L'objectif est de cerner les attentes des jeunes diplômés et les conditions de leur insertion professionnelle. Ils préfèrent les secteurs de l'informatique, les télécoms et les finances. Prétentions salariales relativement élevées au départ : 8 000 DH?nets au moins pour commencer. Quelles sont les nouvelles approches privilégiées par les candidats pour rechercher un emploi ? Quelles sont leurs attentes vis-à-vis d'un recruteur? Quelle est la durée de recherche d'un emploi ? Ce sont quelques questions auxquelles le portail Amaljob.com a voulu répondre à travers son enquête sur l'insertion professionnelle des jeunes diplômés de l'enseignement supérieur. Réalisée entre le 19 mars et le 27 mai de cette année, l'enquête a concerné un échantillon de 1 284 étudiants et jeunes diplômés âgés de 20 à 28 ans dont 634 individus de sexe féminin et 650 de sexe masculin. «Nous avons souhaité, via cette étude, évaluer la perception qu'ont du marché du travail marocain les jeunes lauréats de l'enseignement supérieur, leurs besoins, leurs attentes, ainsi que les conditions de leur insertion professionnelle. Tout l'enjeu sera ensuite de confronter les attentes des jeunes diplômés à celles des entreprises en termes de qualification, de compétence et de profil, et d'envisager les solutions pour les soutenir en fonction de leurs caractéristiques individuelles», explique Hicham Lakhmiri, DG d'Amaljob.com. Cette enquête aborde aussi d'autres thèmes comme les prétentions salariales, les types d'entreprises et les secteurs préférés, la conformité entre les études effectuées et les emplois recherchés et la perception du marché du travail. Il s'agit là d'une véritable radioscopie qui peut être d'une aide précieuse aux entreprises et autres recruteurs dans lamesure où elle les aidera à mieux comprendre l'état d'esprit de cette catégorie de population face au marché du travail. C'est aussi un outil pour mieux choisir son support de communication pour les offres d'emploi ou pour promouvoir son image et affiner son offre. Le tourisme : un secteur très peu attirant Parmi les résultats marquants, on retiendra que l'internet s'impose désormais comme outil principal dans la recherche d'emploi. Il est vrai que les jeunes sont aujourd'hui plus portés sur les technologies de l'information et de la communication (TIC) que sur la lecture des journaux. Ainsi, 44 % des enquêtés privilégient les portails de recrutement jugés comme étant le moyen de recherche le plus efficace. L'avantage majeur est qu'ils permettent de bénéficier d'une vision globale du marché de l'emploi, de postuler directement en ligne et de déposer gratuitement et en quelques clics son CV dans les CVthèque. Les candidats recourent également aux sites des entreprises, qui permettent de collecter de l'information détaillée sur l'entreprise et les postes à pourvoir en interne et d'identifier les interlocuteurs à contacter dans le cas de candidatures spontanées. D'autres canaux sont également utilisés comme les forums et salons professionnels, les stages de fin d'études, les candidatures spontanées, les annonces presse… On retiendra également que les candidats privilégient les entreprises d'une taille suffisamment importante pour leur permettre d'exprimer leur créativité et de mettre en application les compétences acquises durant leurs études. En fait, c'est une perception assez répandue que c'est dans les grosses structures que l'on peut très rapidement émerger, alors que c'est là aussi où l'on risque très rapidement d'être oublié au bas de l'échelle si l'on n'a pas un patron à l'écoute qui accepte d'encadrer et de responsabiliser. Il se trouve que, contrairement aux idées reçues, le fait de commencer par travailler dans une petite entreprise où l'on peut être rapidement confronté à la réalité du terrain est très utile pour la suite d'une carrière. Côté fonctions et domaines d'activité, l'étude fait ressortir une forte préférence pour les fonctions informatique/télécoms, banque/ bourse/assurances et transport/logistique. Très peu de jeunes diplômés sont intéressés par le tourisme, pourtant érigé au rang de priorité par les pouvoirs publics. Pour attirer les compétences, ce secteur doit donc sérieusement s'y mettre. Ce ne sont pas seulement des petites mains dont il a besoin, il lui faut aussi des cadres en mesure de réfléchir à la stratégie à mettre en place. Autre élément marquant, les jeunes veulent un bon salaire, dès le départ. Plus de la moitié des enquêtés veut gagner au moins 8 000 DH à l'embauche. Enfin, l'entrepreneuriat attire également les jeunes diplômés. Ils ont été 72% à vouloir créer leur propre entreprise. Mais il s'avère que très peu passent à l'acte. A Lire aussi : Enquête d'Amaljob.com : Une option sur les fonctions études/recherche et système d'information. Enquête d'Amaljob.com : Les jeunes diplômés sont attirés par les grandes structures. Enquête d'Amaljob.com : Deux mois au plus pour trouver un emploi. Enquête d'Amaljob.com : Des prétentions salariales élevées. Les jeunes diplômés optimistes sur l'évolution du marché de l'emploi. Enquête d'Amaljob.com : Les candidats plébiscitent les télécoms et les finances. Enquête d'Amaljob.com : 72% des jeunes diplômés désirent se mettre à leur compte. Enquête d'Amaljob.com : Les candidats préfèrent le web.