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Actions à bas prix : après Addoha, CGI, BMCE et Attijariwafa s'y mettent
Publié dans La Vie éco le 25 - 07 - 2008


Une valeur nominale réduite peut dynamiser
le marché. Les épargnants seront encouragés à en acheter davantage.
Certains analystes mettent en garde contre d'éventuels effets pervers comme l'emballement du marché.
Les sociétés en phase d'introduction en Bourse bénéficieront-elles
de la nouvelle disposition ?
Parmi les amendements introduits par la loi 20-05 sur les sociétés anonymes figure une mesure attendue par le marché depuis longtemps : la possibilité de réduire la valeur nominale des actions à 10 DH pour les sociétés cotées. Pour y accéder, ces sociétés procèdent à une division d'actions appelée aussi «split».
Concrètement, un titre est échangé contre plusieurs selon un cœfficient donné. Au passage, la valeur nominale du titre se trouve divisée par le même cœfficient. L'opération n'a aucune incidence sur la valeur de la capitalisation. Néanmoins, si elle se généralise, son impact sur le marché peut être considérable.
Comment pourrait réagir la place casablancaise à cette nouvelle mesure ? Quels changements pour les investisseurs, particuliers et institutionnels ?
D'abord, il faut savoir qu'une opération de split se traduit systématiquement par la mise en circulation d'un plus grand nombre d'actions, vendues à moindre prix. Première conséquence directe, le marché boursier se démocratise et devient plus liquide.
Démocratisation parce que l'abaissement du prix de l'action attire de nouveaux actionnaires, rebutés jusque-là par la cherté des cours. Et liquidité car les actionnaires déjà positionnés sur le marché voient leur participation divisée en davantage de parts. De la sorte, ils disposent d'une plus grande latitude pour acheter des actions ou en céder.
En effet, un actionnaire réfléchira à deux fois avant de vendre ou d'acquérir une action de 3 000 DH. L'échange de l'équivalent «splitté» (10 actions de 300 DH) donnera lieu à moins d'hésitations puisqu'il offrira une plus grande marge d'arbitrage.
La capitalisation boursière du marché tourne à moins du tiers
C'est sûr, un regain de fluidité dans les transactions sera salutaire pour un marché boursier dont le manque de liquidité demeure la plus grande faiblesse. A valeur d'aujourd'hui, la capitalisation boursière tourne à moins du tiers, le niveau de liquidité étant établi à 28% selon les statistiques de la Bourse de Casablanca.
A l'autre bout de la chaîne, les sociétés cotées verront leur actionnariat se diversifier davantage, participant, entre autres, à renforcer leur notoriété.
Néanmoins, bien que vérifiés sur d'autres marchés, ces effets demeurent théoriques. Quel pourrait donc être l'impact d'une généralisation des opérations de split sur un marché à contexte particulier tel que la place de Casablanca ? Les avis sont pour le moins partagés.
Dans le camp des optimistes, on cite deux effets positifs majeurs. D'une part, «une généralisation des opérations de split peut réduire la volatilité du marché», explique Jalal Slaoui, trader au Crédit du Maroc Capital. Et d'ajouter que «certains titres tels qu'Eqdom ou Brasseries du Maroc ont de bons fondamentaux, mais ils rebutent pourtant les actionnaires. C'est qu'une seule opération portant sur un petit nombre d'actions est de nature à faire varier sensiblement leur cours. A l'opposé, si les titres sont de moindre prix et répartis sur un plus grand nombre d'actionnaires, il sera plus difficile d'en influencer le cours».
D'autre part, en termes de prix, «l'effet motivant d'un cours plus faible est indéniable sur l'acte d'achat, même si d'autres critères entrent en ligne de compte pour déterminer l'attrait d'une action», estime un analyste. Dans le même ordre d'idées, l'effet prix devrait encourager les spéculateurs à accroître leur activité. «Les transactions portant sur de moindres montants, elles généreront moins de frais pour
les investisseurs et permettront de ce fait d'intensifier les échanges», pronostique un trader. Certes, il ne s'agit là encore que de «valeur perçue», les taux de commissionnement ne variant pas en eux-mêmes, mais l'effet haussier devrait être au rendez-vous.
Revers de la médaille, le regain de dynamisme pourrait bien se transformer en emballement. Certes, la cherté du marché contraint pour l'heure les boursicoteurs à l'attentisme. Reste qu'un excès de liquidité et un manque de débouchés font que le marché est fortement enclin à alimenter l'inflation des cours.
