Le Ghana suspend ses relations avec le Polisario    Le décret n° 2.24.1090 portant approbation de la politique actionnariale de l'Etat publié au Bulletin officiel (ANGSPE)    Construction de plates-formes logistiques stratégiques pour anticiper les situations de crise : 133 millions de dirhams pour Jet Contractors    Le Maroc et l'UE consolident leur coopération en matière de lutte contre l'immigration illégale    Marsa Maroc investit dans une nouvelle station pétrolière à Djibouti pour renforcer les chaînes d'approvisionnement logistique en Afrique de l'Est    Cours des devises du mardi 07 janvier 2025    Politique de la ville: 162 conventions de financement pour un investissement public de 23,7 MMDH    Aide directe au logement : Soumission de 110.000 demandes en l'espace d'une année    Le Congrès américain certifie officiellement la victoire du président-élu Donald Trump    Soufiane Rahimi en tête du classement des meilleurs buteurs mondiaux en 2024 selon l'IFFHS avec 20 buts spectaculaires    La Supercoupe d'Espagne se disputera du 8 au 12 janvier en Arabie saoudite    Baisse de 70% du taux de mortalité maternelle au cours des deux dernières décennies    Le programme national de lutte contre le tabac ne cesse de se renforcer    Province d'Ifrane: Les autorités mobilisées pour libérer les axes routiers après les chutes de neige    Fès-Meknès : 108,6 millions de dirhams pour moderniser les fours de poterie et de chaux    Macron lauds Morocco ties, criticizes Algeria    Ghana halts relations with «SADR»    Protection du patrimoine : le projet de loi tend à immuniser contre toute tentative d'usurpation, dit Mehdi Bensaïd    Marrakech : Les 7e Trophées Marocains du monde du 8 au 11 mai    Christopher Nolan posera sa caméra au Maroc pour «The Odyssey»    Poupée des services de renseignement algériens, Sofia Ben Laman... De l'expulsion à la provocation devant le Palais de l'Elysée    Le Congrès américain approuve la victoire de Trump    Hajj 1447/2026: L'inscription électronique des candidats au pèlerinage du 13 au 24 janvier (ministère)    Cours mondiaux : en 2024, les prix alimentaires ont baissé de 2%    Le taux de mortalité maternelle chute de 70 % en 20 ans    La Fédération Royale Marocaine de Golf annonce la 2ème édition    Camps de Tindouf : des violations dans le silence – La priorité de Trump : mettre fin à l'esclavage et à la détention    Déclarations graves de Saïd Bensdira suscitent de nouveau la controverse : appels à l'extermination et accusations d'implication dans l'incitation contre le peuple kabyle    Polémique sur les marchés publics de la santé : Amine Tahraoui s'explique    Coupe de la CAF. Berkane porte haut le drapeau et la carte    France : Macron salue le partenariat avec le Maroc et tance l'Algérie    Emmanuel Macron salue « l'ambition inédite » portée par le partenariat construit avec le Maroc    CHAN 2024: Réouverture de la fenêtre d'accréditation pour les médias    France : le nouveau gouvernement vise un déficit public entre 5% et 5,5% du PIB en 2025    Canada : Justin Trudeau annonce sa démission    Bourse : Les particuliers accaparent 25% du volume    Dakar 2025. Les Dacia Sandriders à l'aube de leur plus grand défi    Festival : A Marrakech on y trouve notre conte    Golden Globes 2025 : Une édition placée sous le signe de la diversité    « Dawini » : le nouvel album de Sonia Noor    Chef Simo : « La cuisine marocaine, un trésor à partager avec le monde »    Loi sur la grève : Les syndicats montent au créneau [INTEGRAL]    Le minaret pierreux de Figuig, une architecture unique qui atteste du riche patrimoine de la région    Football : Hamza Igamane, "une star" en pleine ascension (The Times)    Agadir: un riche programme pour la célébration du nouvel an amazigh 2975    Bilan géopolitique de l'année 2024 : Quelle appréciation ?    Le Maroc en course pour le Bocuse d'Or    La Kings League est-elle l'avenir du football? [Video]    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Internet au bureau : Une charte de bonne conduite est nécessaire pour éviter les dérapages
Publié dans La Vie éco le 06 - 03 - 2012

Pour un usage délictuel de l'outil informatique, un salarié peut être poursuivi pénalement. Les modalités de l'usage d'internet doivent être clairement définies par l'employeur, au même titre que pour le téléphone ou la voiture de fonction.
Internet est devenu un outil incontournable dans l'entreprise. Cependant, son usage n'est encadré par aucun texte précis. Pourtant, un abus peut désorganiser le travail ou induire une baisse de la productivité, sans compter les risques d'intrusion ou les virus. Dans ce cas, le salarié risque gros. Adil Morsad, avocat au barreau de Casablanca, met en exergue ces risques et explique les moyens à mettre en œuvre pour s'en prémunir.
Y a-t-il une réglementation concernant l'utilisation d'internet dans l'entreprise au Maroc ?
