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Résultats semestriels : les télécoms pèsent sur les performances de la cote
Publié dans La Vie éco le 18 - 10 - 2010

L'activité des sociétés cotées au 30 juin 2010 est en hausse de 13,6%, dopée par le retour à la normale de Samir et Managem.
Les banques et les sociétés immobilières restent les plus gros contributeurs aux performances de la cote.
En baisse, le BTP, l'agroalimentaire et les télécoms font l'exception cette année.
C'est un premier semestre 2010 pour le moins mitigé pour les sociétés cotées à la Bourse de Casablanca. Si, contrairement à l'année dernière, les indicateurs globaux d'activité et de rentabilité sont bons, ceux de quelques secteurs s'affichent en net repli, au point de limiter la croissance bénéficiaire du marché. Celle-ci s'établit en effet à 2% seulement, pour un résultat net semestriel de 14,9 milliards de DH. Or, le chiffre d'affaires agrégé de la cote a bondi de 13,6%, à 110,2 milliards de DH, et le résultat opérationnel de 8,7%, à 24,4 milliards. Cette croissance moins forte des bénéfices s'explique, d'une part, par la recrudescence de la concurrence au niveau de certains secteurs cotés, obligeant les sociétés qui les composent à baisser leurs prix, rognant ainsi leurs marges ; et d'autre part, en raison de l'effet d'une conjoncture économique nationale et internationale toujours morose, limitant à la fois le niveau d'activité et de bénéfices pour certains secteurs.
Le chiffre d'affaires au 30 juin 2010 des sociétés cotées s'est bonifié de plus de 13,2 milliards de DH par rapport à juin 2009. 44% de ce gain, c'est-à-dire 5,8 milliards de DH, reviennent au secteur de l'énergie qui regroupe deux opérateurs : Afriquia Gaz et la Samir. Si la première société continue sur sa lancée, en enregistrant une croissance en ligne avec celle des années précédentes, la seconde a rattrapé son retard de 2009, dû à la chute des cours du pétrole et à la baisse des ventes, en enregistrant une hausse de chiffre d'affaires de 47,7% (+5,6 milliards de DH).
Les sociétés minières ont également redressé leur situation par rapport au premier semestre 2009, notamment Managem et sa filiale SMI. Elles ont réalisé un chiffre d'affaires en progression de 22,6%, contribuant ainsi de 343 MDH à l'accroissement de l'activité globale du marché.
Du reste, c'est toujours les mêmes secteurs qui tirent la croissance du chiffre d'affaires global vers le haut. Il s'agit, entre autres, du secteur bancaire qui a généré 3,3 milliards de DH de produits d'exploitation bancaire en plus, de l'immobilier avec un additionnel d'activité de 1,2 milliard de DH, et des télécoms avec 879 MDH de chiffre d'affaires de plus que le premier semestre 2009. Cela dit, deux secteurs ont fait l'exception ce semestre. Il s'agit du bâtiment et de l'agroalimentaire.
Le premier affiche une baisse de chiffre d'affaires de 888 MDH (-8,4%), principalement en raison de la chute des ventes de Sonasid, et le second un recul de 112 MDH (-1,2%) causé par la baisse de l'activité de Lesieur.
Sur le plan opérationnel, la performance semestrielle en dirhams des sociétés cotées s'établit à près de 2 milliards de DH. Hormis l'effet rattrapage de la Samir et des sociétés minières, tous les autres secteurs d'activité contribuent positivement à cet accroissement, avec à leur tête les banques et les sociétés immobilières (respectivement 815 et 358 MDH d'additionnel de résultat), à l'exception du secteur de la chimie dont le résultat perd 11 MDH sous l'effet du déficit d'exploitation de la Chérifienne des engrais.
Quant à la capacité bénéficiaire de la cote, elle ne gagne ce semestre que 300 MDH par rapport à juin 2009. Les bonnes performances des banques (+176 MDH) des sociétés immobilières (+109 MDH), des compagnies d'assurances (+79 MDH) et des sociétés minières (+70 MDH) ont été fortement atténuées par le recul de 4,1% (-191 MDH) du bénéfice net de Maroc Telecom. C'est la première fois depuis son introduction en Bourse que l'opérateur historique affiche une baisse de résultat.
Hormis la recrudescence de la concurrence qui impacte ses ventes et le niveau de ses prix, c'est surtout l'accroissement des charges financières suite aux investissements réseaux et à l'acquisition de l'opérateur malien Sothelma qui ont pesé sur ses bénéfices.
