Conjuguant croissance interne, conquête africaine et éléments exceptionnels, la filiale d'Ona signe un excellent millésime en 2009 et dégage un ROE de 20%. Le «champion national» des métiers financiers conforte son leadership en 2009 et assoit sa nouvelle stature continentale. En effet, avec un total bilan consolidé effleurant les 300 milliards de DH, Attijariwafa bank se positionne, désormais, au cinquième rang des banques africaines juste derrière le quatuor de tête composé des sud-africains Standard Bank, First Rand Group, ABSA et Nedbank dont elle représente déjà 72% en termes de résultat net. Certes, le millésime 2009 profite aussi bien d'une variation de périmètre, grâce au rachat de quatre banques africaines, que de plus-values conséquentes générées par la cession de 24% de Crédit du Maroc (via Wafa Assurance) et 15% de Wafasalaf, mais la croissance interne et les fondamentaux ont été également au rendez-vous. A commencer, au niveau domestique, par les crédits à la clientèle qui progressent de 13%, à 122,3 milliards de DH, et les filiales parabancaires qui ont confirmé leur bonne santé financière et commerciale. Au niveau consolidé, le PNB signe une évolution remarquable de 21%, à 13,25 milliards de DH, auxquels contribuent la banque de détail à l'international à 15%, l'activité bancaire au Maroc et en Europe (métiers MRE) à environ 70% et l'assurance et les métiers parabancaires pour le reste. Ne sacrifiant point à la bonne maîtrise des charges, cette croissance s'accompagne d'une amélioration de la productivité avec un coefficient d'exploitation qui baisse de près de 4 points, à 35,9%. Par ailleurs, les plus-values de l'opération d'échange d'actifs avec le groupe Crédit Agricole ont permis de compenser l'effort de provisionnement dans un contexte de remontée des risques, matérialisé par un ratio DAP/PNB qui se hisse à 7,5% contre 5,8%. In fine, le bénéfice net part du groupe tutoie les 4 milliards de DH, ce qui permet d'exhiber un retour sur fonds propres de près de 20%.