A l'appel du Mouvement du 20 février, une dizaine de milliers de casablancais ont marché ce matin du dimanche. Ils contestent le travail de la Commission de révision de la Constitution, et appellent à un vrai changement. « Mennouni, dégage! » s'est ajouté à la liste des slogans du Mouvement du 20 février. La série des protestations de ce dernier qui a appelé à un changement de la Constitution du Maroc, et à la fin de la prédation politique et économique rejette le travail de la Commission dirigée par Abdeltif Mennouni, qui rendra sa copie courant juin prochain. Le Mouvement du 20 février qui avait rejeté majoritairement l'invitation de la Commission de révision de la Constitution, met de plus en plus en valeur sa demande d'un « changement véritablement démocratique », conduit par des personnes et institutions élues. Les slogans habituels ont été également scandés, notamment la dénonciation de la mainmise de Mohamed Mounir Majidi sur le monde des affaires, et particulièrement l'opacité de la gestion du festival Mawazine, en ligne de mire également. La marche a également eu une sauce locale, Mohamed Sajid, Joudar et Brija, membres du Conseil de la ville ont également été dénoncés comme symboles de la corruption dans la ville. La marche a aussi vu la participation des retraités des forces auxiliaires de la ville, qui font de plus en plus entendre leurs voix et qui avaient annoncé un programme de plusieurs sit-in dans un certain nombre des villes marocaines. Un seul incident a jusque là été enregistré par les organisateurs de la marche, qui a démarré à la place Ennasr, et qui continue vers la place Nevada. Un groupe de personnes avait tenté de grimper par la force sur le véhicule qui porte le matériel de sonorisation, et ainsi de s'accaparer des microphones de la commission des slogans du premier cortège de la manifestation.