Suite à votre article paru dans la rubrique «Votre carrière» du 3 décembre au sujet des techniques de recrutement, je souhaite en tant que gestionnaire des ressources humaines vous faire part de mon point de vue sur les tests graphologiques. Si en France, entreprises et cabinets de recrutement recourent à la graphologie de manière quasi systématiquepour étayer la décision finale de recrutement, leurs homologues au Maroc l'utilisent rarement. Ces derniers n'ont-ils pas confiance dans la graphologie? Faut-il en avoir peur ? Résolument non. Il faut juste l'utiliser avec prudence : la graphologie doit être associée aux autres outils de sélection. Pour bien cerner la personnalité et le comportement du candidat, l'analyste doit s'appuyer sur un ensemble de documents écrits à des époques et dans des conditions différentes puisque l'écriture change en fonction de l'humeur et de l'époque ; ceci nécessite finesse et doigté. Je préciserais encore que la pratique de la graphologie suscite, certes, des questions sur son sérieux et son fondement scientifique (code empirique). Est-elle encore pertinente à une époque où l'utilisation du clavier limite celle de l'écriture manuscrite ? Je laisse le débat aux spécialistes en graphologie.