Associations d'anciens élèves, forums et salons, proches, recommandations, candidatures spontanées, sites de recrutement…, il faut savoir multiplier ses chances pour décrocher un emploi. Des sites comme Amaljob.com et Rekrute.com séduisent les candidats aussi bien que les entreprises. Pour de nombreux étudiants en fin de cursus, l'été constitue la bonne période pour envoyer leurs candidatures : répondre aux annonces parues dans les journaux ou bien envoyer directement des demandes spontanées. Si, pour ceux qui sont issus d'écoles prestigieuses, la période de chômage ne s'éternise pas, il n'en est pas de même pour la majorité des lauréats. Outre la compétence, il faut donc faire preuve de beaucoup de courage pour séduire un éventuel employeur. Une fois le diplôme en poche, chacun développe, tant bien que mal, sa propre stratégie avec, très souvent, une certaine inefficacité. Pour Karim Squalli, diplômé de l'Ecole supérieure de gestion (ESG), «la candidature spontanée constitue la première chose qui vient à l'esprit lorsqu'on quitte les bancs de l'école. J'avais ciblé le maximum d'entreprises pour essayer de décrocher au moins quelques rendez-vous. J'en ai envoyées aux grandes entreprises, surtout dans le secteur financier puisque je suis de formation financière. Malheureusement, je n'ai eu aucune réponse. C'est par la suite que j'ai opté pour le web. J'ai donc déposé quelques CV sur Amaljob.com et le résultat ne s'est pas fait attendre. J'ai réussi à décrocher quelques rendez-vous, dont un a abouti à une embauche. Grosso modo, j'ai mis près de trois mois pour décrocher mon premier job. Je pense que le plus important est de ne négliger aucune piste». Etant donné le peu d'offres d'emploi pour débutants publiées dans la presse, il est impératif de privilégier toutes les pistes. Aujourd'hui, les canaux de recherche d'emploi se sont multipliés. Associations d'anciens élèves, forums et salons, proches, recommandations, sites de recrutement ou cabinets spécialisés, rien ne doit être négligé. Il faut cependant savoir qu'ils n'ont pas le même niveau d'efficacité. Internet s'impose comme le premier canal de recherche d'emploi. Une récente enquête du cabinet Invest RH le confirme. Sur un échantillon de 3 782 personnes qui en sont à leur premier emploi ou en phase de changement d'employeur, près de 96% estiment que c'est l'outil le plus efficace de recherche d'emploi. Des sites comme Amaljob.com, Rekrute.com ou Menara regorgent aussi bien de demandes que d'offres d'emploi. «Ce canal a l'avantage d'augmenter sa visibilité sur le marché de l'emploi», explique Amine Khaoulani, DG du portail Amaljob.com. Presque tous les sites fonctionnent selon les mêmes critères. Le candidat peut créer son propre compte. Il est alerté par mail chaque fois qu'une offre déposée correspond à son profil. Un moteur de recherche renseigne en direct sur le nombre d'offres mises en ligne. La recherche peut s'effectuer par secteur, ville ou fonction, par mot clé ou par référence. Bref, autant de possibilités pour collecter des informations très détaillées. Les sites d'emploi ne sont pas uniquement des outils de recherche, ce sont aussi des outils de veille permettant d'avoir une vision globale de l'évolution du marché du travail dans un secteur déterminé. Autrement dit, il est possible de cerner rapidement les secteurs qui recrutent, à un moment précis, de sorte à pouvoir orienter ses recherches avec le maximum de chances de succès. Les sites ont également l'avantage de s'entourer de partenaires expérimentés comme les cabinets de recrutement nationaux ou internationaux ainsi que les portails de recrutement étrangers. Ne ratez pas les forums emploi de vos écoles Par ailleurs, les forums de l'emploi (GRH au Maroc, Forum de l'étudiant…) drainent chaque année quelques milliers de visiteurs. Pour les jeunes qui débutent sur le marché de l'emploi, c'est le lieu opportun pour se mettre quelques cartes de visite en poche. Ils peuvent toujours se renseigner sur la liste des entreprises présentes en surfant sur le site internet de l'organisateur tout en glanant des informations sur celles qui les intéressent (activités, postes à pourvoir…). Certaines entreprises nationales vont jusqu'à participer aux forums internationaux pour dénicher quelques perles rares. Les forums des écoles – à ne pas rater – ne sont pas en reste. Chaque année, les écoles organisent leurs journées portes ouvertes afin de séduire des recruteurs potentiels. Pour beaucoup d'écoles, surtout les plus prestigieuses, la formule séduit énormément. Car, pour les entreprises en manque de talents, c'est l'occasion idoine pour faire le plein en matière de recrutement. Ainsi, les écoles d'ingénieurs comme l'école Mohammadia d'ingénieurs (EMI), l'Ecole nationale supérieure d'électricité et de mécanique (ENSEM) ou l'Ecole Hassania des travaux publics (EHTP) arrivent à placer la totalité de leurs promotions chaque année. En ce qui concerne les petites annonces, il est utile de ratisser large. Il n'est pas question de se limiter à celles qui sont parues dans les derniers numéros des journaux censés être les plus importants de la place. Il faut chercher dans toutes les publications et remonter un peu dans le temps. Aujourd'hui, dans les revues et journaux internationaux, il est même possible de tomber sur des offres d'entreprises étrangères spécialisées en informatique ou télécoms qui valent la peine de tenter sa chance. D'autre part, les offres affichées par les agences Anapec (Agence nationale pour l'emploi et la promotion des compétences) peuvent être intéressantes (pour les bac + 2 en particulier). Mais, avant de répondre à une annonce, il est important de bien la comprendre et l'analyser. Souvent, le profil décrit est celui du candidat idéal pour le poste proposé. En fait, les entreprises ne respectent pas à la lettre les exigences. Une personne qui dispose d'un fort potentiel peut parfaitement être retenue, quitte à ce qu'on lui demande de développer par la suite ses compétences par le biais de la formation. Il n'en reste pas moins que de nombreux emplois ne sont accessibles que par le bouche-à-oreille ou par la cooptation. La typologie des réseaux est très diversifiée. Cela va des professionnels à d'anciens étudiants en passant par les clubs privés. C'est donc en activant son réseau qu'on multiplie les chances de tomber sur la bonne information, notamment en s'appuyant sur son cercle relationnel (amis, famille, relations d'études ou de travail). Mais, attention, les entreprises sont de moins en moins réceptives aux recommandations. On peut certes compter sur sa famille et ses connaissances, mais, sans compétences, les chances d'être adoubé sont largement moins importantes que par le passé. Enfin, les cabinets de recrutement sont importants dans la mesure où ils apportent la touche finale pour bien se vendre auprès des entreprises. Il faut savoir que quand on passe par un cabinet, on a au moins une chance de décrocher quelques entretiens .