Organisé dans la sobriété la plus inaccoutumée, le Festival International du Film de Marrakech (FIFM) continue d'attirer la foule. Acteurs, réalisateurs, producteurs..., tous les professionnels de l'industrie du 7e art se réunissent pendant dix jours pour échanger et primer les meilleurs films. Suivez La Vie éco sur Telegram La 20e édition du FIFM est lancée ce 24 novembre, sous un signe des moins festifs. Contexte oblige, cet évènement grandiose se tient sans paillettes, sans étincelles et même sans tapis rouge sous sa couture habituelle. Alors qu'il couvrait toute l'allée menant vers le Palais des congrès, il s'est contenté cette année, d'une place à l'intérieur de la salle des ambassadeurs de ce palais. Mis à part cette exception de taille, le Festival a tenu sa promesse en rassemblant les professionnels de l'industrie du cinéma du monde entier qui n'ont pas hésité à se manifester, pour montrer leur support au Maroc et surtout à Marrakech, au lendemain d'un séisme dévastateur. D'ailleurs, Jessica Chastain, présidente du Jury a déclaré, lors de la cérémonie d'ouverture : «A peine quelques jours précédant cette édition, nous étions toujours incertains de pouvoir répondre présent à cette grand-messe. Mais, l'art est fait aussi pour sensibiliser aux problèmes sociaux et représente une arme favorisant la communication entre les nations». Au-delà de cela, l'objectif reste le même : se réunir, échanger, débattre des enjeux et perspectives du cinéma dans sa dimension internationale. Et c'est dans cet esprit que s'est inscrit le FIFM depuis sa première édition en 2001. Mads Mikkelsen, acteur danois, à qui un hommage a été rendu ce soir, s'est dit fier d'assister à cette édition et de faire partie des acteurs reconnus au niveau mondial, comme Robert De Niro. Dans cette 20e édition, 75 films en provenance de 36 pays sont présentés, dont 10 œuvres choisies pour représenter leurs pays aux oscars. A côté, 42 projections en « Première Moyen-Orient et Afrique » dans les différentes sections sont prévues. Il faut dire que la particularité de cette manifestation cette année, est la forte présence des femmes tant dans les films à primer, que dans le jury. Sur les 14 films ont en lice pour décrocher «L'Etoile d'Or», huit ont été réalisées par des femmes. De même, le jury marqué par une forte dominance des femmes : six contre quatre hommes. Une première ! Bref, une édition bien sobre, mais qui conserve son essence, prévoit de révéler des talents et n'aurait rien à envier, ou presque, aux précédentes.