«Déjà que les opérateurs sont acheteurs quand les actions sont chères. Qu'est-ce que ce sera quand les prix seront plus bas ?», s'interroge une analyste. «Une généralisation des opérations de split pourrait bien accentuer les bulles spéculatives, participant davantage à déconnecter les valeurs de leurs fondamentaux», conclut-elle.
Dans tous les cas, dynamisme ou emballement, tout dépendra du nombre de sociétés qui mettront en application la nouvelle mesure de la loi sur les SA.
Aucune procédure ni frais pour les investisseurs qui recevront les nouvelles actions
La Bourse de Casablanca, persuadée de l'attrait des opérations de split, entamera dans les jours à venir une opération de séduction auprès des sociétés cotées. Certaines d'entre elles n'ont d'ailleurs pas attendu d'être sensibilisées pour se jeter à l'eau. Comme nous l'annoncions dans une précédente édition, le groupe Douja Promotion (Addoha) a fait l'annonce officielle d'un abaissement de la valeur nominale de ses actions à 10 DH. Décision en a été prise lors de la dernière assemblée générale.
La future opération de split est présentée comme une action citoyenne. «Nous visons à démocratiser l'action Addoha comme nous avons démocratisé le logement», se félicite Hassan Ben Bachir, conseiller du président du groupe immobilier.
Pour le management de la société, le levier psychologique est évident. «Pour la catégorie de porteurs que nous visons, s'offrir 2 ou 20 actions en mettant à contribution la même épargne change beaucoup de choses».
Qui devrait suivre ? Les échos du marché rapportent que BMCE Bank, Attijariwafa bank et CGI sont sur les rangs pour emboîter le pas à Addoha. En fait, «dès que le cours d'une action dépasse les 3 000 DH, il devient pertinent pour l'émetteur de recourir à une opération de split», estime Sofia Hakam, analyste financier à CFG Group.
Quels changements pour les porteurs ? «Simple formalité», rassure-t-on dans les départements titres des banques. Concrètement, il s'agira d'introduire une nouvelle requête dans le système pour réaffecter les actions aux souscripteurs. Néanmoins, «le risque d'erreur n'est pas écarté vu que certaines banques effectueront cette opération manuellement», avertit le responsable du département titres d'une banque.
L'opération ne donnera pas lieu à des frais supplémentaires, assure-t-on. Par ailleurs, et par obligation réglementaire, un courrier explicatif sera adressé à chaque porteur. La transition est également présentée comme un simple ajustement technique du côté de la Bourse de Casablanca.
Tout est donc verrouillé ? Pas si sûr. Un loupé au niveau du texte de loi introduisant les amendements à la loi sur les SA pourrait bien gripper la machine.
Dans son texte, la loi énonce, en effet, que seules les sociétés cotées peuvent bénéficier d'une valeur nominale par action de 10 DH. Qu'advient-il des sociétés en phase d'introduction en Bourse ? Pourront-elles bénéficier de cette disposition ? Autrement dit, l'amélioration de l'accessibilité et du nombre de titres pour les porteurs à l'occasion des introductions en Bourse, un des objectifs majeurs de l'amendement, va-t-il être atteint ? Selon Faïçal Mekouar, gérant du cabinet d'experts-comptables Fidaroc Grant Thornton, «compte tenu de la rédaction du texte, une entreprise en phase d'introduction en Bourse ne pourra pas accéder à une valorisation du nominal à 10 DH».
Du côté du Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM), on se veut plus rassurant. «Bien que le texte de loi ne le précise pas explicitement, il sera permis aux sociétés non cotées, en instance d'introduction en Bourse, de bénéficier de la nouvelle mesure», annonce Amina Figuigui, directrice des opérations et de l'information au sein du CDVM. La mise en pratique en appelle néanmoins à une gymnastique particulière.
Concrètement, il ne s'agira que d'une autorisation a priori. Car l'attribution d'actions d'au moins 10 DH de valeur nominale ne pourra se faire que le jour de la cotation.
Par ailleurs, vu qu'une opération d'introduction en Bourse accompagnée d'un split peut ne pas réussir, le public sera bien sensibilisé sur le caractère conditionnel de la valorisation nominale à 10 DH, par références explicites dans la note d'information. Laborieuse, «la mise en application de cette démarche nécessitera un rodage», concède Mme Figuigui.


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