Les diplômés des écoles d'ingénieurs et ceux formés à l'étranger exigent des salaires au delà de 10 000 DH alors que les lauréats de l'OFPPT souhaitent des rémunérations entre 2500 et 6 000 DH. Les jeunes lauréats des écoles d'ingénieurs et ceux formés à l'étranger veulent travailler mais pas à n'importe quel prix. Les prétentions salariales de ces jeunes fraîchement diplômés sont jugées élevées par amaljob.com, la plate-forme de recrutement en ligne qui a réalisé un sondage via le site www.emploiauxjeunes.com, du 1er juillet au 1er septembre 2011, en partenariat avec le ministère de la Jeunesse et des sports. « 40% d'entre eux exigent une rémunération à plus de 10 000 DH. 4% seulement de ces diplômés souhaitent percevoir un salaire en dessous de 6 000 DH », a précisé Hicham Lakhmiri, DG de Amaljob, mardi 13 septembre 2011, lors de la présentation des résultats du sondage au cours d'une journée débat organisée à Casablanca sur l'insertion professionnelle des jeunes diplômés. Les lauréats des centres de l'Office de formation professionnelle et de promotion du travail (OFPPT) sont moins exigeants. 62% d'entre eux désirent un salaire compris entre 2500 DH et 6000 DH. Interrogés sur leurs méthodes de recherche d'emploi, les jeunes sondés disent préférer Internet à d'autres moyens de requête. Ils sont 66% de diplômés à opter pour cet outil de recherche pour accéder à leur premier travail. Selon les résultats de cette enquête, les vieilles méthodes de recherche d'emploi ont toujours des adeptes. 47% des jeunes diplômés préfèrent déposer leur candidature spontanément auprès des entreprises. Quant à l'ANAPEC (Agence nationale nationale de promotion de l'emploi et des compétences), elle a eu la confiance de 32% des diplômés marocains. Ce sont surtout les jeunes ayant un BTS et les lauréats de l'OFPPT (Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail) qui préfèrent recourir à cette institution pour accéder à la vie active. Cette enquête a ciblé 7 056 jeunes, dont la majorité réside à Casablanca et Rabat. Des jeunes diplômés en poste et en formation continue ou en quête d'un premier travail de Fès, Marrakech, Tanger… ont également participé au sondage, mais à faible proportion. Ces jeunes ont exprimé leurs aspirations et leurs ambitions quant au lieu où ils désirent travailler. Ils sont dans leur majorité (71% des sondés) attirés par les grandes entreprises appartenant à un groupe ou un holding. Les PME et les PMI ne semblent pas les intéresser. L'OCP vient en tête du Top 20 des entreprises dont rêvent les jeunes diplômés pour construire leur carrière. L'Office chérifien est suivi par Maroc Telecom et le groupe CDG. L'ONA arrive en 5e position. L'administration, elle, ne séduit que les lauréats des universités et les diplômés BTS. Trouver un emploi n'est pas une tâche facile pour un débutant ou un jeune fraîchement diplômé. Manque d'orientation dans les collèges, lycées et universités, inadéquation entre la formation et les besoins en compétences des entreprises, type de contrat proposé, concentration des offres d'emplois au niveau de l'axe Casa-Rabat… Une série de problèmes qui freinent leur ascension et retardent ainsi l'accès des jeunes à la vie active. Les jeunes sondés soulèvent avec acuité la problématique liée à la préférence des entreprises pour les diplômes étrangers au détriment des diplômes nationaux. Les lauréats des écoles étrangères sont les plus sollicités par les entreprises, affirment les jeunes interrogés. Ils réussissent à avoir leur premier contrat de travail en moins de 6 mois après leur sortie d'école, contrairement à ceux ayant des diplômes nationaux.