Selon une enquête initiée par AmalJob.com, 8 jeunes sur 10 désirent créer leur propre entreprise, préférant ainsi se mettre à leur propre compte. L'insertion professionnelle reste l'un des défis majeurs à relever au niveau national. En intégrant la vie active, les leaders de demain s'affrontent à une réalité amère: Inadéquation de l'offre et la demande ou manque d'expérience… Des tares obscures viennent gâcher l'espoir de milliers de jeunes talents, dont les profils sont une véritable richesse pour le Maroc. Tenant compte de l'ampleur de cette problématique, AmalJob.com a prêté, pour la deuxième année, écoute aux jeunes compétences. Pour couronner cette démarche de rapprochement, la plateforme Internet a élaboré, sous l'égide du ministère de la jeunesse et des sports, une enquête nationale visant à cerner les attentes de 7056 «pré-actifs», âgés entre 18 et 27 ans. «Notre enquête s'inscrit dans un contexte caractérisé par la montée croissante des effectifs de l'enseignement supérieur, le rationnement des emplois qualifiés et une guerre de talents», indique Hicham Lakhmiri, directeur général de AmalJob.com, en marge d'une journée-débat organisée, mardi 13 septembre 2011, à Casablanca. Selon M. Lakhmiri, trois obstacles ont été identifiés. «L'absence de l'orientation est un facteur déterminant. Il faut absolument tracer une feuille de route, dont la finalité est d'accompagner les «pré-actifs» dès le début de leur cursus universitaire jusqu'à leur insertion professionnelle», souligne M. Lakhmiri. Et de poursuivre «il faut également établir un rapprochement entre les mondes scolaire et professionnel, afin d'équilibrer l'équation «offre- compétences». Les initiateurs de cette enquête insistent également sur le parascolaire comme source d'épanouissement social et d'ascension. En données chiffrées, près de 48% des jeunes diplômés sont optimistes quant à la situation du marché de l'emploi marocain. Par profil, les lauréats des écoles d'ingénieur et des BTS sont les plus rassurés avec des taux respectifs de 54 et 51%. Par ailleurs, 8 jeunes sur 10 désirent créer leur propre entreprise. Par approche genre, les hommes (81%) apparaissent être plus entreprenants que les femmes (75%). De même, les lauréats des centres OFPPT sont les profils qui souhaitent le plus se mettre à leur propre compte, soit une appréciation de 83%. S'agissant des futurs employés, 71% d'entre eux veulent d'intégrer une grande entreprise, 17% les PME-PMI et TPE alors que les 12% restants souhaitent exercer au sein d'une administration. Notons que 87% des jeunes diplômés à l'étranger attendent «la formation» de leurs employeurs, au moment où d'autres optent pour les avantages sociaux. Concernant les exigences salariales, 62% des lauréats des centres OFPPT désirent un salaire compris entre 2500 et 6000DH. Effet inverse chez les diplômés des écoles d'ingénieurs et à l'étranger, dont 40% d'entre eux ambitionnent une rémunération dépassant les 10.000 dirhams. Se référant à l'enquête, 52% des personnes sondées ont confirmé que «le stage est le type de contrat le plus proposé par les entreprises marocaines». En revanche, les écoles d'ingénieur et les jeunes diplômés à l'étranger sont les profils les plus favorables à l'obtention du CDI. En marge de la journée-débat organisée par AmalJob.com, deux conventions ont été signées. La première a porté sur un partenariat entre la fondation EFE-Maroc et le ministère de la jeunesse et des sports en faveur de l'employabilité de 15.000 jeunes issus de différentes maisons de jeunes du Maroc, et ce à l'horizon 2014. Amaljob.com a également scellé un partenariat avec l'université Hassan II, pour la mise en œuvre du projet «tatouage», visant à accompagner les étudiants et les lauréats dans leurs démarches de recherche de stage ou d'insertion professionnelle.