Lors d'une réunion de la Commission des secteurs productifs à la Chambre des Représentants, consacrée à la présentation des budgets sectoriels pour l'année 2025, Fatim-Zahra Ammor a décliné le plan d'action de son ministère pour consolider la bonne dynamique que connait le secteur du tourisme. Suivez La Vie éco sur Telegram La ministre du Tourisme, de l'Artisanat et de l'Economie sociale et solidaire, Fatim-Zahra Ammor, a indiqué vendredi à Rabat, que son département s'attachera, l'année prochaine, à intensifier les campagnes de promotion et de marketing pour la destination Maroc. Il s'agira d'élargir l'impact de la campagne « Maroc, Terre de lumière », de diversifier les actions, de multiplier les partenariats commerciaux et de valoriser les différentes destinations et filières sur les marchés locaux et étrangers, tout en renforçant le marketing, a dit Mme Ammor, lors d'une réunion de la Commission des secteurs productifs à la Chambre des Représentants, consacrée à la présentation du projet de budget du ministère pour l'année 2025. Les mesures prévues par le ministère pour renforcer la destination Maroc incluent le doublement des vols directs, notamment à partir des marchés émetteurs aux forts potentiels, afin de maintenir l'élan enregistré en 2024, a-t-elle fait savoir. Dans ce sillage, un contrat portant sur 11,4 millions de sièges a été signé avec des compagnies aériennes, représentant 87% de la capacité totale de transport direct au Maroc et de nouvelles liaisons aériennes inédites ont été créées, reliant directement Marrakech à des villes comme Montréal, New York, Budapest et Bucarest, a relevé la ministre. En ce qui concerne les indicateurs du secteur touristique, Mme Ammor a affirmé que le Maroc se positionne en tête des pays concurrents en termes d'évolution du nombre de touristes sur les sept premiers mois de 2024 par rapport à 2023. Le Royaume affiche ainsi une hausse de 15%, contre +12% pour les îles Canaries, +8% pour la Turquie et +7% pour la Tunisie. Renforcement de l'offre hôtelière Parallèlement, le Maroc a accueilli 13,1 millions de touristes jusqu'à fin septembre, générant 76,4 milliards de dirhams (MMDH) de recettes en devises à fin août, soit une augmentation de 7% par rapport à la même période en 2023, a-t-elle indiqué, notant qu'en août seulement, les recettes en devises ont atteint 17 MMDH. Et d'ajouter que le ministère poursuit le renforcement de l'offre hôtelière, à travers la Société Marocaine d'Ingénierie Touristique. Dans ce sillage, 7.700 lits seront créés d'ici la fin de l'année, répartis entre des hôtels 5 et 4 étoiles et des hôtels clubs (21%), des résidences touristiques (22%), des maisons d'hôtes (18%) et d'autres établissements (27%). La responsable gouvernementale a, en outre, mentionné la mise en place d'un mécanisme de soutien pour les établissements d'hébergement touristique fermés ou vétustes dans les régions de Ouarzazate et de Zagora, avec une enveloppe budgétaire de 80 millions de dirhams, visant 1.000 chambres réparties sur 13 unités. Artisanat : protéger le produit marocain Par ailleurs, Mme Ammor a souligné que le secteur de l'artisanat a maintenu sa performance remarquable, avec une augmentation des exportations de 2% au cours des neuf premiers mois de 2024 par rapport à la même période en 2023. Ce secteur dispose actuellement de plus de 140 infrastructures, avec 50 autres en cours de réalisation, et plusieurs autres en cours de programmation, en plus d'environ 90 projets inscrits dans le cadre des programmes de réhabilitation et de valorisation des anciennes médinas. Dans le cadre des efforts déployés par le ministère pour renforcer la qualité et protéger le produit marocain, la ministre a soulevé que 10 normes ont été élaborées et approuvées pour la filière cuir et 5 normes pour les bijoux. Par ailleurs, les marques collectives de certification pour « Caftan Marocain » et « Zellige de Tétouan » ont été élaborées et approuvées, alors que les marques et dénominations « Zellige » et « Haute Couture Marocaine » ont été enregistrées auprès de l'office marocain de la propriété industrielle et commerciale, a-t-elle rappelé.