Elles ont progressé de 20% sur les 9 premiers mois En octobre, les ventes ont augmenté d'à peine 6% par rapport à septembre Les produits blancs ont davantage souffert que les bruns. Léger tassement pour les ventes d'électroménager au cours du mois d'octobre écoulé. Les ventes n'ont progressé que de 6% par rapport à septembre, contre 16% entre les mêmes mois, en 2007. Ce constat de Abdelaziz Oudghiri, DG de Cramer, est partagé par nombre de ses pairs. «Les gens attendent et réfléchissent avant d'acheter», explique un revendeur de la place. Cependant, les distributeurs refusent de parler de marasme. D'ailleurs, sur les neuf premiers mois de l'année, les ventes ont dans l'ensemble progressé de 20%. Abdeljalil Lahlou, DG de Siera, rappelle que «le marché de l'électroménager est cyclique au Maroc et que les périodes qui succèdent au Ramadan et à l'été, et celles d'avant les promotions de l'Aïd Kébir – périodes de pics de consommation – sont traditionnellement calmes». Du côté de Whirlpool, on indique qu'on «en saura plus d'ici le 20 novembre». Pourtant, quelques distributeurs pensent que le problème n'est pas seulement conjoncturel et mettent en cause les difficultés accrues d'accès au crédit. Mais l'évolution du crédit à la consommation, qui reste soutenue (+24% entre décembre 2007 et septembre 2008), relativise largement cette explication. Le repli atténué par les produits bruns Pour le moment, ce sont les produits blancs (lave-linge, réfrigérateurs et autres appareils de cuisine) qui sont les plus malmenés et sont d'ailleurs à l'origine du ralentissement de la croissance. Selon les marques, les ventes ont fléchi de 5 à 25% en octobre par rapport au même mois de 2007. Certains observateurs du marché soulignent toutefois qu'il y a un report des achats sur les leaders du marché comme Whirlpool qui annonce «une croissance à deux chiffres» sans plus de précision, ou LG. Dans le même temps, les ventes de produits bruns (téléviseurs et autres) ont stagné. Mais, sans le LCD, de plus en plus demandé, ce segment de marché aurait pu reculer, fait-on remarquer. Par origine, les marques asiatiques importées (bruns et blancs) commencent à souffrir du raffermissement du dollar face à l'euro. «On n'enregistre pas encore des répercussions sur les prix publics, mais il est évident que cela se fera», note un importateur. Selon la même source, le prix n'est plus le seul facteur déterminant. Les clients font plus attention au service après-vente, à la notoriété de la marque et même aux caractéristiques du produit, autant de critères qui feront désormais la différence.