Le secteur des télécoms n'est pas le seul à limiter la croissance bénéficiaire du marché. Cinq autres compartiments contribuent négativement à l'accroissement du résultat de la cote. Il s'agit des sociétés de financement (-51 MDH), de l'agroalimentaire (-46 MDH), de la chimie (-11,5 MDH), de l'énergie (-11,2 MDH) et du bâtiment (-2,9 MDH).
Notons enfin que même si le secteur bancaire est le premier contributeur à la progression des bénéfices, sa croissance ressort limitée à 4,7%, impactée principalement par la baisse du résultat du CIH, sous l'effet de l'accélération du processus d'assainissement au sein de la banque, ainsi que par l'envolée du coût du risque (créances en souffrance) chez d'autres établissements, notamment le Crédit du Maroc.
Agroalimentaire
Les sociétés agroalimentaires de la cote n'arrivent toujours pas à renouer avec la croissance. Si au premier semestre 2009, le chiffre d'affaires du secteur a fait du surplace, l'activité de ce compartiment marque carrément un recul au 30 juin 2010. Le volume d'affaires s'établit en effet à 9,6 milliards de DH, en baisse de 1,2% par rapport à l'année dernière (-112 MDH). Centrale Laitière, Cosumar, Oulmès, Brasseries du Maroc et sa filiale Branoma ont certes toutes réalisé une croissance honorable au titre de ce premier semestre, mais la baisse de 24,6% du chiffre d'affaires consolidé de Lesieur a effacé tous ces gains.
Sur le plan opérationnel, l'impact des mauvaises prestations de Lesieur (résultat d'exploitation en baisse de 43,4%) n'a pas été très important, puisque le résultat d'exploitation agrégé du secteur s'est apprécié de 6% pour s'établir à 1,4 milliard de DH. Les performances techniques de Centrale Laitière et Cosumar ont de fait permis de compenser le recul de Lesieur. La première société a amélioré son résultat d'exploitation de 14,7%, à 405 MDH, et la seconde de 21,4%, à 516 MDH. Oulmès et Branoma affichent également de bonnes progressions au niveau opérationnel (respectivement +25,4% et +7%). Tandis que Dari Couspate et Brasseries du Maroc accusent des baisses de 15,3% et 2,7% par rapport au premier semestre 2009.
Malgré une marge d'exploitation qui progresse, le bénéfice net du secteur marque un recul de 4,9%, à 900 MDH. La baisse du résultat de Lesieur (-38,8%) est certes à l'origine de cette évolution. Mais Cosumar et Brasseries du Maroc ont aggravé davantage la situation avec des bénéfices en baisse respectivement de 11,7% et de 7,6%.
Sociétés de financement
Les réalisations des sociétés de financement au titre de ce premier semestre sont à prendre avec précaution. Et pour cause, les résultats de Maroc Leasing intègrent pour la première fois ceux de Chaâbi Leasing, société absorbée fin 2009. Le chiffre d'affaires du secteur (produits d'exploitation bancaire) enregistre en effet une croissance de 23,2%, à 4,5 milliards de DH, due principalement à l'augmentation de 108,7% des revenus de Maroc Leasing suite à la fusion avec Chaâbi Leasing. En neutralisant l'effet de ce rapprochement, l'activité de la société de leasing ressort en baisse, à l'instar des autres établissements du secteur (-2,6% pour Eqdom,
-13,9% pour Salafin, -23,9% pour Sofac et -2,2 Taslif). Il faut dire que le ralentissement économique des entreprises et la baisse des ventes de voitures aux particuliers n'ont épargné aucun opérateur dans le secteur du financement.
Les performances opérationnelles de ce compartiment de la cote sont, elles, moins biaisées par l'opération de Maroc Leasing. Le résultat brut d'exploitation du secteur n'augmente en effet que de 1,5%, à 518 MDH. Maghrebail affiche la meilleure progression du secteur (+16,6%), et Eqdom, Salafin et Maroc Leasing enregistrent également des hausses respectivement de 7,7%, 2,1% et 2,4%. Sofac pâtit pour sa part de son opération d'assainissement et marque une baisse de 54,4%.
