Elle a été dévoilée lors de la journée dédiée aux océans par SAR Lalla Hasna. La démarche rentre dans le cadre de "Croissance Bleue", présentée par la FAO à l'occasion de la COP 21. Parmi ses objectifs, la protection de la destruction des écosystèmes marins. Le Maroc a dévoilé une initiative intitulée «La Ceinture Bleue». Elle a été lancée le samedi 12 novembre, journée thématique dédiée aux océans, par SAR la Princesse Lalla Hasna qui n'a pas manqué de rappeler que l'océan est une source d'alimentation importante qui contribue de manière substantielle à la sécurité alimentaire. De plus, il fournit un large éventail de services, tels le transport, la pêche, l'aquaculture, l'énergie et la biotechnologie dont la contribution économique dépasserait les 3 trillions de dollars. Cette dimension est d'autant plus importante que les océans restent au cœur de la problématique climatique tant la résilience de ceux-ci est fondamentale pour la lutte contre le réchauffement climatique. En effet, l'acidification des océans causée par les émissions de gaz à effet de serre menace la survie de notre planète et pèse sur ses équilibres biologiques. Par conséquent, «la première priorité concernant les océans consiste en la protection de la destruction des écosystèmes marins, de la pollution et de la surexploitation qui ne peut être relevée qu'avec une nouvelle approche durable de l'exploitation des ressources naturelles», recommande Aziz Akhannouch, ministre de l'agriculture et de la pêche maritime. Il faut rappeler que le constat est alarmant, puisque plus de 30 % des stocks halieutiques demeurent surexploités dans le monde. C'est en vue de protéger la ressource marine que cette démarche marocaine a été lancée, visant à «ériger l'écosystème côtier marin comme un espace où l'ensemble des parties prenantes favorisent et encouragent le développement d'une économie durable», explique M.Akhannouch. Elle intervient dans le cadre de l'initiative "Croissance Bleue" présentée par la FAO à l'occasion de la COP 21, dédiée à la résilience des communautés littorales. Entre autres objectifs, elle vise à répondre aux objectifs de développement durable par l'implémentation de l'initiative de la croissance bleue à l'aide d'actions et de solutions concrètes ciblant l'adaptation et l'atténuation en matière de pêche et d'aquaculture. Et le Maroc a souscrit pleinement à cette vision globale et y participe activement, notamment dans le cadre de projets régionaux et internationaux. Pour encourager cette initiative, «la Fondation, rejoindra "la Ceinture Bleue". Mettant à profit son expérience dans le développement durable de trois zones humides marocaines situées sur les façades méditerranéenne ou atlantique, elle participera à la création d'aires marines protégées», confie la Princesse. «Croissance Bleue», un programme de soutien qui dépasse le volet financier Le programme de la Croissance Bleue a connu ses premières concrétisations. D'ailleurs, l'Union Européenne est en train de diriger les efforts mondiaux pour protéger les océans qui apportent 1,3 trillion d'euros à l'économie mondiale. Une cinquantaine d'actions ont été menées dans cette lignée. Il s'agit, entre autres, de combler le fossé juridique; d'améliorer la coordination pour sécuriser les océans et utiliser les ressources d'une manière durable et de développer une économie bleue durable en combattant la piraterie et la pêche illégale qui représente plus d'un milliard d'euros chaque année. Ainsi, «ce sont 140 millions d'euros qui ont été dédiés à l'Afrique en vue de lutter contre la pêche non durable et de réduire aussi les effets nuisibles à la pêche dans le continent. De même, 14 partenariats durables ont été scellés avec l'OMC», confie Karmenu Vella, commissaire de l'Union Européenne pour les affaires maritimes. Il s'agit d'accords partenaires pour la pêche durable (APPD), d'un montant global de 130 millions d'euros pour la promotion de la pêche durable dans les océans africains. A côté de cela, la FOA, en collaboration avec la Banque Mondiale et la Banque africaine de développement, milite pour une économie bleue résiliente et performante. Les deux organismes financiers ont mis en place un programme de financement de 2017 à 2020, moyennant une enveloppe budgétaire de 3,5 milliards de dollars pour le développement des océans africains, «non seulement pour les ressources halieutiques et l'aquaculture, mais également pour promouvoir le tourisme, redresser le transport, réduire l'empreinte carbone, et ce, pays par pays», assure Manuel Barang, directeur de la FAO. Pour sa part, Julia Bucknall, directeur environnement et ressources naturelles à la Banque Mondiale a souligné que 500 millions de dollars ont déjà été engagés pour le littoral africain, 74 millions de dollars sont destinés pour le secteur de la pêche en Afrique de l'Ouest et 150 millions de dollars concernent des subventions et des prêts pour le développement d'infrastructures vertes ; cela en plus de plusieurs autres plans de financement supplémentaires.