Résolument convaincu de l'importance cardinale de la solidarité agissante, l'engagement du Royaume au sein des organisations africaines actives se confirme. Le Maroc se distingue par son engagement actif au sein des organisations opérant dans le domaine du développement durable en Afrique. Et la COP 22, comme d'autres événements planétaires, lorsque Rabat a porté la voix du continent africain, en a donné la pleine mesure. C'est que, face aux urgences environnementales, notamment le changement climatique, la dégradation de la biodiversité et la pollution, il devient impératif de faciliter la communication, l'agrégation et la coordination des diverses perspectives des pays africains. L'engagement permanent du Royaume du Maroc au sein de différentes organisations africaines actives dans ce domaine reflète, en fait, son implication continue dans la lutte contre la dégradation de l'environnement et le changement climatique, et ce, en application de la vision éclairée de S.M. le Roi Mohammed VI. Cette implication et cet engagement visent à favoriser la coopération Sud-Sud et Nord-Sud pour, justement, faire face aux défis environnementaux, climatiques et aux inégalités croissantes. Sous la conduite du Souverain, le Royaume joue un rôle actif dans les initiatives mondiales et régionales liées à la problématique environnementale. Cette implication s'est traduite par la conclusion de multiples accords et projets internationaux en la matière, adaptés ensuite au niveau national et étendus à l'échelle africaine. Un leadership incontestable Un exemple significatif de la reconnaissance internationale de ce leadership est l'élection historique du Maroc en 2022, lors de la 9ème session extraordinaire de la Conférence ministérielle africaine sur l'environnement (CMAE), à la présidence de la 6ème session de l'Assemblée des Nations unies pour l'environnement (ANUE-6). Cette élection atteste de l'engagement inébranlable du Royaume dans la lutte contre le changement climatique et en faveur du développement durable en Afrique. En effet, en tant qu'acteur impliqué dans la CMAE, le Maroc continue de jouer un rôle prépondérant dans la protection et la préservation de l'environnement. Cette structure africaine, créée en 1985 à la suite d'une conférence des ministres africains de l'Environnement au Caire, vise à promouvoir la protection de l'environnement en Afrique, répondre aux besoins essentiels des populations de manière durable et garantir le progrès social et économique à tous les niveaux, tout en veillant à ce que les pratiques agricoles contribuent à la sécurité alimentaire régionale. Dans cette perspective, le Maroc n'a eu de cesse de partager son expérience et son savoir-faire avec d'autres pays africains pour encourager la croissance verte sur le continent. Concertations et pistes d'action Lors de sa participation à la 19e session ordinaire de la CMAE, qui s'est tenue du 14 au 18 août dernier à Addis-Abeba, en Ethiopie, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, a présidé la délégation marocaine, composée principalement de membres de son département ainsi que des représentants du ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger. Au cours de cet événement, la responsable gouvernementale a engagé des discussions bilatérales avec ses homologues de pays africains, tels que le Sénégal, le Mali, le Kenya et la Mauritanie. L'objectif de ces discussions était se concerter sur les priorités communes en matière d'environnement et de développement durable et, in fine, de contribuer au renforcement de la coopération à la fois bilatérale et multilatérale. Dans cette dynamique, le Maroc émerge comme un acteur majeur dans des initiatives aux enjeux cruciaux. Son influence sur la scène africaine demeure forte et incontestable, se démarquant par sa proximité avec les autres nations du continent et son engagement déterminé en faveur de l'environnement et du climat. Cette approche vise à tracer un chemin équitable, résilient et décarboné pour l'Afrique, dans un esprit à la fois collectif et inclusif. Protection de la santé humaine et de l'environnement en Afrique contre les effets néfastes de la pollution plastique en Afrique, un panel de haut niveau auquel le Maroc a participé en tant qu'intervenant principal, a constitué un moment fort de ladite session. Il a été justement question des enjeux et des modes de riposte aux divers défis induits. En définitive, il s'agit de renforcer les systèmes de gestion des déchets, garantir un financement adéquat, faciliter le transfert de technologies et renforcer les compétences et capacités qui constituent des leviers clés pour parvenir à des solutions concrètes. Le Royaume s'engage pour une transition vers une économie circulaire en Afrique en adoptant des approches et des normes harmonisées, des réglementations soigneusement élaborées et des mesures facilitant les échanges, ainsi que la mise en place de partenariats. Lors de ce même panel, la ministre Leila Benali a plaidé pour une coopération solidaire et une intégration régionale et multipartite, soulignant que ces approches collectives sont essentielles pour relever les défis environnementaux complexes auxquels l'Afrique est confrontée. En réitérant l'engagement du Maroc à participer aux initiatives internationales et régionales pour la préservation de l'environnement, la ministre a tracé clairement la voie que le Maroc entend suivre pour soutenir la durabilité environnementale. Pour atteindre ces objectifs, une première étape cruciale consiste à améliorer les systèmes de collecte d'informations et la production de données fiables sur le continent. Ces données, couvrant les quantités produites, les types de déchets et les méthodes de gestion, sont indispensables pour dresser un diagnostic précis de la situation en Afrique. Elles serviront de base solide pour orienter les solutions basées sur des données scientifiques, en prenant en compte les particularités continentales par rapport au reste du monde. De plus, le Maroc a plaidé, à l'occasion, en faveur de l'élaboration d'un plan régional africain adapté aux besoins et spécificités du continent. Lequel plan offrira des orientations stratégiques pour une gestion optimale des déchets plastiques et pour la transition vers une économie circulaire en Afrique. Aussi, il participera, chemin faisant, à la création d'emplois et au développement économique en harmonie avec l'Agenda 2030 du développement durable. En persévérant résolument dans son rôle de moteur de transformation, le Royaume a franchi un palier significatif dans sa diplomatie axée sur l'environnement. Cette avancée s'est manifestée par l'accueil positif de l'Ethiopie et de la CMAE, qui ont exprimé leur appréciation lors des discussions de haut niveau sur la finance climatique au sein de la conférence. Une reconnaissance qui souligne le rôle central du Maroc en tant que plateforme exclusive qui rassemble les ministres africains de l'Environnement, mettant en évidence son influence positive dans ce domaine et sa capacité incontestable à unir les nations africaines pour un avenir durable. Lors de ce dialogue, le Royaume a mis en exergue l'importance de maximiser l'efficacité des subventions pour encourager d'autres sources de financement, tout en soulignant la nécessité de créer des synergies entre les accords concernant la biodiversité et le climat. Sur la voie de l'action, les participants ont réussi à parvenir à un consensus sur les domaines et les priorités de financement. Par ailleurs, et en sa qualité de présidente de la 6e Assemblée des Nations unies pour l'environnement (ANUE 6), la ministre a engagé des discussions avec des groupes importants et des parties prenantes accrédités auprès du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). Ces échanges avaient pour but de baliser le chemin de la contribution de la société civile à la 19e session de la CMAE, en vue des travaux à venir lors de l'ANUE 6, qui se tiendra à Nairobi sous la présidence du Maroc. L'agenda environnemental et la préparation aux défis futurs ont été au cœur des échanges de Benali. Des événements de grande importance, comme le Sommet Climat, prévu à Nairobi, les Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale à Marrakech, la COP 28 à Dubaï, le Sommet des trois bassins à Brazzaville et la sixième session de l'Assemblée des Nations unies pour l'Environnement (ANUE 6), ont été au centre de ces discussions. L'objectif étant de mieux préparer, en les faisant converger, les positions africaines sur des sujets essentiels tels que l'environnement, le climat et la biodiversité. Parce que l'Afrique se doit de parler d'une seule voix.