Quant à la capacité bénéficiaire du secteur, elle chute de 18,3%, à 230 MDH. Si l'impact de Sofac (déficit de 38,7 MDH) est non négligeable, la hausse du coût du risque chez tous les autres établissements a écorné davantage la rentabilité du secteur.
Banques
L e ralentissement de la croissance au niveau de la collecte des dépôts et le déficit toujours persistant de liquidités n'ont nullement empêché les banques cotées de réaliser de bonnes performances au cours du premier semestre 2010. Leur chiffre d'affaires (produits d'exploitation bancaire) se sont appréciés de 13,7%, à 27,3 milliards de DH. Les commissions et les intérêts perçus ont de fait marqué une bonne progression, de même que le résultat sur opérations de marché.
Le résultat brut d'exploitation des banques cotées affiche également une bonne progression (+11,1%, à 8,1 milliards de DH). Elle est toutefois moins importante que celle de l'activité, principalement sous l'effet de l'accroissement des investissements en croissance externe et en ouverture de nouvelles agences. Il reste que tous les établissements affichent une performance opérationnelle honorable, et particulièrement les deux mastodontes du secteur que sont Attijariwafa Bank et la BCP. Le CIH fait toutefois exception. Il enregistre un recul de 27,5% sous l'effet combiné du ralentissement du secteur de l'immobilier et d'un coefficient d'exploitation de plus de 60%.
En définitive, le bénéfice net agrégé du secteur limite sa progression à 4,7% pour s'établir à 3,9 MDH. Il y a certes l'effet CIH qui explique cette hausse modérée (conjoncture défavorable ou impact du processus d'assainissement), mais l'envolée du coût du risque chez la majorité des autres banques justifie également cette évolution. C'est le cas notamment du Crédit du Maroc (bénéfice en hausse de 4,4% seulement) et de la BMCI (+5,4%) qui ont vu leurs provisions nettes pour créances en souffrance plus que doubler par rapport au premier semestre 2009.
Bâtiment et matériaux de construction
Le secteur du bâtiment et des matériaux de construction n'affiche pas la forme au titre du premier semestre 2010. Ses indicateurs d'activité et de rentabilité ressortent en quasi-stagnation, voire en baisse par rapport à la même période de l'année dernière. Avec d'abord une activité qui recule de 8,4% pour s'établir à 9,6 milliards de DH. Le résultat d'exploitation et le bénéfice net font, eux, du surplace par rapport au 30 juin 2009, à respectivement 2,8 et 2,1 milliards de DH.
Mais à y voir de plus près, ces mauvaises réalisations sont imputables en grande partie, si ce n'est en totalité, au poids lourd du secteur, le sidérurgiste Sonasid (activité en baisse de 32% et bénéfice en chute de 58%). Car les autres grandes sociétés ont tiré leur épingle du jeu, ou du moins ont limité leurs pertes. Hormis Lafarge (-1% de baisse pour le chiffre d'affaires et -2,8% pour le bénéfice net), les deux autres cimentieries ont en effet pu maintenir leur croissance bénéficiaire (+19,4% pour Holcim et +4,2% pour Cimar). Pour sa part, Aluminium du Maroc inscrit son résultat net en hausse de 6,5%, et ce, en dépit d'un chiffre d'affaires en quasi-stagnation par rapport à juin 2009.
Ainsi, l'unique mais pesante exception malheureuse du secteur est Sonasid. En proie à une plus forte concurrence (trois nouveaux opérateurs depuis 2009) et à une stagnation du marché de l'acier (retard de programmes de logements sociaux et d'infrastructure), le sidérurgiste enregistre une baisse de 33% de ses ventes au premier semestre 2010. Le marché national de l'acier est actuellement en situation de surcapacité qui risque de se prolonger jusqu'à l'année prochaine.
Assurances
Le secteur des assurances s'en sort bien au terme du premier semestre 2010. Après avoir pâti de la chute enregistrée par la Bourse de Casablanca au cours du premier semestre 2009, qui avait lourdement pesé sur leurs produits de placement, les compagnies du secteur renouent avec la croissance cette année, tant sur le plan commercial que financier.
Les primes émises par Atlanta et Wafa Assurance ont progressé de 8,5% et 9%, pour s'établir respectivement à 1,4 et à 2,2 milliards de DH. La branche «Vie» occupe une place de plus en plus importante, et la branche «Non Vie» poursuit sa croissance à un rythme stable.