Il faut dire qu'internet est de plus en plus utilisé : courriers, consultation de sites web, participation à des forums de discussions ou réseaux sociaux…Ces nouveaux outils de communication peuvent être utilisés à des fins professionnelles ou privées. Malheureusement, il n'y a pas une législation spécifique qui réglemente l'usage de l'internet sur le lieu du travail en cas de conflit entre un employeur et un employé. Dans ce cas, l'appréciation des tribunaux s'effectue au cas par cas.
En outre, constituant bien plus qu'une faute professionnelle, un usage délictuel de l'outil informatique par un salarié peut être poursuivi pénalement. A cet effet, le code du travail marocain édicte un ensemble de règles juridiques tendant à la clarification de la relation entre employeurs et employés et la consécration des droits fondamentaux au travail. Et de ce fait, d'autres dispositions peuvent s'appliquer selon les cas telles que la loi 53.05 sur l'échange électronique des données juridiques, la loi 07.03 sur les atteintes liées aux traitements automatisés des données et la loi n° 09.08 relative à la protection des personnes physiques à l'égard des traitements des données à caractère personnel.
Faute de cadre législatif, quels sont les droits et obligations de l'employeur et de ses collaborateurs concernant son utilisation ?
Le système d'information et de communication de l'entreprise est notamment constitué des éléments suivants : ordinateurs (fixes ou portables), périphériques, assistants personnels, réseau informatique (serveurs, routeurs et connectique), photocopieurs, téléphones, logiciels, fichiers, données et bases de données, système de messagerie, intranet, extranet, abonnements à des services interactifs… Il est généralement admis qu'un usage raisonnable, susceptible de ne pas amoindrir les conditions d'accès professionnel au réseau et ne mettant pas en cause la productivité est toléré pour le personnel.
L'employeur entend mettre internet à la disposition du personnel de son entreprise dans un souci d'amélioration de la rentabilité et des performances de celle-ci et il devra être attentif à ce qu'internet ne soit pas utilisé par l'un de ses employés à des fins illicites ou pour communiquer à des concurrents des informations confidentielles ou préjudiciables à l'entreprise.
En effet, les risques sont multiples : perte de productivité mais également augmentation des risques de virus informatiques, de saturation de la bande passante…L'utilisation d'internet à des fins personnelles par les salariés peut s'avérer néfaste pour l'entreprise. C'est pourquoi il faut définir clairement les modalités d'utilisation de ces outils au même titre que l'usage du téléphone au bureau. L'internet n'est pas en cause, ce n'est qu'un outil supplémentaire. La relation de confiance entre un salarié et son employeur est à la base de leur relation contractuelle. Ecrire noir sur blanc les modalités d'utilisation de ces nouveaux outils relève d'abord de la responsabilité de l'employeur.
Faut-il aller jusqu'au contrôle pour limiter certains abus ?
Il est fortement conseillé aux entreprises de se doter d'une charte informatique rattachée au règlement intérieur qui demeure indispensable pour définir les règles d'utilisation d'internet et des biens informatiques sur le lieu du travail, dès lors que l'employeur est responsable des faits commis par ses salariés.
Le contenu de la charte doit viser à prévenir contre l'usage abusif d'internet tout en protégeant la vie privée des salariés. L'employeur peut tolérer l'utilisation d'internet à titre personnel, mais il fixe les règles d'utilisation et les conditions de contrôle dans la charte.
Cette dernière sert notamment à fixer les modalités et les règles d'utilisation d'internet tout en érigeant certains comportements abusifs en faute professionnelle, passibles de sanctions disciplinaires, voire de licenciement pour faute grave.
Pouvez-vous citer quelques moyens de contrôle que l'entreprise peut mettre en place ?
L'entreprise peut mettre en œuvre les moyens humains et techniques appropriés pour assurer la sécurité matérielle et logicielle du système d'information et de communication. À ce titre, il lui appartient de limiter les accès aux ressources sensibles et d'acquérir les droits de propriété intellectuelle ou d'obtenir les autorisations nécessaires à l'utilisation des ressources mises à disposition de son personnel.
Certaines entreprises utilisent des logiciels qui permettent de bloquer l'accès aux sites indésirables tandis que d'autres suivent une politique de surveillance systématique des sites consultés. De même que l'entreprise est habilitée à imposer des configurations du navigateur et peut restreindre le téléchargement de certains fichiers.
Cependant, l'entreprise est tenue de respecter les dispositions de la loi n° 09-08 relative à la protection des personnes physiques à l'égard des traitements des données à caractère personnel. De ce fait, en plus de l'obligation d'information du personnel de la mise en place des moyens techniques et du contrôle informatique visant la collecte de données, l'usage fait d'internet par les salariés doit être déclaré à la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP) qui est l'autorité chargée du contrôle de la protection des données. C'est une entité administrative indépendante, dotée de pouvoirs d'autorité sur tout le territoire national. Elle a pour attribution de contrôler et de vérifier le respect des dispositions légales et réglementaires en matière de protection des données à caractère personnel, dans le respect rigoureux des droits de l'Homme ainsi que des libertés et garanties inscrites dans la Constitution et dans les lois.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.