Chose étonnante, le gouvernement de son côté a participé à ses propres manifestations. Le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane a défilé aux côtés des militants de l'UNMT, le syndicat affilié au PJD. Tandis que le patron de l'Istiqlal, Hamid Chabat, menait les troupes de « son » syndicat, l'UGTM. Des milliers de personnes ont manifesté mercredi à Rabat et Casablanca à l'occasion de la fête du Travail, dénonçant vivement la politique du gouvernement. Lors de différents meetings organisés à cette occasion, les syndicats, notamment l'UMT et la CDT, ont appelé le gouvernement à garantir les libertés syndicales, à respecter le droit de grève en renonçant à tout prélèvement sur les salaires des grévistes et à mettre en œuvre toutes les dispositions de l'accord du 26 avril 2011. A Rabat, les manifestants, venus dans des dizaines de bus de diverses villes du royaume, ont battu le pavé jusqu'au Parlement. Dans la matinée des incidents ont eu lieu. La secrétaire régionale de l'UMT démocratique (Rabat) et parlementaire Khaija Ghamiri a été bousculée et rouée de coups par les forces de l'ordre selon plusieurs témoins. Diplomés chômeurs, fonctionnaires, militants du 20 février, activistes amazighs ont rejoints les cortèges en appellant également à la libération des détenus politiques. De son côté la majorité gouvernementale a également décidé de participer aux manifestations. Pour protester contre elle-même ? Abdelilah Benkirane a défilé aux côtés des militants de l'UNMT, le syndicat affilié au PJD. Tandis que le patron de l'Istiqlal, Hamid Chabat, menait les troupes de « son » syndicat, l'UGTM.