Le résultat technique des deux compagnies marque néanmoins une hausse moins forte (+6,4%, à 617 MDH). Si le redressement des produits financiers d'Atlanta a permis de hisser son résultat de 73%, à 226 MDH, la non-récurrence des plus-values réalisées par Wafa Assurance sur la cession d'une partie du capital de Wafa Salaf et Crédit du Maroc au Crédit Agricole français, comptabilisées début 2009, a fait baisser son résultat technique de 12,9%.
Par conséquent, le bénéfice net de cette compagnie d'assurance fait du surplace par rapport au premier semestre 2009, à 322 MDH. Tandis que celui d'Atlanta augmente de 72,6%, à 186 MDH.
Quant à la filiale de courtage d'Ona, Agma-Lahlou Tazi, elle parvient à tirer son épingle du jeu malgré la recrudescence de la concurrence suite à l'arrivée de nouveaux grands courtiers et au développement de la bancassurance. Son chiffre d'affaires progresse légèrement à 61,3 MDH (+2,5%), alors que son résultat d'exploitation et son bénéfice net marquent des hausses respectives de 9,2%, à 35,7 MDH, et de 8,6%, à 26,4 MDH, grâce notamment à l'optimisation des charges opérationnelles.
Energie
Redressement spectaculaire des indicateurs du secteur de l'énergie. Après un premier semestre 2009 difficile, marqué par la chute des cours du pétrole et la baisse des ventes au niveau local, les sociétés de ce compartiment, prinpalement la Samir, renouent avec la croissance au terme du premier semestre 2010.
Le chiffre d'affaires agrégé s'établit en effet à 17,3 milliards de DH, en hausse de 44,5% par rapport au 30 juin 2009. Si Afriquia Gaz n'a pas dérogé à la règle, en affichant une croissance en ligne avec celle des années dernières (+18%), Samir a augmenté ses revenus de 48% grâce notamment au redressement des cours pétroliers.
Sur le plan opérationnel, la hausse du résultat d'exploitation est moins importante que celle du chiffre d'affaires mais elle reste soutenue par rapport au premier semestre 2009 (+14,6%, à 978 MDH). La Samir recouvre graduellement ses marges de raffinage, son bénéfice d'exploitation s'étant apprécié de 13,3%, à 653 MDH, alors qu'Afriquia Gaz, qui poursuit ses efforts d'optimisation de sa chaîne de valeurs, enregistre la même croissance que celle de son activité (+18,5%) pour établir son résultat opérationnel à 238 MDH.
Néanmoins, le bénéfice net du secteur marque un repli de 1,8%, à 604 MDH. Le recul du résultat de la Samir en est la principale cause (-7,9%, à 429 MDH), et ce, en raison de l'alourdissement des charges financières du raffineur suite à son important endettement qui est, par ailleurs, en cours de restructuration pour atténuer le poids de la charge d'intérêt. Quant à Afriquia Gaz, elle augmente son bénéfice net de 17,1%, à 175,4 MDH. Sa marge nette demeure ainsi au même niveau que l'année dernière, à 10,5%.
Télécommunications
Une première pour l'opérateur historique Maroc Telecom, représentant à lui seul le secteur des télécommunications à la cote casablancaise. Les résultats semestriels du groupe font état d'une faible progression, pour ne pas dire régression dans certains postes, constituant les premières réalisations mitigées de l'opérateur depuis son introduction en Bourse. Incontestablement, les effets de la forte concurrence qui sévit actuellement entre les opérateurs du secteur se sont fait ressentir sur ses états financiers.
De fait, le chiffre d'affaires consolidé de Maroc Telecom s'est établi à 15,4 milliards de DH au 30 juin 2009, en hausse de 6% par rapport à la même période de l'année dernière. Il faut dire que l'opérateur n'aurait pas pu réaliser cette croissance si ce n'était la bonne tenue de ses filiales à l'international. En effet, la croissance du chiffre d'affaires au Maroc se limite à 1,5%, et encore ! L'activité fixe et internet affiche une baisse de 9,4%. C'est uniquement le segment mobile (+5,6%), avec un parc clients en accroissement de 11,3%, qui a permis de tirer la croissance des activités au Maroc.
Quant aux filiales, Mauritel a enregistré une croissance de 5,8% de son chiffre d'affaires. Hausse de 12,1% pour Onatel et progression de 17% s'agissant de Sothelma.
