Grâce à la détermination du Souverain et son implication effective à veiller sur les projets, grands comme petits, la face économique du Royaume change et, avec, sa perception chez les investisseurs et les grands donneurs d'ordre internationaux. Le Maroc est désormais visible sur la carte mondiale en tant que plateforme industrielle de premier ordre. Grâce à la détermination du Souverain et son implication effective à veiller sur les projets, grands comme petits, la face économique du Royaume change et, avec, sa perception chez les investisseurs et les grands donneurs d'ordre internationaux ! Les récents contrats signés par de grands noms de l'aéronautique, l'automobile, le textile, les TIC et la fabrication de médicaments sont venus confirmer une fois de plus l'étendue de la confiance dont bénéficie dorénavant le Royaume et du chemin parcouru. Trente conventions pour un total de 7,5 milliards de DH, devant générer 39000 emplois, ont été signées lors d'une récente cérémonie présidée par le Souverain. Pas plus loin que l'année dernière, S.M. MohammedVI a présidé la cérémonie de signature, par le président du directoire de PSA, Carlos Tavares, et le gouvernement marocain, d'un accord pour l'ouverture au Maroc de la première usine d'Afrique du constructeur français. L'investissement prévu est estimé dans une fourchette comprise entre 500 et 750 millions d'euros. Cette installation d'un grand constructeur automobile dans la zone franche de Kénitra va sans nul doute dynamiser le tissu industriel du Royaume avec des effets d'entraînement considérables. En effet, le projet que Peugeot Citroën compte démarrer est certes plus modeste que le site géant de Renault à Tanger, mais est d'une envergure appréciable. La future usine devrait représenter 4 500 emplois directs et 20 000 emplois indirects notamment chez les équipementiers. Pour les observateurs, le déploiement de Peugeot-Citroën au Maroc permet au Royaume de disposer d'un relais supplémentaire de croissance à l'international. Toujours dans l'industrie automobile, le 8 avril, le groupe Renault a conclu avec l'Etat, sous la présidence effective du Souverain, un partenariat pour développer un nouveau projet dans le pays. Le groupe français et ses fournisseurs investiront 10 milliards de DH, permettant la création de 50000 emplois permanents (soit le triple de l'effectif employé actuellement par le groupe). Le taux d'intégration local passera de 32% à 65%. Le nouvel écosystème générera un chiffre d'affaires additionnel de plus de 20 milliards de DH par an. Il devrait offrir à Renault l'ensemble des maillons de la chaîne logistique d'approvisionnement et la faire gagner en compétitivité et en réactivité. Il constituera une plateforme d'approvisionnement fournissant non seulement le site de Tanger, mais aussi d'autres sites du groupe dans le monde. Le secteur énergétique a toutes les attentions Ce vent des grands projets structurants insufflé par le Souverain ne concerne pas que l'industrie mais s'étend également à d'autres pans de l'économie. Début 2016, S.M. Mohammed VI a inauguré la station solaire Noor 1 à Tamezghitane, près de Ouarzazate. Noor 1 est la première centrale solaire d'un vaste plan d'investissements visant à faire du Maroc l'un des leaders mondiaux de l'énergie solaire. Cette première centrale, dont les travaux ont commencé en 2013, s'étend sur une superficie de 480 hectares. Elle devrait être suivie de trois autres unités dans les prochaines années. Les financements pour le projet totalisent 2,7 milliards de dollars dont plus de la moitié a été mobilisée par des bailleurs européens. Il faut noter à ce titre que le Royaume s'est fixé pour objectif d'atteindre 42% de production d'électricité d'origine renouvelable en 2020 (hydroélectrique, solaire, éolien) et entend poursuivre cette diversification énergétique. Quelques jours avant, le Souverain a inauguré deux nouvelles usines à Jorf Lasfar. La première est dédiée à la production d'engrais et la deuxième au dessalement d'eau de mer. La construction de l'usine de production d'engrais, l'Africa Fertilizer Complex, a nécessité un investissement de 5,3 milliards de DH. Les engrais produits à Jorf Lasfar seront exclusivement dédiés au marché africain. La mise en service de l'usine permettra la création de 380 emplois. S.M. le Roi a également inauguré la première phase d'une nouvelle usine de dessalement d'eau de mer, avec à la clé la création de 100 emplois. Autre nouveau changement dans le paradigme de développement tel que pensé par le Souverain: dorénavant toutes les régions doivent bénéficier des bienfaits des investissements et infrastructures programmés. Les provinces du Sud ont été l'objet de toutes les attentions à l'occasion d'un déplacement de S.M. Mohammed VI à Laâyoune. Une visite destinée à marquer le 40e anniversaire de la Marche verte (voir page20) Un nouveau plan de développement des investissements adopté Pour consolider cette dynamique d'attractivité des grands projets structurants enclenchée jusqu'ici et en attirer d'autres, un nouveau plan de réforme de l'investissement a été validé par le Souverain. Cette réforme devra constituer un tournant pour le pays et attirer les IDE ainsi que les investisseurs nationaux. Le dispositif prévoit ainsi un impôt sur les sociétés à 0% pendant cinq ans pour les «industries en création» ; le développement d'une zone franche, au moins, par région. Autre mesure, «les grandes industries exportatrices», selon l'appellation du ministre bénéficieront désormais des avantages des zones franches même en s'installant géographiquement ailleurs. De plus, les sous-traitants obtiendront le statut d'exportateur indirect, une mesure réclamée depuis des années par les industriels qui fournissent directement les exportateurs. Aussi, ce plan comprend la mise en place d'appuis renforcés aux régions les moins favorisées sous forme de mesures d'encouragement pour les investisseurs qui s'y installent. En parallèle, une nouvelle charte de l'investissement (la dernière datant de 1995) est désormais en vigueur.