Une dynamique de développement s'est progressivement installée au niveau des régions concernées par la culture et la production réglementée du cannabis à des fins industrielles et cosmétiques, marquant la fin d'une première saison de cette culture. Suivez La Vie éco sur Telegram Certains acteurs en matière de culture de cannabis, ont confirmé dans des propos accordés à la MAP que les premiers résultats obtenus ont mis en avant la viabilité sociale et économique résultant de la réglementation de la culture et de la production du cannabis. Les spécialistes ont, de ce fait, mis en lumière le fait que la légalisation du cannabis à des fins licites a conduit à la création d'un écosystème dédié à cette culture, qui permet la transformation du cannabis en produits médicaux, pharmaceutiques et industriels, en plus de son exportation vers les marchés internationaux. Makhlouf, président d'un groupement d'intérêt économique, a mis l'accent sur le succès rencontré par la première saison qui a suivi la réglementation des activités relatives au cannabis, malgré la présence de certains défis liés au retard de démarrage de la culture, aux vagues de chaleurs estivales et à la pénurie d'eau. Le groupement a enregistré un rendement satisfaisant au cours de cette saison, atteignant environ 7,2 kg par plante/graine. «Ce succès a suscité un intérêt croissant chez les agriculteurs pour envisager davantage la conversion vers la culture et la production licite du cannabis», a-t-il expliqué. S'agissant du développement de cette filière au niveau de son groupement, Makhlouf a annoncé l'ouverture prochaine d'une unité de transformation des produits du cannabis, avec une capacité annuelle de 30 à 50 tonnes, permettant la fabrication de 500.000 à 700.000 unités de produits. Pour sa part, A. Merouni, président d'une coopérative spécialisée dans la transformation du cannabis dans la province d'Al Hoceima, a affirmé que la régulation a ouvert la voie aux agriculteurs des régions concernées pour adhérer activement à la production et à la culture licite du cannabis à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles. Il a appelé à davantage d'efforts pour surmonter les contraintes liées aux moyens techniques et financiers, notamment pour les petits agriculteurs et les investisseurs.