L'Agence pour le développement agricole a signé, en marge du SIAM, des conventions avec quatre partenaires commerciaux : Marjane Holding, Nectarome Marrakech, VerdeOrto et VMM. Des alliances productives dans le secteur agricole verront prochainement le jour. C'est ce qui a été décidé ce mercredi en marge du Salon international de l'agriculture à Meknès. Le ministre de l'Agriculture, Mohammed Sadiki, a en effet présidé une cérémonie de signature de quatre conventions-cadres de partenariat entre le ministère, représenté par l'Agence pour le développement agricole (ADA), et quatre partenaires commerciaux, à savoir Marjane Holding, Nectarome Marrakech, VerdeOrto et VMM. «Ces conventions répondent à la vive volonté du département de l'Agriculture qui œuvre activement depuis l'avènement de la stratégie Génération Green 2020-2030 pour l'introduction d'une nouvelle génération d'organisations agricoles. Ceci à travers l'enrichissement des modèles d'organisation des agriculteurs couvrant à la fois les volets économiques et sociaux et parallèlement au développement de l'agrégation agricole afin de démultiplier les moyens permettant l'atteinte des objectifs fixés, notamment en matière de regroupement des petits producteurs pour un meilleur accès au marché», a souligné l'ADA dans un communiqué. Ainsi et dans le cadre de cette dynamique, l'ADA a lancé un projet pilote d'alliances productives dans le cadre du programme de renforcement des chaînes de valeur agroalimentaires financé par la Banque mondiale. Ce projet pilote concerne 10 alliances productives entreprises par 16 coopératives, regroupant 728 producteurs, dont 296 femmes œuvrant dans différentes filières, à savoir le maraîchage, l'arboriculture (pommier et noyer), les cultures biologiques, les légumineuses, le cumin, l'argane, le miel et le lait (fromage). L'approche «alliance productive» promeut le partenariat entre un groupement de producteurs et un acheteur, avec l'appui de l'Etat, à travers la mise en œuvre de plans d'affaires élaborés afin de mieux répondre aux exigences des acheteurs, et ce, dans le cadre d'accords commerciaux clairs et bien définis. L'objectif pour les producteurs est d'accéder à des marchés plus rémunérateurs et à haute valeur ajoutée, plus fiables et capables d'absorber de plus grandes quantités de produits que les marchés traditionnels et de contourner la perte de valeur liée aux multiples intermédiaires dans certaines filières. Ayant montré ses preuves dans plusieurs pays d'Amérique latine, cette approche a permis une nette augmentation des revenus des producteurs impliqués grâce à la hausse des flux de commercialisation des produits agricoles, rappelle l'ADA.