A un an et demi des élections législatives, les partis politiques montrent une tendance confirmée aux rapprochements. Après la fusion en cours de la Mouvance populaire, l'absorption du PSD par l'USFP, le rapprochement entre Forces citoyennes et le PJD, c'est au tour de deux partis aux référentiels opposés d'examiner les possibilités d'une coopération. Il s'agit en l'occurrence du PSU, Parti socialiste unifié, et d'Al Badil Al Hadari, parti islamiste. Ce dernier a programmé à cet effet de réunir ses membres le 5 mars pour discuter de l'éventualité d'un renforcement de sa collaboration avec le PSU. La rencontre devra également examiner la possibilité d'un rapprochement avec d'autres partis comme le PPS, l'USFP, l'Istiqlal et le PJD, confie à La Vie éco son secrétaire général Mustapha Mouâtassim. Le référentiel ne devrait pas constituer une entrave majeure, comme l'indique Mohamed El Aouni (PSU), qui relève que les deux partis ont aussi des positions proches concernant plusieurs dossiers. Créé sous la forme d'une association en 1995, Al Badil Al Hadari n'accédera au statut de parti politique que dix ans plus tard. Présenté comme un minuscule rival du PJD, le parti se caractérise par son statut intermédiaire, à mi-chemin entre le socialisme et l'islamisme. Les deux partis sont-ils en train de mitonner une alliance pour 2007 ? L'idée n'est pas totalement exclue même si, d'un côté comme de l'autre, l'on juge qu'il est encore trop tôt pour en parler.