Les investissements publicitaires s'élèvent à plus de 407 MDH, soit un bond de 9,1% par rapport à l'année précédente Premier bilan des investissements publicitaires ramadanesques. A l'issue des dix premiers jours du mois sacré de Ramadan, Imperium livre les premiers chiffres clés des investissements publicitaires, tous médias confondus : télévision, radio, affichage, presse, cinéma et digital. Des indicateurs qui donnent un aperçu de la tendance de l'année. Traditionnellement, le mois de Ramadan génère de fortes audiences sur les différents médias, ce qui est à corréler à un changement d'habitudes de consommation, en nette augmentation pour les biens, les services et les médias. Ce contexte de Ramadan génère par conséquent des pics plus ou moins notoires des investissements publicitaires au Maroc. «La tendance haussière du mois de Ramadan 2022 en termes d'investissements publicitaires se confirme en cette première dizaine du mois (du 1er au 10 Ramadan correspondant à la période du 3 au 12 avril 2022). Ceux-ci s'élèvent, en brut, à + de 407 millions DH, soit +9,1% par rapport à l'année précédente, laquelle avait été marquée par une très forte hausse (+45%), en raison des restrictions sanitaires (couvre-feu à 21 heures) lors du mois de Ramadan 2021 et la forte chute des investissements en 2020», apprend-on. La télévision toujours en tête Selon la même source, «la télévision, l'affichage, le digital et la radio enregistrent une augmentation plus ou moins forte, la télévision en tête, absorbant 63,2% de part de marché, avec une évolution de +11,9%, soit 257 MDH. Ceci est à corréler à des parts d'audience en forte augmentation pour les chaînes nationales durant ce mois de Ramadan (70% de part d'audience pour 2M et Al Aoula réunies dès le 1er jour de Ramadan)». L'affichage quant à lui enregistre une hausse significative de +12,5 %, soit 18,2% de part de marché, pour 74 MDH, suivi du digital, qui connaît une augmentation de 8,2%, pour 5,4 % de part de marché, soit 22 MDH. Enfin, avec 44 MDH investis, la radio enregistre une hausse de +7,7 %, soit 10,8 % de part de marché. Si la tendance générale dénote une dynamique de reprise de l'économie nationale, avec un classement des médias en termes de part de marché identique à 2021, la presse enregistre par contre une forte baisse de -39,7% avec 10 MDH, et seulement 2,5% de part de marché. Les secteurs qui investissent Pour les responsables de Imperium, si la Banque-Assurance accuse une forte baisse (-42%) par rapport à 2021, elle reste le 4ème secteur ayant le plus investi en 2022, avec un budget de 27,2 MDH, devancée par le secteur de l'Alimentation (+36%), pour un total de 91,3 MDH, suivi du secteur des Télécommunications (+6%), ayant investi 85,9 MDH, et du secteur de l'Assurance-Finance, avec une hausse de 220%, ayant investi 28,1 MDH. Aux cinquième et sixième places, on trouve respectivement les secteurs du Bâtiment-Travaux Publics (+5% / 22,3 MDH) et celui des Boissons (-4%/ 16,3 MDH). Toujours selon les chiffres recueillis pour ces 10 premiers jours du mois de Ramadan, les secteurs enregistrant de très fortes tendances haussières par rapport à 2021 sont le secteur de l'Immobilier, avec une hausse significative de 928 % (4,8 MDH), suivi de la Pharmacie-Médecine avec un budget publicitaire en hausse de +339%, pour un total de près de 5,2 MDH. D'autres secteurs ont plus investi en 2022, tels que l'Enseignement-formation (+202 %), la Distribution (+93%), l'Industrie (+43%) et la Culture (42%). Alors qu'en 2021, la quasi-totalité des secteurs avaient nettement plus investi que les années précédentes, 2022 marque une baisse significative dans plusieurs secteurs, à savoir le secteur de l'Energie (-42%), de l'Ameublement-Décoration (-67%), de la Bureautique-Informatique (-12%) ou de l'Entretien (-21%). A noter enfin que si les budgets publicitaires connaissent une nette hausse en valeur, la présence d'annonceurs sur cette période du Ramadan est quasi identique à 2021. 726 annonceurs ont répondu présent ces 10 premiers jours de Ramadan (vs 731 en 2021). Fait marquant, c'est l'affichage et la presse qui ont vu le plus augmenter le nombre de leurs annonceurs, avec respectivement +24 annonceurs et +60 annonceurs ayant communiqué sur ces médias. «Globalement, les indicateurs pour cette période dénotent un léger rebond des investissements publicitaires dans les médias», conclut Imperium.