Honduras : Ould Errachid se voit confier la coprésidence du Forum économique parlementaire Maroc-Foprel    Evaluation du programme de développement régional : l'intriguant contrat de 3,76 millions de dirhams d'Abdellatif Maâzouz    Casablanca : ouverture du 13e congrès national de l'UMT avec une présence internationale    Salma Benaziz à la tête du Forum des présidents des Commissions des AE des parlements africains    Inflation : L'IPC augmente de 2% en janvier    La météo pour ce samedi 22 février    Disponibilité du poisson au Maroc : 35% des Marocains estiment qu'il est moins disponible    RDC : le HCR demande 40 millions de dollars pour aider les civils fuyant les violences    Tirage au sort 8es de finale LdC : Le PSG de Hakimi face à Liverpool, Le Real défie l'Atlético    Ligue Europa :Youssef En-Nesyri contribue à la qualification de Fenerbahçe    CAN 2025 : L'Algérie utilise le deepfake pour lancer une folle rumeur sur le Maroc    MEF : hausse de 24,6% des recettes fiscales à fin janvier    Oujda : Lancement du projet d'aménagement de la forêt urbaine de Sidi Maafa    Rougeole : la vaccination s'invite dans les maisons des jeunes    Théâtre Mohammed V : Les artistes marocains du monde à l'honneur    Alex Pinfield, nouveau ambassadeur du Royaume-Uni au Maroc, succède à Simon Martin    Un ancien agent de la DGSE loue la qualité de l'antiterrorisme marocain    Xi Jinping appelle à un développement sain et de qualité du secteur privé    Violation des sanctions américaines : une cargaison secrète de pétrole algérien arrive à Cuba    Le roi Charles III décore une infirmière britannique pour ses efforts en faveur des victimes du séisme survenu au Maroc    Clôture du 15e édition de l'exercice multinational Cutlass Express : participation exemplaire du Maroc    Le Maroc remet en liberté l'activiste ouïghour menacé d'extradition vers la Chine    Honduras: Ould Errachid se voit confier la coprésidence du Forum économique parlementaire Maroc-FOPREL    Accord de coopération stratégique militaire entre le Maroc et le Mali pour renforcer la stabilité régionale    Les recettes fiscales progressent de 24,6% en janvier, à 30,79 MMDH    France 24 dénonce l'implication de l'Algérie dans la désinformation médiatique contre le Maroc    Qualifs. Afrobasket 25 : L'équipe nationale s'incline en ouverture    Europa League / Tirage des huitièmes: En-Nesyri vs Igamane et Aguerd vs Mezraoui    Tiznit : livraison du stade de la Marche-Verte après sa rénovation par la FRMF    Signature d'un contrat avec une entreprise chinoise pour un projet majeur de dessalement d'eau de mer au Maroc    Bataille rangée entre le Maroc et l'Egypte après l'accumulation des différends commerciaux    Le ministre du Territoire de la Capitale fédérale du Nigeria salue la solidité des relations avec le Maroc    Al Hoceima : Arrestation d'un suspect lié à un réseau de migration illégale et de traite humaine    Un Marocain soupçonné du meurtre de sa conjointe transgenre en Thaïlande arrêté en Turquie    Le tunnel de trafic de drogue Maroc - Ceuta, 50 mètres de long et plusieurs galeries    Le célèbre chef français Cyril Lignac se régale de la cuisine marocaine à Marrakech    La justice marocaine annule l'expulsion d'un Ouïghour recherché par la Chine    Vivo Energy – RAM : Un premier vol Maroc-Europe alimenté en carburant durable    La signature marocaine, référence internationale de la légitimité de la diversité et de l'altérité (André Azoulay)    L'Humeur : Quand le CCM se ligue contre les festivals    Botola D1/J22: Le champion '' officieux'' face au premier ''potentiel'' barragiste en ouverture, ce vendredi !    Une cache d'arme découverte dans une zone montagneuse ayant servi de base arrière à la cellule terroriste démantelée mercredi au Maroc    Sahara : Des députés européens refoulés à Laayoune    Aicha BELARBI : La féministe de la parité en suspens    Doukkala : L'effet bénéfique des pluies sur l'esprit humain    Africa Fashion Up lance son appel à candidatures    Ayra Starr marque les esprits aux MOBO Awards 2025    «Une femme sur le toit», le captivant roman de Souad Benkirane    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Quelques ficelles pour évaluer une nouvelle recrue
Publié dans La Vie éco le 28 - 03 - 2008

L'évaluation se fait pendant toute la période d'essai.
