86 000 emplois nets ont été créés en 2017 contre une perte de 37 000 en 2016. Près de la moitié des nouveaux emplois ont été créés dans le secteur primaire. Le taux d'emploi a baissé à 41,9% et celui du chômage a augmenté à 10,2%. L'année 2017 s'est achevée sur un petit rattrapage sur le front de l'emploi. Et cependant l'ensemble des autres indicateurs du marché du travail s'est dégradé par rapport à l'exercice précédent. Selon l'enquête du HCP, 86 000 postes d'emplois nets ont été créés en 2017 au lieu d'une perte de 37 000 en 2016. Près des deux tiers (64%) de ces nouveaux emplois ont été créés en milieu rural, près de la moitié (48,8%) l'ont été dans l'agriculture, forêt et pêche, et un peu plus d'un tiers (33,7%) sont des emplois non rémunérés. Malgré ces nouvelles créations qui ont porté le volume de la population active occupée à 10,7 millions de personnes, le taux d'emploi continue de baisser, s'établissant à 41,9% au lieu de 42,3% un an auparavant. Pourquoi ? Parce que la population active a augmenté à un rythme plus élevé (+1,15%, soit 135 000 actifs supplémentaires) que celui de l'emploi total (+0,8%, soit 86 000 postes). Conséquence : la population au chômage a augmenté de 49 000 personnes, toutes issues du milieu urbain, portant le taux de chômage national à 10,2% (soit 1216 000 chômeurs) contre 9,9% en 2016. Le taux de sous-emploi, pour sa part, s'est accru de 0,2 point pour s'établir à 9,8% (1 044 000 personnes). Habituellement, c'est plutôt en période de baisse du chômage que l'on observe une hausse du sous-emploi. Là, les deux indicateurs ont évolué dans le même sens, ce qui souligne la faiblesse des créations d'emplois en regard de l'augmentation de la population active. L'enquête du HCP montre d'ailleurs que si tous les secteurs ont participé à la création d'emplois en 2017, les niveaux de participation, mis à part dans le secteur agricole, ont été très en deçà par rapport à la moyenne des dix dernières années.