Tous les indicateurs de l'activité grippale – consultations chez les généralistes, passages aux urgences, hospitalisations… – sont en augmentation en France métropolitaine. L'épidémie de la grippe s'est intensifiée ces dernières semaines en France métropolitaine où le seuil des 1 000 morts a été dépassé, selon le bulletin hebdomadaire de l'Agence Santé publique France, publié mercredi 6 Février 2019. «Environ 1 100 décès, tout âges confondus, sont attribuables à la grippe depuis le début de la surveillance», a précisé la même source en se basant sur des chiffres arrêtés au 20 janvier. D'après l'Agence, tous les indicateurs de l'activité grippale sont en augmentation (consultations chez les médecins généralistes, passages aux urgences, hospitalisations...), alors que l'épidémie s'était déjà généralisée à toutes les régions de l'hexagone la semaine dernière. Ainsi parmi plus de douze mille patients qui se sont présentés aux urgences la semaine passée, 1.823 ont été hospitalisés (+ 70 % par rapport à la semaine précédente), selon le réseau Oscour (Organisation de la Surveillance Coordonnée des Urgences). Ces hospitalisations concernent principalement les 75 ans ou plus (43%) et les enfants de moins de 5 ans (15 %). Selon les données collectées par les médecins du réseau Sentinelles, la région Nouvelle-Aquitaine (ouest) est la plus touchée par l'épidémie de grippe ces derniers jours, le taux d'incidence des syndromes grippaux ayant été estimé à 808 cas pour 100.000 habitants. Elle est talonnée par l'Occitanie (sud) (700 cas pour 100.000 habitants), et l'Auvergne-Rhône-Alpes (centre-est) (680 cas pour 100.000 habitants). Récemment, la ministre française de la santé, Agnès Buzyn avait annoncé que la vaccination en pharmacie contre la grippe allait être généralisée en France à compter de l'automne prochain. Selon Mme Buzyn, il y a eu «700.000 vaccinations en pharmacie» pour la saison en cours dans les quatre régions tests. Cette mesure «fonctionne très bien et sera généralisée en 2019», pour la prochaine campagne de vaccination, a-t-elle affirmé. Cependant, cette possibilité ne concerne pas l'ensemble de la population, mais uniquement les personnes pour qui la vaccination est recommandée, en l'occurrence les plus de 65 ans, les patients atteints de certaines maladies chroniques (diabète, insuffisance cardiaque ou respiratoire...), les femmes enceintes et les personnes souffrant d'obésité morbide – soit quelque 12 millions de personnes, selon le ministère de la santé. (Avec MAP)