Dans les années à venir, les principaux moteurs de la croissance seront le secteur des services et les exportations. L'expansion des secteurs manufacturiers, notamment de l'automobile et de l'électronique va se poursuivre. La tendance baissière de l'inflation se maintiendra. Suivez La Vie éco sur Telegram Dans les temps à venir, l'économie marocaine devrait se maintenir sur sa trajectoire de reprise régulière. La croissance du PIB réel devrait s'établir à 3.5 % en 2024 et à 4.0 % en 2025, indique l'Organisation de coopération et de développement économiques dans son dernier rapport consacré au Maroc. Les principaux moteurs de la croissance, poursuit la même source, seront le secteur des services et les exportations. L'expansion des secteurs manufacturiers, notamment de l'automobile et de l'électronique, se poursuivra. Le programme de reconstruction adopté par le gouvernement après le séisme, dont la mise en œuvre est prévue jusqu'en 2027, et les incitations inhérentes à la nouvelle Charte de l'investissement renforceront l'investissement public et privé. La reprise économique, accompagnée de volumineux envois de fonds des MRE, la revalorisation du salaire minimum et l'inflation modérée amélioreront le revenu disponible des consommateurs et tireront la consommation vers le haut. Le salaire minimum légal a été porté de 2.970 MAD à 3.111 MAD par mois en septembre 2023, et des augmentations supplémentaires sont prévues. Les exportations de biens devraient se modérer légèrement en 2024, la demande restant faible sur des marchés extérieurs clés, même si l'on s'attend à un rebond des ventes du secteur automobile et de produits chimiques, notamment de phosphates. L'inflation devrait diminuer peu à peu pour s'établir à 2.3 % en 2024 et à 2 % en 2025, notamment grâce au repli des prix de l'énergie et des produits alimentaires. Néanmoins, les risques de divergence à la baisse par rapport aux perspectives économiques sont largement prédominants en raison de la persistance d'une forte incertitude, liée notamment aux tensions géopolitiques internationales, aux sécheresses répétées et à la poursuite d'une reprise économique mondiale atone, en particulier dans les pays européens. L'activité sismique représente un risque récurrent. La ligne de crédit modulable (LCM) de 5 milliards de dollars approuvée en avril 2023 par le FMI pour une durée qui court jusqu'en 2025 constitue une assurance contre les futurs chocs exogènes. Malgré le séisme de 2023 et le contexte géopolitique international, le secteur du tourisme semble être résilient et croître vigoureusement. D'après l'Office national des aéroports (ONDA), le trafic aérien a augmenté de 32 % en 2023, atteignant un niveau record de 27.1 millions de passagers (au départ et à l'arrivée des aéroports marocains, vols intérieurs compris), grâce à l'ouverture de nouvelles lignes aériennes internationales reliant des villes marocaines à un plus grand nombre de destinations mondiales. L'octroi par le gouvernement d'une licence d'exploitation à une nouvelle compagnie aérienne domestique, prenant effet à la mi-2024, contribuera à renforcer la concurrence sur ce marché. Le Maroc possède des atouts importants pour le tourisme, notamment sa riche culture et son histoire, ainsi que des infrastructures touristiques qui s'améliorent. Le Maroc s'est fixé pour objectif d'atteindre 15 millions de touristes en 2025 et 17.5 millions en 2026. Le gouvernement a fixé un objectif ambitieux de 26 millions de visiteurs d'ici à 2030, en comptant bénéficier du fait que le Maroc est coorganisateur de la coupe du monde de football de 2030, ce qui aidera le pays à continuer à développer ses infrastructures de tourisme, notamment en matière de transport et d'hébergement.