Le programme du Festival de Fès des musiques sacrées du monde est désormais connu. La 25e édition du festival place Fès à la confluence des cultures. C'est du 14 au 22 juin qu'aura lieu la vingt-cinquième édition du Festival de Fès des musiques sacrées du monde. Pour commémorer cette date anniversaire, correspondant à un quart de siècle de rayonnement culturel et spirituel à l'international, un programme éclectique et tout en raffinement a été élaboré. Sous le thème «Fès à la confluence des cultures», le festival promet également un foisonnement d'idées et de pensées dans son forum. Pour le président du festival, Abderrafie Zouiten, «le Festival de Fès est à l'image de sa Médina, franchir ses portes est une manière de s'imprégner de traditions millénaires, de valeurs de tolérance et de spiritualité». Des sons d'ailleurs Le Festival de Fès reste l'une des programmations sûres de l'année culturelle au Maroc. Et ce n'est pas à une date anniversaire qu'il va décevoir. Bien au contraire. «Il s'agit de s'ouvrir à la verticalité d'une inspiration céleste, à une émotion aérienne incarnée cette année par une multitude d'artistes qui mettent en valeur, à l'image du soufisme, cette grande circulation des cultures, entre Orient, Occident et Afrique», explique Alain Weber, directeur artistique du festival. Et l'on n'est pas déçu de découvrir, dans les moments forts annoncés, le World Youth Orchestra dialoguant avec l'ensemble andalou de Fès, rassemblant des musiciens issus des cinq continents, la star turque Sami Yusuf, dont les succès sont connus de tous les amoureux du chant spirituel, le colibri Marcel Khalifa, au message humaniste et le maître africain Youssou Ndour. Une grande nuit flamenco réunira les magnifiques Jose Merce et El Tomatito. Le Muwashah d'Alep et chants sacrés de Perse seront également au programme de Bab El Makina. Mais comme à l'accoutumée, des concerts uniques seront donnés dans les différentes scènes du festival, à savoir la Place Boujloud, Jnan Sbil, Dar Adiyel, Dar Batha, la synagogue Alfassyine et le complexe Ben Youssef. C'est là qu'on découvrira les chants sacrés d'Irlande, Bahariyya d'Azerbaïdjan, Carlos Nunez, le maître de la cornemuse espagnol, Kol Colé, la musique juive d'Allemagne, l'opéra Slam Baroque et l'on découvrira la spiritualité de Cuba à travers les chants et danses rituels des femmes. L'idée avant l'opinion Territoire traditionnel de la science, la spiritualité et la connaissance, la ville de Fès est l'écrin idéal pour relater les grands questionnements de l'humanité. Depuis le début du forum, il s'est agi de placer la pensée au cœur de la manifestation artistique, pour créer un événement avec du sens : denrée rare, sur la scène culturelle, faut-il le préciser ? «La confluence des cultures consacrée par ce bel itinéraire du festival de Fès sera notre source d'inspiration. Elle sera ce souffle qui nous permettra de débattre et d'écouter d'éminentes personnalités qui irriguent par leurs idées et par leur création cette culture de la paix, cette valeur de respect et de reconnaissance», argumente Driss Khrouj, le directeur général du festival. Dans les conférenciers invités, on retrouve Mina Elmghari, Ahmed Ghayet, Geroges Michel, François Martinet, Gerard Kurkdjian, Halima Hamdane et Abderrahman Tenkoul. On débattra des 25 ans du festival, mais également du passé anglophone de la cité, des contes soufis ou encore de la jeunesse. En intégrant les croyances, les langues, les modes de vie et toute autre source de sagesse, de paix et de prospérité, les conférences s'articuleront autour de la connaissance, avant le jugement, l'idée avant l'opinion, ainsi que les nécessaires fondamentaux d'un dialogue entre les cultures.