L'expérience du Maroc en matière de promotion des valeurs de tolérance et de modération prônées par l'Islam a été mise en avant, vendredi à Vienne, lors d'une rencontre sur le rôle des leaders religieux féminins dans la prévention et la lutte contre l'extrémisme violent «Le rôle des leaders religieux féminins dans la prévention et la lutte contre l'extrémisme violent : tirer les leçons de l'expérience des mourchidates» a été le thème d'une rencontre organisée par l'Office des nations contre la drogue et le crime (ONUDC), le Maroc et la Mauritanie, en marge de la 32ème Session de la Commission pour la Prévention du Crime et la Justice Pénale, tenue à Vienne en Autriche. Intervenant lors de ce side-event, l'Ambassadeur, représentant permanent du Royaume du Maroc à Vienne, Azzeddine Farhane, a mis l'accent sur le contexte et la pertinence de cet événement parallèle, qui a connu une grande réussite. «Les expériences des conseillères religieuses, en particulier en Mauritanie et au Maroc, deux pays voisins et partenaires en Afrique du Nord qui promeuvent l'école islamique malékite prônant la modération et la tolérance, méritent d'être soulignées et encouragées», a-t-il indiqué, détaillant la contribution significative des mourchidates aux efforts de lutte contre l'extrémisme violent, la radicalisation et les discours de haine. La région du Sahel a connu ces dernières années une recrudescence fulgurante du terrorisme et de l'extrémisme violent, a fait remarquer M. Farhane, notant que le Maroc et la Mauritanie ont un rôle important à jouer dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent dans cette région, eu égard à l'"influence religieuse" que les deux pays partenaires continuent d'exercer dans le Sahel. Et de préciser que l'engagement du Maroc sur la question de la lutte contre l'extrémisme violent, la radicalisation et le discours de haine est fortement soutenu par le Roi Mohammed VI, Commandeur des Croyants. M. Farhane a également passé en revue la contribution du Maroc aux efforts régionaux et internationaux de prévention et de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent, rappelant que l'Institut Mohammed VI pour la formation des Imams, Mourchidines et Mourchidates, a formé 2.798 étudiants étrangers, principalement en Afrique de l'Ouest et dans la région du Sahel. Le Maroc, a-t-il dit, a également joué un rôle central dans l'adoption d'une résolution par le Conseil des droits de l'homme sur «les droits de l'homme et l'action menée pour prévenir et combattre l'extrémisme violent»(2015), notant que ce processus a facilité la mise en place d'un Groupe d'amis sur la prévention de l'extrémisme violent, en vue de soutenir les efforts liés à cette thématique importante. Le diplomate a plaidé, à cet effet, pour le renforcement des efforts mondiaux de lutte contre l'extrémisme violent et la radicalisation, lesquels constituent une véritable menace pour la paix et la sécurité et touchent les personnes sans distinction d'âge, de culture, de religion ou de nationalité. «L'éducation des femmes et leur sensibilisation aux risques du terrorisme et de l'extrémisme doivent être encouragées et soutenues, notamment par la promotion de l'initiative des mourchidates sur le continent africain en tant que modèle régional d'autonomisation des leaders religieux féminins et de promotion des efforts de consolidation de la paix», a-t-il tenu à souligner.