De nombreuses personnes, entre autres les collaborateurs ou les clients, peuvent
aider à l'évaluation.
Un recrutement coûte cher, il est donc utile de donner une seconde chance
à la recrue si celle-ci ne donne pas satisfaction lors de la première période
d'essai.
Recruter un nouveau collaborateur comporte toujours une part de risque. Que ce soit dans le code du travail ou les conventions collectives, les entreprises ont entre un et six mois (y compris le renouvellement de la période d'essai) pour juger un nouveau collaborateur. Une période qui peut s'avérer délicate selon l'importance des missions que le candidat aura à gérer. En effet, il ne faut pas l'oublier, une embauche coûte cher. Trop durement sollicité ou trop ménagé dans son travail, le nouveau risque de s'éclipser avant même que l'entreprise ait pu l'évaluer. C'est pourquoi il faut profiter de la période d'essai pour tester ses capacités.
Tout d'abord, l'entreprise doit lui faciliter l'intégration. Parce que, souvent, le manager qui a participé au recrutement espère que le nouveau «protégé» sera opérationnel et trouvera sa place dans l'équipe rapidement, ce qui n'est pas chose aisée. C'est pourquoi les politiques d'intégration ont beaucoup évolué ces dernières années et sont de plus en plus formalisées pour permettre aux nouveaux salariés de trouver rapidement leurs marques. Généralement, elles prévoient un séminaire d'intégration qui va permettre, dès l'embauche, de constituer un groupe de personnes qui bénéficient ensemble de la procédure d'accueil. Cela peut également se faire à l'occasion d'une convention collective, d'un programme de team building ou encore d'un simple déjeuner ou soirée d'intégration.
A côté de cela, il y a les programmes de parrainage ou de tutorat. Ces formes d'accompagnement représentent un vecteur du management des connaissances et un outil de motivation pour les nouveaux. La formation est aussi un excellent outil pour faciliter l'intégration.
Evaluer d'abord sa capacité d'intégration
Une fois que le nouveau est dans le bain, l'évaluation peut commencer de manière continue. Mais que va t-on juger exactement ? Selon quels critères ? Autant de questions que les recruteurs peuvent se poser.
Pour Jamal Amrani, DG du cabinet Jadh, «il faut évaluer assez rapidement, sur la base de faits concrets, d'attitudes et de la capacité d'adaptation de la recrue dans son nouvel environnement». A-t-on affaire à quelqu'un d'ouvert, qui se présente et salue spontanément ses collègues ou bien s'agit-il de quelqu'un de passif ? La recrue est-elle proactive en cas de problèmes ? Soumet-elle ses opinions et ses interrogations aux autres? L'observation de sa volonté de trouver ses marques dans l'équipe en étant disponible, joignable et réactive aux demandes donne de bons indicateurs concernant sa motivation et son enthousiasme. Alors qu'il se faisait une certaine idée de l'entreprise avant son arrivée, un nouveau collaborateur peut en effet être déçu, et par conséquent se retenir. L'entreprise doit alors être en mesure de déceler ce type de réaction afin d'en discuter avec lui et d'y remédier.
«Autre critère important : la capacité du nouveau à respecter les codes et les pratiques internes à l'entreprise», ajoute M. Amrani. Horaires, tenue vestimentaire, comportement… Plus le nouveau adopte ces références, mieux se déroulera son intégration.
