Des projets de taille mondiale porteurs de développement socioéconomique durable sont prévus. La plus grande mine de cuivre du Maroc démarre la production en 2024. C'est bien connu et reconnu à l'échelle mondiale, le Maroc dispose d'une vocation minière depuis l'antiquité. Il est classé à la 8e place des juridictions les plus attractives du monde et n° 1 sur le continent africain. La région Souss Massa, qui recèle d'importantes ressources minières, notamment dans les provinces de Taroudant et de Tata, ainsi que dans la préfecture d'Agadir Ida Outanane, contribue fortement à ce positionnement et ce, principalement avec des gisements de cuivre, d'argent, le feldspath, le gypse, la barytine, l'oxyde de fer, le manganèse, le plomb et le talc. Selon les données de la Direction régionale du département de la Transition énergétique à Agadir, le nombre de permis miniers comptait 1254 à fin juin 2022, dont 116 licences d'exploitation, 825 permis de recherche et 218 permis révoqués en attente de la procédure de réattribution. Haut potentiel de croissance Dans ce paysage à haut potentiel de croissance, les mines de cuivre de Tazalakht et Teferki dans la province de Taroudant, exploitées par le groupe Managem, ainsi que la mine d'argent de Zgounder exploitée par Zgounder Millenium Silver Mining sont les plus importantes et les plus génératrices d'emplois localement. Ces deux acteurs miniers intégrés s'apprêtent aujourd'hui à générer encore plus de croissance dans le secteur et plus particulièrement dans la région à travers de nouveaux investissements. Le projet d'exploitation et de valorisation de cuivre sur le domaine de Tizert dans la région d'Ighrem à 60 km au Sud-est de la ville de Taroudant en est un. Porté par la société Akka Gold Mining S.A, filiale de Managem, ce chantier ambitieux d'un montant d'investissement de près de 5,6 milliards de DH s'inscrit dans le plan stratégique du groupe et vise à atteindre des niveaux de production de taille mondiale. «Les travaux d'exploration menés sur le domaine de Tizert par le groupe Managem depuis 2011 ont permis la découverte et la certification d'un gisement de cuivre argentifère d'une classe mondiale», est-il indiqué dans une note d'information du Centre régional d'investissement de Souss Massa. Dans la localité où ce projet d'envergure va grandir ce sont 1 500 emplois directs stables et 2 000 emplois provisoires qui vont être créés. Selon la note d'information du CRI, le démarrage de la production est annoncé au deuxième semestre 2024. En attendant, le projet a eu l'avis favorable de la Commission régionale unifiée d'investissement pour l'occupation temporaire du terrain forestier. Le dossier a aussi décroché l'acceptabilité environnementale et est aujourd'hui en attente de la signature de la convention d'investissement avec l'Etat. A terme, ce projet devrait être la plus grande mine de cuivre au niveau national en termes de production journalière. Projet d'extension de Zgounder Le projet d'extension de la mine de Zgounder, autre dossier de taille mondiale dans la région, est pour sa part au stade d'autorisation de construire. La convention d'investissement avec l'Etat étant déjà signée et le dossier validé par la Commission régionale unifiée d'investissement. A noter que ce projet d'expansion, dont le montant d'investissement est de plus de 1,51 milliard de dirhams, va générer 220 emplois directs stables. Précisons que Zgounder Millennium Silver Mining (ZMSM) est la filiale de la Compagnie minière Maya-Maroc S.A (CMMM), étant elle-même la filiale marocaine de la société mère Aya Gold & Silver Inc. (Aya). Cette dernière est une société canadienne cotée en bourse à Toronto, active dans l'exploration, le développement et l'exploitation de gisements d'argent et d'or. La société Aya exploite actuellement à travers sa filiale ZMSM des installations d'extraction et de traitement à sa mine d'argent de Zgounder, une coentreprise entre sa filiale marocaine CMMM, et l'ONHYM (85%/15%). Ce gisement d'argent de Zgounder a une longue histoire d'activités intermittentes d'exploration et d'exploitation minière de l'antiquité à nos jours. Aujourd'hui, il s'agit d'augmenter la capacité de la mine et de traitement de minerais de 700 à 2 700 tonnes par jour par la construction d'une nouvelle usine de traitement de minerais avec une capacité de 2000 tonnes par jour. Formation : Un nouvel institut spécialisé en chantier Pour accompagner cette dynamique sectorielle au niveau régional, le département de la Transition énergétique a programmé la création de l'Institut des mines de Taroudant pour la formation de techniciens et techniciens spécialisés dans les domaines des mines dans la région de Souss-Massa. Objectif : développer l'offre de formation professionnelle dans le domaine des mines et répondre aux besoins du marché du travail dans ce domaine. Pour l'heure, l'effectif global des bénéficiaires du projet est estimé à 300 jeunes étudiants marocains et étrangers par année. Sur le plan investissement, la Direction régionale du département de la Transition énergétique à Agadir dit avoir réalisé une étude préliminaire relative au dossier de l'Institut des mines de Taroudant. Il ressort de la démarche que ''l'enveloppe budgétaire pour réaliser le projet est estimée à 93,834 millions de DH TTC''. Pour la réalisation de cet investissement, le Conseil communal de Taroudant affecte à titre gracieux une parcelle de 5 hectares. L'acquisition de ce terrain a fait l'objet d'une convention entre le ministère de la Transition énergétique et du développement durable et le Conseil communal de Taroudant. A terme, il s'agira à travers ce projet d'école des mines de Taroudant de favoriser la mise en place d'un centre d'excellence et la création d'un écosystème de TPME arrimées à ces deux locomotives que sont les projets pilotes de Tinzert et Zgounder. L'approche économique écosystémique devrait permettre le développement socio-économique durable des territoires avec des retombées sur leur population.