La stratégie énergétique du Maroc a été mise en exergue, vendredi à Tanger, lors du panel "Energie et géopolitique: Quel nouvel ordre énergétique mondial ?", organisé dans le cadre du 15è forum MEDays. Suivez La Vie éco sur Telegram Réunissant une assemblée de politiciens et d'experts environnementaux, le panel a scruté les enjeux de la sécurité énergétique, la transition énergétique, l'autosuffisance, la circulation des capitaux et de la souveraineté énergétique. S'exprimant à cette occasion, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, a souligné la détermination du Maroc à maintenir une stratégie énergétique stable, inscrite dans une dynamique mondiale de transition énergétique, orientée vers l'utilisation de l'énergie pour le développement économique et social. "Le Maroc, sous l'impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a lancé en 2009 sa stratégie énergétique nationale, visant à renforcer la sécurité d'approvisionnement et la disponibilité de l'énergie, tout en généralisant l'accès à des prix compétitifs", a-t-elle affirmé. La ministre a également relevé que les questions de développement durable et de changement climatique ne peuvent être résolues sans une résolution durable des perturbations liées notamment à la sécurité énergétique. Elle a ajouté qu'embrasser une vision à long terme est difficile sans trouver des solutions aux questions liées au coût de l'énergie et à l'inflation mondiale. De son côté, le directeur de la WEB Windenergie AG, Frédéric Baranger, a mis en relief les avancées du Maroc en matière de stratégies énergétiques et de développement des énergies renouvelables. "Le Maroc a développé des stratégies d'énergies renouvelables très ambitieuses, à travers la mise en place d'importantes installations, le positionnant ainsi comme un acteur majeur dans la sphère régionale", a-t-il noté. Quant au ministre de l'énergie de la République du Malawi, Ibrahim Matola, il a fait savoir que le Malawi, un pays enclavé entre la Tanzanie au nord-est, le Mozambique à l'est et au sud, et la Zambie à l'ouest, dépend fortement du réseau électrique. "Avec une importante consommation énergétique, la chaîne d'approvisionnement malawite fait face à plusieurs défis énergétiques et climatiques", a-t-il expliqué. Il a souligné que ce pays est fréquemment touché par plusieurs cyclones tropicaux, dont le cyclone Freddy et la tempête tropicale Ana, provoquant d'importants dommages, notamment au niveau des structures énergétiques et entraînant des pertes de vies humaines. "Ces systèmes cycloniques engendrent d'importantes perturbations du réseau électrique, notamment pour les établissements de santé", a-t-il relevé, notant que lorsque ces tempêtes tropicales frappent, les vents violents et les pluies torrentielles peuvent endommager gravement les lignes électriques, les transformateurs et les infrastructures essentielles.