Le Régime d'assistance médicale aux personnes démunies (Ramed) sera lancé en avril dans la région de Tadla-Azilal et profitera à 420.000 personnes. Le lancement officiel de l'expérience pilote du Régime d'assistance médicale au profit des personnes démunies interviendra dans deux à trois semaines . C'est ce qu'a indiqué Driss Guerraoui , conseiller du Premier ministre lors d'une réunion d'évaluation de la mise en œuvre du RAMED, tenue vendredi à Beni Mellal. Le RAMED sera lancé dans une première étape dans la région de Tadla-Azilal avant d'être généralisé sur l'ensemble du territoire. Selon le ministère de l'Intérieur, ce régime profitera dans la région à 420.000 personnes . Un montant global de 126 millions DH est prévu dont 115 millions DH pour le panier des soins et 11 millions DH seront alloués aux frais de gestion. Dans le but de la mise en œuvre de ce projet sociétal de grande envergure, les ressources humaines et financières sont renforcées dans les hôpitaux en plus de l'amélioration des qualités des soins au profit de 160 établissements de la région. Sur le plan des ressources humaines, un effectif de 71 professionnels renforcera les établissements de la région, dont 49 à Beni Mellal. La Région Tadla-Azilal sera dotée de deux centres de dialyse (1 à Kasbat Tadla et l'autre à Azilal) et qu'un guichet unique d'accueil et d'orientation sera mis en place, dans de différents hôpitaux dans le dessein d'expliquer aux bénéficiaires la procédure à suivre. Selon M. Guerraoui, toutes les mesures nécessaires à la réussite de ce grand chantier ont été prises au niveau central et de la région de Tadla-Azilal, notamment les dispositions juridiques et organisationnelles ainsi que celles concernant les ressources financières nécessaires. Trois commissions locales ont déjà été mises en place pour assurer le suivi de cette première expérience à Tadla-Azilal. La première commission composée des ministères de la Santé et de l'Intérieur ainsi que de l'Agence nationale de l'assurance maladie (ANAM) a pour mission la formation des membres des commissions permanentes locales sur les outils de la procédure d'éligibilité. La deuxième commission a pour rôle d'assurer la remontée de l'information au niveau central et un système de veille et d'assistance aux autorités locales. La dernière commission est quant à elle chargée d'élaborer des comptes rendus mensuels sur l'opération d'expérimentation. Les soins de santé au profit de cette population seront dispensés dans les hôpitaux publics, établissements publics de santé et services sanitaires relevant de l'Etat et non dans les établissements privés. Pour ce qui est du panier des soins de santé, les prestations médicales couvertes par ce régime sont les mêmes que celles couvertes par l'Assurance maladie obligatoire (AMO). Elles portent sur les soins liés à l'hospitalisation et à l'accouchement, les consultations aux urgences, les pathologies coûteuses, les actes de médecine générale et chirurgicales, les médicaments ainsi que les analyses biologiques et l'imagerie médicale à l'exception de la scannographie. Sont également couverts l'exploration fonctionnelle, les évacuations sanitaires inter-hospitalières en cas d'urgence et les actes de rééducation fonctionnelle. Quant aux soins préventifs, la consultation de médecine générale et le suivi de la maternité et de l'enfant sont assurés gratuitement dans les établissements de soins de santé. Au niveau national, 8,4 millions de personnes seront couvertes par ce régime médical de base avec un coût global de 2,6 milliards de dirhams au titre de l'année 2008, soit un peu plus de 320 dirhams par bénéficiaire et par an. Conformément aux dispositions de la loi réglementant l'assurance-maladie obligatoire de base, les ressources financières de ce régime seront assurées principalement par l'Etat et les collectivités locales.