Mardi matin à Nanterre, un policier a tiré à bout portant sur un jeune conducteur le touchant mortellement au thorax lors d'un contrôle routier, suscitant colère et indignation des populations et de la classe politique. Après les incidents survenus dans la nuit de mardi à mercredi dans plusieurs villes en région parisienne, suite à la mort d'un adolescent par un tir de la police à Nanterre lors d'un contrôle routier, la colère s'est propagée, mercredi soir, à d'autres villes de l'hexagone. Des manifestations et des incidents étaient en cours en début de soirée dans les villes de Nantes, Lille et Toulouse. A Lille, une centaine de manifestants se sont rassemblés devant la préfecture en début de soirée pour dénoncer «les crimes de la police». A Toulouse, les médias décrivent une ambiance «très tendue», alors que des barricades ont été montées pour empêcher le passage des forces de l'ordre et plusieurs incendies ont été signalés. Dans la soirée de mardi, des affrontements ont éclaté entre habitants et forces de l'ordre dans le quartier du Vieux-Pont, où vivait le jeune Nahel, avant de se propager dans plusieurs villes de la région parisienne. Les autorités ont fait état d'une trentaine d'interpellations en marge de ces incidents, tandis que les médias ont évoqué deux blessés parmi les jeunes sortis exprimer leur colère et d'une vingtaine de blessés dans les rangs des forces de l'ordre. Mardi matin à Nanterre, un policier a tiré à bout portant sur un jeune conducteur le touchant mortellement au thorax lors d'un contrôle routier, suscitant colère et indignation des populations et de la classe politique. Une enquête a été ouverte pour refus d'obtempérer et tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique. Une autre enquête, ouverte pour homicide volontaire par personne dépositaire de l'autorité publique, a été confiée à l'IGPN (police des polices). La garde à vue pour homicide volontaire du policier soupçonné du tir mortel a été prolongée ce mercredi matin, au moment où les avocats de la famille de la victime ont annoncé avoir déposé deux plaintes. L'une visant l'auteur du tir pour homicide volontaire et son collègue pour complicité, alors que l'autre plainte porte sur «faux en écriture publique à l'encontre des policiers». «Les policiers ont affirmé que le jeune homme avait tenté de commettre un homicide sur leur personne en tentant de les percuter, ce qui est formellement démenti par le visionnage de la vidéo», selon l'un des avocats. La mère de la victime a appelé à une marche blanche et de «révolte» pour ce jeudi devant la préfecture de police de Nanterre.