Un financement d'un million d'euros de l'AFD et la Banque mondiale pour l'initiative «Triple A». Initié par la France en partenariat avec l'Organisation des Nations Unies et la Banque mondiale, le Sommet mondial sur le climat «One Planet Summit» vise à traduire en actions concrètes les engagements pris en 2015 à Paris, en insistant en particulier sur le rôle de la finance publique et privée dans la lutte contre les effets du changement climatique. Signe de l'engagement fort du Maroc pour le climat et le développement durable, le Souverain a fait le déplacement, mardi 12 décembre, à Paris en compagnie de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan. Parmi les présents sur l'île Seguin, à l'ouest de Paris, le Mexicain Enrique Pena Nieto, la Britannique Theresa May, l'Espagnol Mariano Rajoy, des présidents africains et de petites îles, ainsi que le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. La Chine, l'Inde ou le Canada, grands émetteurs de gaz à effet de serre, n'étaient représentés qu'au niveau ministériel. Côté américain, l'ancien maire de New York, Michael Bloomberg, le gouverneur de Californie Jerry Brown, son prédécesseur Arnold Schwarzenegger ou encore le milliardaire Bill Gates ont fait le déplacement. «L'urgence est devenue permanente et le défi de notre génération est d'agir, agir plus vite et gagner cette bataille contre le temps, cette bataille contre la fatalité, pour mettre en œuvre des actions concrètes qui vont changer nos pays, nos sociétés, nos économies», a déclaré Emmanuel Macron devant ses hôtes. Il avait décidé d'organiser ce sommet après l'annonce par Donald Trump du retrait américain du pacte historique contre le réchauffement qui vise à contenir la hausse de la température sous le seuil critique de 2°C. Mais sur la base des engagements pris par les Etats, la planète se dirige toujours vers +3°C par rapport à l'ère pré-industrielle. Mais réduire les émissions de gaz à effet de serre et respecter les objectifs de l'accord de Paris demandera des changements majeurs et des investissements massifs. En réponse aux appels à se désengager des énergies fossiles, la Banque mondiale a annoncé qu'elle arrêterait de financer après 2019 l'exploration et l'exploitation de pétrole et de gaz, sauf «circonstances exceptionnelles». L'institution multilatérale souhaite ainsi aligner sur les objectifs de l'accord de Paris les financements qu'elle accorde aux Etats. Signalons par ailleurs qu'en marge du Sommet, l'Agence française de développement (AFD) et la BM ont accordé un financement d'un million d'euros destiné au soutien de l'initiative pour l'Adaptation des agricultures africaines aux changements climatiques, «Initiative Triple A».