Le gouvernement s'est immédiatement attelé à la tâche de la mise en œuvre de l'accord avec les partenaires sociaux et la CGEM, (Lire dossier pages 10, 12, 13, 14,15...). Cette rapidité avec laquelle le Chef du gouvernement s'engage dans la phase opératoire peut s'expliquer par l'importance du sujet qui est l'accord social quant à l'instauration, dans les mois et années à venir, d'une meilleure visibilité, d'un climat de confiance et d'un esprit de concertation. Et là, il convient de souligner que, bien avant l'accord social, une démarche identique, en termes de pilotage rapide, a été observée sur de nombreux autres dossiers comme l'investissement, la généralisation de la protection sociale ou aussi pour des dossiers plus liés à la conjoncture, comme la sécheresse, le soutien aux secteurs sinistrés comme le transport ou le tourisme ou encore le lancement de programmes urgents tels que Awrach Forsa qui, soit dit en passant, faisaient partie du package gouvernemental. C'est un indice qui ne trompe pas: le mode de pilotage et d'exécution basé sur la rapidité et la réactivité sera clairement un des leviers majeurs pour instaurer véritablement un changement de gouvernance, perceptible et effectif. Car, comme établi dans les analyses profondes menées dans le cadre de l'élaboration du Nouveau modèle de développement (NMD), «le décalage entre les promesses portées par certaines réformes et les résultats effectifs ont nourri un sentiment de défiance. L'impact difficilement appréciable des grands chantiers d'infrastructures, et d'économie sur le quotidien des citoyens accélère ce phénomène d'érosion de la crédibilité́ de l'action de l'Etat en dépit de certains résultats probants et significatifs, comme le recul de la pauvreté́ sur les deux dernières décennies». Tout est dit dans cet extrait du rapport du NMD. Et la réponse coule de source. Une politique publique n'a de sens que si elle produit réellement et rapidement ses premiers résultats ou, en tout cas, si le citoyen perçoit des changements palpables qui lui donneraient confiance. Cela ne se décrète pas mais se pratique dans la gestion de tous les jours. Visiblement, c'est ce que le gouvernement adopte aujourd'hui comme démarche. Et si jusque-là le Chef du gouvernement a montré la voie en construisant le prototype du pilotage, c'est aux autres responsables publics de s'approprier le modèle, de le généraliser à tous les niveaux et d'en faire une marque de fabrique...