Sur le plan opérationnel, le résultat d'exploitation consolidé s'est établi à 6,66 milliards de DH, en hausse tout juste de 1,7% . La situation se dégrade davantage au niveau des bénéfices puisque le résultat net part du groupe perd 4,1%, à 4,45 milliards de DH. Le management de Maroc Telecom lie ce recul à l'accroissement des charges financières relatives aux investissements réseaux et à l'acquisition de Sothelma. Il précise enfin qu'en neutralisant les éléments exceptionnels, le bénéfice net reste stable par rapport à juin 2009.
Holdings
C'est un premier semestre exceptionnel pour le secteur des holdings cotés à la Bourse de Casablanca, pour la simple raison que l'ensemble Ona-Sni ne fait plus partie du compartiment après sa radiation en août dernier. Les agrégats financiers du secteur ne se chiffrent donc plus à coup de dizaines de milliards de DH, vu qu'il ne compte plus Delta Holding et Zellidja.
Ces deux entités affichent malgré tout une croissance plus qu'honorable au 30 juin 2010. Leur chiffre d'affaires agrégé marque en effet une progression de 32,2%, à 1,13 milliard de DH. Delta Holding est le principal contributeur à cette croissance (+268 MDH). Il a profité de l'élargissement de son périmètre d'intervention et de l'entrée en service de certains projets. Dans une moindre mesure, Zellidja hisse ses produits de participations de 78%, à 18,5 MDH, grâce à la hausse des dividendes perçus de sa filiale Fenié Brossette.
Le résultat d'exploitation du secteur enregistre une croissance tout aussi importante (+25,1%), à 195 MDH. Malgré l'alourdissement de la structure des coûts de Delta Holding, suite entre autres à la fluctuation des cours de certaines matières premières, l'opérateur parvient à augmenter son résultat de 21,1%, à 177 MDH. De son côté, Zellidja, qui supporte des charges de fonctionnement très faibles compte tenu de son activité de gestion des participations, augmente son résultat opérationnel de 87%, à 17,8 MDH.
In fine, le résultat net global du compartiment gagne 23,3% d'un semestre à l'autre pour s'établir à 165 MDH. Le bénéfice de Delta Holding limite sa progression à 8,9% compte tenu de la dégradation des résultats financiers et non courants. Quant à Zellidja, elle profite de reprises de provisions substantielles sur son portefeuille de placements pour accroître son bénéfice de 124,6%.
Distribution
Le secteur de la distribution coté s'en sort plutôt bien au terme du premier semestre 2010. Certes, la conjoncture économique difficile qui pèse notamment sur la distribution de voitures et d'engins de construction n'a pas épargné certains opérateurs. Mais les indicateurs agrégés du compartiment s'affichent globalement à la hausse. Avec d'abord un chiffre d'affaires qui progresse de 12%, à 5,3 milliards de DH. Ont contribué positivement à cette croissance, Auto Nejma, la nouvelle recrue de la cote Ennakl et Label'vie. Cette dernière a d'ailleurs franchi la barre du milliard de DH de chiffre d'affaires semestriel. En revanche, Auto Hall inscrit son volume d'affaires en baisse de 8,8%, de même que Berliet Maroc (-18,9%), Fenié Brossette (-6,5%) et STM (-22,5%).
Les performances opérationelles ont été également au rendez-vous, avec un résultat d'exploitation agrégé qui bondit de 13,2%, à 436 MDH. Là aussi, ce sont Auto Nejma, le tunisien Ennakl et Label'Vie qui contribuent positivement à cette progression, avec respectivement +65,6%, +19,8% et +37,6% de hausse de résultat. Auto Hall arrive toutefois à limiter l'impact de la baisse de son chiffre d'affaires sur son bénéfice d'exploitation, lequel recule de 2,8% seulement. Alors que les résultats de Berliet et de SRM ont baissé plus fortement que leur activité.
Quant au bénéfice net du secteur, il progresse de 21,1%, à 313,4 MDH. Ici, Auto Hall profite de certains revenus non récurrents pour améliorer son résultat de 16% et ainsi contribuer positivement à la croissance globale, aux côtés d'Auto
Nejma (+61,3%), Ennakl (+41%) et Label'Vie (+33,1%).
