Voilà ! Aboutissement d'un long processus qui aura duré des mois, le projet de décret relatif au statut unifié des fonctionnaires de l'Education nationale atterrit au conseil de gouvernement. Suivez La Vie éco sur Telegram Après de longs mois de négociations entre le ministère de l'Education nationale et les syndicats les plus représentatifs dans le secteur, le nouveau statut unifié des fonctionnaires de ce département arrive à l'étape du conseil du gouvernement. En effet, ce mercredi un projet de décret sera examiné, et sans doute, adopté. 98 articles sur 37 pages, telle est la consistance physique dudit projet de décret. Dans le fond, tout y passe : la structuration, les rémunérations, indemnités, les évaluations, les sanctions en cas de manquement, les passages d'échelle à échelle, etc. Et l'on comprend, dès lors, que le temps passé à négocier n'avait rien d'une promenade de santé pour les membres de la commission technique. Un nouveau modèle de l'école publique Parmi les objectifs escomptés, on retiendra la nécessité de parvenir à la complémentarité et à l'harmonie dans tout le système éducatif, assurer plus d'attractivité à la profession d'enseignant, instaurer l'impératif de la formation et de la formation continue, tout en tendant vers la valorisation du mérite. Ce projet de décret intervient dans le cadre de la mise en œuvre des engagements de la feuille de route de la réforme de l'Education, mais aussi de l'opérationnalisation des issues de l'accord du 14 janvier. Le tout, on l'aura suivi, dans une démarche participative. On retiendra aussi que ce nouveau statut prévoit la mise en place de quatre grands corps de métiers dans l'architecture organisationnelle, à savoir : un corps de l'éducation et de l'enseignement, un autre en charge de l'administration scolaire et de la gestion, un autre encore de l'inspection, de l'encadrement et du contrôle et un quatrième dédié aux enseignants chercheurs en matière d'éducation et de formation. L'objectif étant d'assurer davantage d'efficacité au service des élèves qui sont au cœur des préoccupations et l'instauration du nouveau modèle de l'école publique. Or, tous ces objectifs ne pourraient être atteints sans prendre en considération la centralité de la place-pivot qu'occupe l'enseignant dans ce nouveau dispositif. D'où justement les incitations matérielles et symboliques que prévoit le texte, qui font l'objet d'évaluation sur la base des critères tout aussi équitables qu'objectifs.