La ZAI de Kénitra a atteint un niveau d'occupation de 94%. Selon le ministre Moulay Hafid Elalamy, les objectifs tracés dans le cadre du Plan d'accélération industrielle, relatif à l'automobile, seront déjà atteints. Une reprise de l'activité du secteur automobile de 34% a été enregistrée au cours des mois suivant le confinement. À94% du taux d'occupation, la Zone d'accélération industrielle (ZAI) de Kénitra vient de connaître une extension. Après la signature d'un protocole d'accord entre le ministère de l'industrie et la CDG, mardi 8 décembre, une extension de 96 ha sera mise en place (voir encadré). Le temps que MEDZ, filiale de la CDG, réalise les études préalables à ce projet, comme l'étude d'impact environnemental, les travaux commenceront. Cela étant dit, l'occasion mérite de faire le point sur l'industrie automobile au Maroc. En 2020, le secteur a connu une baisse d'emploi à l'instar de tous les autres secteurs économiques, au Maroc et à l'international. Certaines usines ont même fermé leurs portes, impactées par la pandémie mondiale. Néanmoins, une reprise a été enregistrée après le confinement. «À l'exception de l'aéronautique, tous les secteurs ont connu une reprise à un niveau supérieur qu'en 2019», déclare Moulay Hafid Elalamy qui avance une augmentation de 34% d'activité pour l'automobile. Le Plan d'accélération industrielle (PAI) dans le secteur automobile avait fixé plusieurs objectifs à l'horizon 2020 et 2023. La capacité de production, le chiffre d'affaires à l'export et les emplois devront, si les objectifs sont accomplis, atteindre respectivement 600 000 unités, 100 milliards de dirhams et 90 000 postes créés à fin 2020. En ce qui concerne le taux d'intégration locale, la contribution des équipementiers nationaux devra se positionner aux alentours de 65% à l'horizon 2020. Selon le ministre de l'industrie, à fin 2019, le PAI dans le secteur automobile a permis d'employer 148 818 salariés, ce qui correspond à 166% de l'objectif tracé en amont. «S'agissant du taux d'intégration, nous avons réalisé 60%. Pour ce qui est de la capacité de production, nous sommes déjà à 700 000 unités, 100 000 de plus que notre objectif. Enfin, pour les exportations, nous sommes à 80 milliards, et ce depuis 11 mois», souligne Moulay Hafid Elalamy. L'écosystème PSA en marche PSA est le deuxième et dernier groupe à avoir renforcé l'écosystème automobile national en 2017, avec des objectifs très ambitieux, couvrant la période 2020-2025. Fin 2019, le chiffre d'affaires outsourcing a atteint 850 millions euros, ce qui correspond à 85% de l'objectif tracé d'ici cinq ans (1 milliard d'euros), nous apprend le ministre de l'industrie. Concernant la création d'emploi, 5821 nouveaux postes – contre un objectif de 5000 emplois – ont été pourvus à fin 2019. Parmi ceux-ci, 3500 emplois appartiennent à la filière R&D, ce qui correspond à 300% de l'objectif fixé. Enfin, pour ce qui est de l'intégration locale, l'objectif initial que l'écosystème PSA devait réaliser est 60% au démarrage et 80% à l'horizon 2023. «À fin 2019, le pourcentage atteint est de 60%», poursuit le ministre.