Sur une année glissante, l'encours des crédits a augmenté de 4,1% et celui des dépôts de 6,5%. La progression des crédits est constatée tant au niveau des ménages que des entreprises privées. Les créances en souffrance se sont alourdies de 6,1%. L'encours des crédits bancaires poursuit son amélioration. Sur une année glissante, il a augmenté de 4,1% à fin mars pour atteindre 989 milliards de DH. Cette progression recouvre une hausse de 7,8% de l'encours des crédits de trésorerie. Ce qui signifie que les entreprises continuent de recourir au financement pour faire face au déficit de leurs trésoreries, étant donné que le contexte économique national, bien qu'en amélioration, continue de subir les effets de la pandémie, ou encore les contrecoups indirects du conflit russo-ukrainien ; cela, en plus des contraintes des délais de paiement qui continuent de faire des victimes, surtout auprès des TPE. Le crédit à la consommation ressort également en hausse, de 2,4% à 227 milliards de DH, tout comme les prêts immobiliers qui ont vu leur encours gagner 2,7% en une année, pour s'établir à 293 milliards. Il faut dire que ce volume a plus été porté par les crédits à l'habitat qu'à ceux destinés à la promotion immobilière. En effet, au moment où les premiers se sont améliorés de 3,8% à 234 milliards de DH, les seconds, eux, ont fléchi de 2,3% à 54 milliards. Notons, au passage, que l'encours du financement immobilier participatif a connu une envolée de 34,4% à 16,7 milliards de DH. C'est dire que l'acquisition des biens immobiliers reprend du poil de la bête, en dépit de l'absence d'incitations fiscales, alors que l'activité de la promotion immobilière se ternit, tant en raison de la conjoncture globale, qu'à cause des récentes hausses des prix des matériaux de construction, consécutivement à la montée des prix de l'énergie, entre autres. Ainsi, tous les segments de crédits ont affiché une amélioration, exception faite des crédits à l'équipement, dont l'encours a accusé un repli de 2,7% à 175 milliards de DH. En fait, les entreprises restent toujours assez réticentes par rapport aux dépenses d'investissement, concernant le renouvellement du matériel, l'extension de l'activité, le changement de locaux... Par catégorie d'emprunteurs, une progression est constatée tant au niveau des ménages que des entreprises privées. Au moment où l'encours des crédits accordés à la 1ère catégorie a augmenté de 3,5% par rapport à fin mars 2021, à 370 milliards de DH, celui accordé au secteur privé est monté de 4,7% pour atteindre 409 milliards de DH. Le secteur public, en revanche, a vu son encours se replier de 9,4% sur une année, s'établissant à 67,3 milliards de DH. Enfin, l'encours destiné au secteur financier s'est bonifié de 12%, pour se placer à 22 milliards de DH. De son côté, l'encours des créances en souffrance s'inscrit toujours en hausse. Il s'est ainsi alourdi de 6,1% à 86 milliards de DH, soit 1,3 milliard de DH de plus que son niveau de mars 2021. Cette aggravation résulte aussi bien des ménages dont les impayés ont augmenté de 3,7% à 36,6 milliards de DH, que des entreprises privées, dont la sinistralité a progressé de 7,8% à 48,7 milliards de DH. Tout comme les crédits, l'encours des dépôts bancaires ne sont pas en reste. Ils se sont également inscrits en hausse, de 6,5% sur une année glissante, atteignant ainsi 1071 milliards de DH à fin mars. Dans le détail, cette amélioration est tirée par les dépôts à vue, qui se sont affichés à 700 milliards de DH, marquant une croissance de 8,3%. A contrario, les comptes à terme ont totalisé un encours de 133 milliards, perdant ainsi 2,5% de leur volume. Les comptes à terme, eux, gardent leur vitalité, puisque leur encours a augmenté de 2,2% à plus de 175 milliards de DH.