Le pédophile a affirmé au juge espagnol de l'Audience nationale être rentré en Irak en 2002, avoir été incarcéré à la prison d'Abu Ghraib puis avoir quitté le pays «pour effectuer un travail dangereux et secret». Le mystère du parcours de Daniel Galvin avant son arrivée au Maroc s'épaissit. Le pédophile a été présenté mardi à un juge de l'Audience nationale après son arrestation lundi à Torreveija dans les environs d'Alicante en Espagne. Selon le quotidien espagnol El Pais, il a déclaré durant l'audience qu'il s'était trouvé en Irak au moment de l'invasion menée par les Etats-Unis et qu'il s'est retrouvé incarcéré dans la tristement célèbre prison d'Abou Ghraib. Il n'y serait pas resté longtemps, et à sa sortie, selon ses dires devant le juge, il a «dû quitter le pays pour effectuer un travail dangereux et secret». Les affirmations du pédophile espagnol d'origine irakienne rapportées par El Pais, pourraient expliquer le gap dans son parcours connu jusqu'à présent. Salaheddine, né à Bassora El Pais révèle aussi pour la première fois le prénom d'origine de Daniel Galvan : Salaheddine. Né à Bassora dans le sud de l'Irak le 1er juillet 1950. Il a opté pour une carrière dans l'armée dont il serait devenu officier. En 1996, il accepte un poste temporaire au département des relations internationales à l'université de Murcia en Espagne, «pour sa connaissance des langues, notamment l'arabe», selon le recteur de l'université. Avant d'obtenir un poste permanent dans le même département en 1999. Il acquiert la nationalité espagnole grâce à son mariage avec une espagnole, dont il divorcera. El Pais révèle qu'il a été traité pour schizophrénie lors de son séjour espagnol. Selon ses déclarations à l'Audience Nationale, Galvan a également résidé dans plusieurs pays dont l'Egypte, la Syrie, la Jordanie et le Royaume uni, avant de s'établir au Maroc où il a vécu jusqu'à la semaine dernière. Le juge de l'Audience nationale a placé Galvan mardi en détention préventive en invoquant un «risque de fuite» car selon lui Galvan ne "dispose pas en Espagne d'un minimum d'enracinement familial, social, économique ou professionnel".