Un nouveau pas est franchi dans le processus d'activation de la feuille de route de la réforme de l'école publique (2022-2026). Avec les syndicats les plus représentatifs, l'Exécutif vient de signer un accord qui pose les jalons d'un statut unifié fixant, pour la première fois, des objectifs de perfectionnement des performances du personnel enseignant et renforce l'attractivité de la profession. Samedi 14 janvier 2023 est une date qui pourrait constituer un tournant pour l'Ecole publique marocaine. Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a présidé à la signature d'un protocole d'accord entre le ministère de l'Education nationale et les syndicats les plus représentatifs dans le secteur de l'enseignement. « Cet accord est l'aboutissement d'une année de concertation constructive et de dialogue sectoriel marqué par la confiance et la responsabilité entre le gouvernement et ses partenaires sociaux », indique un communiqué de la Primature. « Il ouvre la voie à l'activation, sur le terrain, de la feuille de route pour la réforme de l'école publique marocaine, conformément aux orientations royales, de manière à répondre aux aspirations des familles marocaines », ajoute le communiqué. Dans le détail, cette convention vise à unifier le parcours professionnel pour tous les cadres de l'enseignement et créer des passerelles entre ces différentes composantes. Mais aussi la mise en place d'une nouvelle architecture pédagogique permettant une égalité des chances entre les fonctionnaires tout en améliorant leur statut avec l'adoption d'un nouveau système de motivation corrélé à une évaluation des performances professionnelles. « Il convient de rappeler que, malgré la conjoncture difficile, le gouvernement a pu résoudre des dossiers revendicatifs qui traînaient depuis des années et a alloué environ 2 milliards de dirhams pour la régularisation des promotions au profit de 85.000 salariés du secteur de l'Education », souligne le communiqué. Un tel accord avec les syndicats permet de sécuriser le temps scolaire et le temps d'apprentissage pour les élèves, souvent pris en otage par les grèves à répétition du personnel éducatif. Il constitue aussi un pas très important franchi pour l'adoption du futur nouveau statut unifié du secteur. En soumettant tous les salariés aux mêmes dispositions, tout en leur assurant les mêmes droits et obligations au long de leur parcours professionnel, ce dispositif devrait annuler les 12 régimes liés au secteur de l'Education nationale. Il est à noter que cette convention a été signée par Chakib Benmoussa, ministre de l'Education nationale, de l'enseignement primaire et des sports, Fouzi Lakjaa, ministre délégué chargé du Budget, Ghita Mezzour, ministre délégué chargé de la Transition numérique et de la réforme administrative, ainsi que les représentants des principaux syndicats du secteur affiliés aux centrales les plus représentatives (UMT, CDT, UGTM et FDT).