En outre, de nombreuses personnes – collaborateurs, clients – peuvent être mises à contribution pour l'observation d'une nouvelle recrue. Lorsque l'on embauche un nouveau collaborateur, son suivi et son apprentissage peuvent être confiés à un tuteur qui pourra remonter régulièrement ses remarques au recruteur. Ainsi, pour un commercial, accompagner personnellement son nouveau collaborateur pendant les premiers rendez-vous permet de le présenter, mais aussi de pallier toute défaillance. Après chaque visite, il est nécessaire de faire un débriefing. Dans le même sens, il est intéressant de rester à l'écoute des retours du terrain. Lors d'un salon ou d'un contact téléphonique, les clients pourront donner leurs impressions sur leur nouvel interlocuteur.
Si sa capacité d'intégration ne fait pas de doute, il faut ensuite tester ses compétences et ses réactions : connaissances, esprit d'initiative, réactivité… Si les informations recueillies durant la période d'essai ne peuvent être qu'indicatives, elles n'en sont pas moins indispensables pour juger la personne. Il ne faut pas hésiter à la renouveler si l'entreprise pense que le collaborateur a besoin de plus de temps pour faire ses preuves. Pour Mohammed Benouarrek, DRH dans une multinationale, «il faut communiquer de maniière adéquate autour d'une telle mesure pour éviter la démotivation des recrues. Celles-ci considèrent en effet souvent le renouvellement de leur période d'essai comme un échec».
Connaissances, esprit d'initiative, réactivité : testez ses compétences
Les moyens de suivre une recrue sont infinis. Cela va de la mise en situation aux débats sur des sujets techniques en passant par la délégation d'un certain nombre de tâches.
Par contre, «il ne faut pas pousser le test trop loin jusqu'à vouloir piéger la personne. On n'a aucun intérêt à la mettre dans une situation difficile qui pourrait la figer ou lui faire perdre son naturel», précise M. Amrani.
Ce n'est pas parce que les débuts sont difficiles que la recrue doit être rejetée
S'il ne faut pas pousser le nouveau salarié dans ses retranchements, il ne faut pas non plus le ménager. Des missions ou tâches trop faciles ou engageant peu de responsabilité ne lui offriront pas la possibilité de montrer tout son potentiel. «J'apprécie qu'on me soumette un nouvel argumentaire plus intéressant ou une idée d'action à développer. Cela montre la motivation et la détermination», confie Karim El Ibrahimi, DG du cabinet RMS. L'heure est au collaborateur pro-actif, qui ne se contente pas d'observer passivement. Sans chambouler l'organisation existante, la recrue doit pouvoir mettre à profit son expérience afin d'initier des changements positifs.
C'est pourquoi, préconise M. Amrani, il est nécessaire d'impliquer progressivement le nouveau venu dans l'activité de l'entreprise. Tout d'abord en lui faisant suivre la mission de quelqu'un d'autre ou en l'intégrant à une équipe et un projet en cours. Ensuite, on lui confiera un projet tout en le faisant suivre par un senior.
Si, en règle générale, le premier critère d'évaluation relève du quantitatif, il faut fixer des objectifs réalistes selon l'état du marché et les compétences de la personne. Graduellement, les objectifs vont être harmonisés avec ceux de l'équipe.
En général, l'entreprise cherche à confirmer les qualités/compétences diagnostiquées lors de l'entretien, mais aucune décision ne doit être prise à la hâte. Ce n'est pas parce qu'un début est difficile qu'une recrue est bonne à jeter. Elle peut être performante pour peu qu'on arrive à la recadrer. C'est ainsi que, lors d'entretiens hebdomadaires, le supérieur hiérarchique doit passer en revue les réussites, les difficultés rencontrées, les raisons d'éventuels échecs et les solutions proposées par la recrue pour les résoudre. On lui demandera également ce qu'elle pense du poste et comment il pourrait être amélioré.
Quelle décision prendre en fin de compte ? Car l'évaluation d'une nouvelle recrue en période d'essai doit déboucher sur une décision : l'embaucher de manière ferme, renouveler la période d'essai pour poursuivre l'évaluation ou mettre fin à la relation de travail. Pour un CDI, la période d'essai dure d'un mois et demi pour un employé à trois mois pour un cadre, période renouvelable une fois, et qu'il faut savoir mettre à profit pour porter un jugement décisif.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.