Le chiffre d'affaires du secteur a plafonné à 2,23 milliards de DH contre 2,28 milliards en 2008. Une reprise annoncée pour juillet et Ramadan au profit des chaînes TV. Le marché publicitaire a régressé de 2,2% au cours du premier semestre 2009 par rapport à la même période de l'an dernier. Le chiffre d'affaires s'est situé, selon les statistiques d'Imperium Media, cabinet spécialisé en information économique et marketing, à 2,23 milliards de DH contre 2,28 milliards en 2008. Les professionnels qui pressentaient déjà un tassement d'activité, en janvier dernier, en raison de la crise, avancent que l'attentisme des annonceurs a aggravé la situation. Par exemple, sur instruction de leurs maisons mères, plusieurs filiales de multinationales ont réduit leur budget publicitaire dans le sens de l'optimisation des investissements, indiquent des agences de publicité. Les télévisions ont souffert au début de l'année Mais dans la profession, on reste serein et l'on estime que 2009, sans être une année faste, ne sera pas non plus catastrophique. D'ailleurs, chez le Groupement des annonceurs du Maroc (GAM), on signale une reprise depuis début juillet (les chiffres ne sont pas encore disponibles) au niveau de la télévision «puisque des investissements assez importants ont été effectués suite à la programmation des émissions de télé-réalité notamment «Lalla Laâroussa» (sur Al Oula) et «Studio 2M» sur la deuxième chaîne». Selon Impérium Média, la télévision aura été le support le plus touché par la crise. Les deux chaînes avaient, rappelons-le, enregistré au titre du premier mois de l'année une importante baisse des recettes publicitaires variant entre 50% pour la chaîne de Aïn Sebaâ et 60% pour Al Oula. Elles auront fini par se rattraper mais sans atteindre les performances de 2008. La tendance de reprise signalée par le GAM doit normalement se poursuivre durant les deux prochains mois en raison de Ramadan où l'on enregistre un pic des investissements publicitaires réalisés aussi bien par les grands opérateurs des télécommunications et de l'agroalimentaire que par des annonceurs ponctuels, notamment des PME qui concentrent leurs budgets publicitaires sur cette période de grande consommation. Quant à la presse écrite, la radio et l'affichage, ils ont, selon le GAM qui n'avance toutefois pas d'estimation précise, enregistré une légère croissance entre janvier et juin 2009. Le top 5 des annonceurs durant ce premier semestre est composé des opérateurs de télécommunications -dans l'ordre, Maroc Telecom, Méditel et Wana-, suivis de Procter& Gamble Maroc et du groupe Addoha. Et sur cette même période, les secteurs qui ont le plus communiqué sont les télécommunications, l'automobile, l'immobilier et l'alimentaire.