L'hôpital de Béni-Mellal a accueilli 1 214 patients, le reste est partagé entre Fquih Ben Salah, Kasbat Tadla et Azilal L'identification des indigents est toujours en cours. Aucune carte de prise en charge n'est encore délivrée Une cellule de veille pour traiter les éventuelles plaintes de la population cible. Les ministères de la santé et de l'intérieur tiendront dans les prochains jours une réunion pour évaluer les deux premiers mois d'expérimentation du régime d'assistance médicale pour les économiquement démunis (Ramed) lancé en novembre 2008, dans la région pilote de Tadla-Azilal. Mais la délégation régionale du ministère de la santé dispose déjà d'un bilan provisoire pour ces deux premiers mois. Ainsi du 5 novembre 2008 au 14 janvier 2009, 1 739 personnes ont pu bénéficier du système de couverture. C'est l'hôpital régional de Béni-Mellal qui a accueilli le plus grand nombre de patients (1 214 personnes), alors que les autres hôpitaux de la région, notamment ceux de Fquih Ben Salah, Kasbat Tadla et Azilal, ont respectivement assuré les soins pour 182, 228 et 115 malades. 420 000 indigents à Tadla-Azilal Au total, ce sont 1 799 prestations qui ont été effectuées comprenant 54 cas d'urgence, 129 consultations, 840 bilans et 776 hospitalisations, dont 172 dialyses, 66 accouchements et 538 dans les autres services, notamment la chirurgie. Le coût de ces prises en charge a atteint près de 1,3 MDH sur un budget global destiné à cette phase pilote de 2,5 milliards de DH. Il importe de souligner que les patients s'adressent d'abord aux centres de santé qui, après les consultations, établissent une fiche de référence et orientent, si c'est nécessaire, les malades vers les différentes structures de soin. Cependant, quand les cas pathologiques dépassent les compétences des hôpitaux de la région, les malades sont adressés aux CHU de Casablanca pour les habitants de Béni-Mellal et de Marrakech pour les résidents d'Azilal. Si le nombre de dossiers médicaux traités durant ces deux premiers mois est communiqué par les services du ministère de Yasmina Baddou, on ignore, en revanche, le nombre de cartes distribuées à ce jour dans la région. Il est indiqué que cette information relève du ministère de l'intérieur à qui incombe l'identification des indigents devant bénéficier du régime d'assistance médicale. Cependant, l'opération d'identification de la population indigente n'est toujours pas bouclée dans la région qui compte, selon les premières estimations, 420 000 bénéficiaires potentiels du Ramed dont 152 000 pauvres absolus et 268 000 indigents vulnérables. Des chiffres qui seront peut-être corrigés aux termes de l'opération d'identification sur la base de laquelle l'Agence nationale de l'assurance maladie (Anam) délivrera les cartes d'immatriculation. «L'Anam n'a encore délivré aucune carte et les prises en charge se sont faites sur la base des récépissés délivrés par les communes au moment du dépôt des dossiers» , indique-t-on à la délégation régionale du ministère de la santé de la région Tadla-Azilal qui ne manque pas de préciser que dix cartes seulement avaient été remises en novembre dernier pour marquer le coup d'envoi. Les structures de santé ont été rénovées Au-delà du bilan chiffré, on retiendra que le lancement du Ramed dans cette région pilote a nécessité des mesures d'accompagnement, notamment la mise à niveau de l'hôpital régional de Béni-Mellal qui a coûté 70 MDH et des centres de santé avec un budget de 80 millions. Par ailleurs, le ministère de la santé a procédé à la création de 3 centres d'hémodialyse et à l'achat de 6 ambulances et de 3 générateurs pour l'hôpital de Béni-Mellal. Au niveau de l'organisation administrative, le ministère a élaboré un programme de formation au profit du personnel médical et paramédical et créé, au niveau de chaque hôpital, trois commissions (régionale, provinciale et locale) chargées du suivi du Ramed avec la mise en place d'un guichet dédié dans chaque hôpital. Par ailleurs, pour répondre aux doléances des assurés du Ramed, une cellule a été également mise en place pour traiter les éventuelles plaintes de la population concernée.