Immobilier
Les sociétés immobilières cotées n'ont pas dérogé à la règle et affichent au titre du premier semestre 2010 un niveau de croissance plus que satisfaisant. Leur chiffre d'affaires a progressé de près de 30%, à 5,4 milliards de DH, tiré par les bonnes performances commerciales de l'ensemble des opérateurs. Avec à leur tête Alliances qui améliore son volume d'affaires de 609 MDH grâce à ses deux pôles de logements intermédiaires et de services. Le promoteur est suivi par Addoha avec un additionnel d'activité de 476 MDH, porté par l'ensemble des segments de l'immobilier du groupe. La CGI arrive loin derrière avec un chiffre d'affaires additionnel de 135 MDH seulement.
Sur le plan de la rentabilité, le résultat d'exploitation du secteur s'améliore de 32,8% pour s'établir à 1,45 milliard de DH. Au niveau de cette section, c'est Addoha qui arrive en tête avec un additionnel de résultat de 294 MDH. La commercialisation du projet Ryad Al Andalous, à plus forte marge, est le principal facteur expliquant ce gain. Alliances, elle, n'augmente son bénéfice opérationnel que de 31 MDH en raison de la faiblesse des marges dans le pôle des services et au décalage des produits du pôle construction suite aux intempéries du premier trimestre 2010. La CGI réalise quant à elle la même performance en montant qu'Alliances (+33 MDH de résultat).
Au final, le bénéfice global du secteur limite sa croissance à 12% pour s'établir à 1,03 milliard de DH. Tous les opérateurs ont réalisé une progression moins importante que celle de leur activité, avec Addoha qui n'a augmenté son bénéfice que de 17% (+93 MDH). Alliances a amélioré son bénéfice de 6% (+12,6 MDH), au moment où la CGI a fait du 2,2% seulement (+3,3 MDH).
Chimie
Réalisations semestrielles mitigées pour le secteur de la chimie. Si l'activité progresse suite au bon comportement de toutes les sociétés du compartiment, les résultats ne suivent pas la même tendance. En effet, le chiffre d'affaires du secteur affiche une hausse de 8% par rapport à juin 2009, à 965 MDH. Cette croissance résulte en grande partie de l'amélioration de l'activité de la Snep (+41,5 MDH) suite à l'augmentation des prix du PVC consécutive au renchérissement de l'éthylène. Pour sa part, Colorado contribue à la progression globale de 22,5 MDH, et ce, malgré le ralentissement du secteur de la construction. Maghreb Oxygène continue, elle, d'augmenter doucement mais sûrement son activité (+1,5 MDH). De même que la Chérifienne des engrais (SCE) qui améliore son chiffre d'affaires de 5,8 MDH.
Cela dit, c'est cette même société qui fait baisser le résultat d'exploitation du secteur de près de 8%, à 126 MDH. En effet, la sensible augmentation des charges opérationnelles de la SCE font plonger son résultat dans le rouge, à -1,8 MDH. Colorado n'arrange pas non plus la situation, avec un résultat en baisse de 4,3 MDH suite, entre autres, à l'augmentation de ses dotations aux amortissements. Ce ne sont que la Snep et Colorado qui arrivent à compenser partiellement cette baisse, avec des résultats qui s'améliorent de 2,6 et 1,2 MDH.
La capacité bénéficiaire du secteur connait, in fine, une baisse plus importante (-11%) et s'établit 94,2 MDH. Seule Maghreb Oxygène a réalisé une croissance équivalente à 1,3 MDH. La Snep a fait du surplace par rapport à juin 2009, impactée par son programme de rachat d'actions, alors que Colorado et la SCE accusent des baisses de 8,3 et 4,5 MDH.
Informatique
Le secteur informatique coté affiche des réalisations plus que satisfaisantes au titre du premier semestre 2010, mais il ne faut pas s'y tromper. Seule une société, Disway, née de la fusion entre Matel PC Market et Distrisoft, qui tire la croissance du compartiment vers le haut. Les autres structures font état d'une régression, quasiment sur tous les niveaux du compte de résultat, du fait d'une concurrence plus forte pour certaines ou du report de grands contrats pour d'autres.
Ansi, le chiffre d'affaires global s'établit au 30 juin 2010 à 1,13 milliard de DH, en hausse de 26,3% par rapport à la même période de l'année dernière. Disway est le principal contributeur positif à cette croissance avec un additionnel d'activité de 250 MDH. HPS arrive loin derrière avec un gain de chiffre d'affaires de 2,9 MDH seulement. Au moment où Involys, M2M Group et Microdata enregistre des baisses allant de 1,8 à 7,9 MDH.
