières
Publié dans La Vie éco le 21 - 03 - 2012

80% de la production destinée au marché local va à la consommation au détail. Chaque année, 40 000 tonnes de concentré de jus sont importées d'Amérique du sud et d'Egypte.
L'industrie du jus de fruit, l'orange en particulier, manque encore une fois de matières premières. Le problème est certes structurel, mais il est plus prononcé cette année, selon les professionnels qui l'imputent principalement à la concurrence du marché de bouche. Absorbant près de 1,2 million de tonnes d'agrumes, soit 80% de la production destinée à la consommation locale, ce marché constitue une opportunité alléchante pour les producteurs qui n'hésitent pas à y écouler aussi bien les fruits de gros calibres que les écarts de triage (petits calibres, fruits tachés, coloration insuffisante) découlant de l'export au lieu de les vendre aux transformateurs.
En cause, le développement de la consommation des oranges de la part des Marocains. Malgré la hausse de leur prix de vente au détail (5 à 7 DH le kilo), ces dernières sont parmi les fruits les plus abordables et la marge encaissée par le producteur est bien plus intéressante que ce qu'offre l'industrie du jus. Les transformateurs annoncent pourtant que le prix payé aux producteurs a bien augmenté durant ces dernières années. De 0,75 DH en moyenne, le kilo d'oranges a atteint 1,50 DH durant cette campagne 2011-2012. Cependant, le prix varie en fonction des régions et des variétés. Les industriels soulignent que c'est sur l'axe Kénitra-Casablanca que les prix sont les plus élevés alors qu'ils sont relativement bas dans le Souss. Dès lors, plusieurs exploitants de cette région préfèrent remonter vers le nord pour écouler leur production.
Selon les industriels, les difficultés d'approvisionnement sont aggravées par le fait que la demande des consommateurs, habituellement portés sur la navel, orange douce très prisée, est aussi orientée sur la Maroc Late, la salustiana et la sanguine, des variétés juteuses, en principe destinées à la transformation. Il s'y ajoute que «contrairement à ce que l'on pourrait croire, c'est lorsque les exportations sont faibles que l'on a plus de difficultés, faute d'écarts de triage à fournir à l'industrie», souligne un industriel. Et c'est ce qui risque de se produire lors de cette campagne. L'Association des producteurs d'agrumes du Maroc (Aspam) indique que du début de la campagne d'exportation, en octobre 2011, à fin février, les envois d'oranges à l'étranger ne représentent que 50 000 tonnes sur un volume total de 380 000 tonnes d'agrumes. Les producteurs disent avoir peu de visibilité d'ici juin qui marque la fin de la campagne. Visibilité liée à deux facteurs, les conditions climatiques et le comportement de la demande étrangère.
Le prix du concentré a été multiplié par près de 15 en dix ans
Pour satisfaire la totalité de leurs besoins, les industriels sont obligés d'importer annuellement, d'Amérique du Sud et d'Egypte, 40 000 tonnes de concentré d'orange qui viennent s'ajouter au 60 000 produites localement. Là aussi, ils ne sont pas au bout de leur peine. En effet, les prix ont flambé durant ces dernières années, passant de 200 dollars la tonne au début des années 2000-2001 à environ 2 750 dollars actuellement. Plutôt que d'importer, l'industrie du jus devrait donc agir en amont afin d'assurer sa pérennité. On se rappelle que c'est l'irrégularité de l'approvisionnement qui avait mené la Fruitière marocaine de transformation (Frumat) à la faillite.
Pour éviter d'autres liquidations d'entreprises, trois pistes sont préconisées pour maîtriser l'approvisionnement. D'abord, plusieurs observateurs du secteur préconisent aux industriels de jouer la carte de l'intégration. Cela signifie qu'ils doivent disposer de leurs propres vergers, comme c'est le cas dans d'autres pays tel que le Brésil, pour approvisionner leurs propres usines. L'expérience est tentée par Citruma qui a déjà acquis deux fermes dans la région du Gharb, mais l'entrée en production effective dudit verger nécessitera 5 à 7 ans. L'exploitation de ces deux fermes permettra de couvrir 30% des besoins en orange de l'entreprise qui dispose d'une capacité d'écrasement de 80 000 tonnes d'agrumes, soit l'équivalent de 40 millions de litres. Durant la campagne 2010-2011, l'entreprise n'a écrasé que 25 000 tonnes et prévoit le même volume pour l'actuelle campagne. Ce projet d'intégration devrait donc permettre de remédier à cette insuffisante de matières premières.
Outre l'intégration, les producteurs de jus devraient aussi mettre en place des partenariats avec les agriculteurs fixant les prix d'achat d'oranges pour une durée de quatre ou cinq ans. Un système qui ne sera pas facile à mettre en place étant donné que les agriculteurs, opportunistes – c'est de bonne guerre – ne souhaitent pas se lier à l'avance pour préserver leurs chances d'obtenir de bons prix en fonction des tendances du marché de bouche. En troisième lieu, le développement de vergers industriels dont la production sera destinée exclusivement à la transformation est recommandé.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.