La situation ne change que légèrement au niveau des performances opérationnelles. Le résultat d'exploitation agrégé se bonifie de 20,3%, à 112 MDH, dopé principalement par Disway qui améliore sa rentabilité de 27,8 MDH. Malgé la baisse de son activité, Microdata inscrit son résultat en hausse de 2,3 MDH grâce à ses efforts d'optimisation des charges. Tandis que HPS perd plus de 10 MDH par rapport à juin 2009 consécutivement à ses investissements en recherche et développement.
Au final, HPS se rattrape au niveau du résultat net et réalise un gain supplémentaire de 11,9 MDH. Cette performance, ajoutée à celle de Disway (+11,4 MDH), permet d'éponger les pertes d'Involys (-1,3 MDH) et la baisse enregistrée par Microdata (-1,3 MDH) et de porter le bénéfice global du secteur de 34,9%, à 83 MDH.
Mines
Net redressement des agrégats du secteur minier coté en Bourse. Au terme du premier semestre 2010, l'activité globale progresse de 22,6%, à 1,86 milliard de DH. Si toutes les sociétés du compartiment y contribuent positivement, Managem est celle qui tire le plus cette croissance, avec un additionnel de chiffre d'affaires de 240 MDH. Après un premier semetre 2009 difficile, la filiale d'Ona parvient à redresser la barre, grâce à la hausse des cours des métaux, à l'amélioration de la parité dirham/dollar ainsi qu'à l'allègement de ses engagements de couverture de l'argent et des métaux de base. Pour sa part, la Compagnie minière de Touissit (CMT) enregistre une hausse de 21% (+46,5 MDH). Quant à la SMI, filiale de Managem, elle suit la même tendance que sa maison mère et améliore son chiffre d'affaires de 23,6% (+57 MDH).
Le redressement du secteur est encore plus perceptible au niveau des indicateurs opérationnels. En effet, le résultat d'exploitation agrégé gagne près de 100% pour s'établir à 456 MDH. Là aussi, c'est Managem qui contribue le plus à cette performance, avec un additionnel de résultat de 146 MDH, traduisant la bonne évolution de l'activité et le rétablissement des marges. CMT et SMI ne font pas moins bien. La première société dégage un résultat supplémentaire de 26,6 MDH et la seconde un gain de 52 MDH.
Finalement, la capacité bénéficiaire du secteur se bonifie de 30,8%, à 298 MDH. Managem limite sa contribution à 62,8 MDH compte tenu de la non-récurrence des plus-values de cession des actions Semafo. la SMI, elle, accuse une baisse de résultat de 33 MDH du fait de la baisse des reprises de provision pour reconstitution de gisements. Quant à CMT, elle gagne 40 MDH de plus par rapport à juin 2009.
Divers
Ce bloc de sociétés représente un chiffre d'affaires de près de 5,2 milliards de DH et touche, entre autres secteurs, le tourisme, le transport ou encore l'industrie électrique. Le bénéfice des entreprises de ce compartiment a bondi dans sa globalité de 56% au premier semestre 2010, mais cette évolution intègre naturellement des contributions différenciées selon les sociétés. De fait, au rang des bons contributeurs figurent Sothema et Nexans Maroc. Le premier affiche une progression bénéficiaire de 53%, soit un additionnel de 10,7 MDH. Le second, fort d'une hausse soutenue de son chiffre d'affaires et d'une bonne maîtrise des charges, inscrit son résultat net en hausse de 180% (+12,9 MDH). Risma, qui affiche toujours un résultat déficitaire, a néanmoins réduit sensiblement ses pertes, les faisant passer de -65,3 à -12,4 MDH.
A l'opposé, DLM voit son résultat passer de 15,4 à 11,7 MDH. Promopharm, contrairement à Sothema, accuse également une baisse de résultat de plus de 2 MDH. La CTM a, elle, réalisé un bénéfice part du groupe proche de zéro. Quant à Med Paper (ex-Papelera de Tétuan), elle affiche toujours un résultat déficitaire de plus de 15 MDH.
Reste la Lydec, qui profite d'une croissance stable de la consommation d'eau et d'électricité, avec des marges assurées. Son chiffre d'affaires a augmenté de 5,4% (+137 MDH), au moment où son bénéfice net n'a progressé que de 1,2% (+1,5 MDH) suite à l'importance des investissements initiés en début d'année.


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